François de Malherbe a écrit:
cabask a écrit:
Ceci dit Néron, personne ici ne nie que Bayrou est de centre droite, tout comme Royal est de centre gauche. J'avoue qu'arrive un moment où diaboliser la droite ou la gauche, ça me fatigue, ce ne sont que des mots. Après le plus important pour moi, est d'avoir un gouvernement qui tient la route et qui fait quelque chose. Le reste j'appelle ça de l'enculage de mouches.
Mais arrêtez de nous prendre pour des cons 5 minutes !
Regardez l'hémicycle européen (je déplore d'ailleurs que l'Europe soit totalement absente du débat, sauf dans la bouche de Le Pen et Villiers, mais on sait de quelle façon...) : l'UDF appartient à l'ADLE, allié du PPE, le grand courant de droite ultra-libéral d'Europe. Si Bayrou aimait tant que cela le "centre", il rejoindrait Tony Blair et les "Socialistes" européens.
Euh ben justement : l'ADLE n'est PAS le PPE, Bayrou se distingue donc bien de la droite européenne. Ensuite, on peut appeler ça une droite "ultra-libérale" et ajouter tous les adjectifs extrêmes qu'on veut, cette droite est majoritaire dans l'hémicycle européen. Un parti comme l'ADLE, situé à sa gauche, peut donc être qualifié de "central", non ?
Citation:
Bayrou surfe actuellement sur une vague généralisée de mécontentement "anti-système" : ce ne sera pas une belle enculade, quand les gens qui auront voter de bonne foi pour le Béarnais se rendront alors compte qu'ils se trouvent dans une impasse totalement intenable ?
Depuis plusieurs mois, Bayrou n'a adopté la posture qui est actuellement la sienne que par pure quête personnelle du pouvoir : son programme, lorsqu'il n'est pas flou, n'a rien à envier à celui de l'UMP (cf, par exemple, le super CPE proposé sans que personne ne le relève).
Pas d'accord. Que ce soit dans l'économie (les 2 emplois sans charges pour les petites entreprises) ou l'éducation (on arrête de supprimer idéologiquement des postes, sans regarder le terrain, comme le fait l'UMP, mais on fixe des objectifs concrets tout en donnat les moyens de la réussite, avec évaluation des résultats), il y a du
concret. Personnellement, je trouve le programme de Bayrou (et la france qu'il propose) bien plus proche de Royal (surtout une fois qu'on aura enlevé les promesses non finançables) que de Sarko.
Citation:
Alors, excusez-moi, mais l'argument du "pour contrer Sarko" faut voter François, je n'ose croire qu'un seul camarade électeur de gauche digne de ce nom ne puisse s'y résoudre.
Pour moi, ce n'est qu'un petit imposteur de plus dans la longue litanie qu'on pourrait égrenner depuis des décennies. Qu'il avance à visage découvert et qu'il cesse de nous servir ses balivernes aussi conceptuelles que consternantes.
Je conçois qu'on ne soit pas sensible à sa campagne, mais en tant qu'électeur de gauche (toujours PS et Verts) j'y ai trouvé de l'intérêt. Après, quitte à le qualifier d'imposteur, je vois pas en quoi il est plus un imosteur que les deux autres vainqueurs potentiels.

Enfin, Bayrou n'est plus ministre depuis 10 ans. A le juger politiquement sur son passé (surtout qu'il reconnait ses erreurs, même si on est pas forcés de le croire), on pourrait tout aussi bien dire que Jospin est Trostkiste, Mitterrand Vichyste, Sarkozy chiraquien...
Ou que Roselyne Bachelot est de gauche car elle a voté et soutenu le Pacs.
Bref, Bayrou a (notamment depuis 2002) multiplié les signes d'indépendance (voire d'opposition frontale) vis à vis de la majorité, par opportuniste certes, mais aussi parce qu'il a compris combien le clivage gauche/droite devenait flou (cf les questions de moeurs, d'Europe, et même de racisme-cf Frêche) et que celui qui le dépasserait pourrait marquer les esprits.