Landry a écrit:
FIFA qui, elle, sait bien sécuriser ses placements en se gardant le droit de régner sur un sport aux aléas "imprévisibles" *smiley suivez mon regard*.
Certes. Et ce n'est évidemment pas Blatter qui va y changer quelque chose.
Mais ce que fait la FIFA ou n'importe quelle entité venue de la finance (notre adversaire, notre véritable adversaire qui n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, qui ne présentera jamais sa candidature, qui ne sera donc pas élu, mais qui pourtant, gouverne) ne regarde pas le terrain. C'est en vertu de la séparation entre le jeu et la politique, la finance que je rejette l'argument des enjeux.
Les règles du jeu ne doivent pas changer selon les intérêts économiques du moment, les règles du jeu se doivent d'être imperméables aux considérations financières. Ce n'est pas parce que quelqu'un met de l'argent, voire beaucoup d'argent dans le foot, qu'il doit proportionnellement en tenir les leviers et les manipuler à sa guise dans le seul but de sécuriser sa mise ou de maximiser ses profits. On n'est pas dans l'entreprise, c'est pas qui paye décide ! Le foot n'est pas à vendre - bien qu'il se soit déjà largement vendu.
Les gens qui misent au loto n'ont jamais eu la prétention d'en modifier les règles pour améliorer leurs chances de gagner ; pourquoi, dans un jeu faudrait-il le faire ? Ceux qui "investissent" doivent le savoir ; ce n'est pas une activité économique, c'est un jeu, dans lequel on peut gagner, mais on peut aussi perdre. Et si on ne veut pas perdre son argent, il suffit de ne pas le miser.
(extraits du discours de Molko intitulé vidéo=pas beau)
Et puis le foot est d'un jeu dans sa dimension humaine. C'est cette tentation du foot "scientifique" que Je n'aime pas. Le hors-jeu mesuré au centimètre près, ça rime à quoi ? Qu'est-ce que ça change ? Et puis qu'est-ce que c'est que cette manie de vouloir assister ceux qu'on accuse n'importe comment de se tromper ? C'est facile de tomber sur l'arbitre de Brest-OM qui fait une erreur sur une faute sur Brandao, mais alors qu'est-ce qu'on fera, qu'est-ce qu'on inventera pour contrer l'erreur du défenseur - un faux-contrôle - qui, avec les enjeux financiers peut coûter plusieurs millions ?
Et puis ce qui est formidable sur les images diffusées par le CFC, c'est qu'au moment ou Rouyer fait des bonds en commentant l'image, il veut prendre le téléspectateur à témoin en commentant le ralenti qui montre un angle de vue sur lequel Rouyer est même obligé de se déjuger en reconnaissant que vu comme ça, c'est pas si clair. Il doit bien y avoir faute, puisque le défenseur le reconnaît. Mais on n'a quand même une image, un ralenti - qui par nature fausse le jeu - qui semble montrer qu'il n'y a pas faute quand 3 autres montrent la faute.
Donc, les brestois peuvent diffuser une image qui "prouve" que l'arbitre a raison.
Les Marseillais peuvent en diffuser une autre qui "prouve" que l'arbitre a tort.
Le tout sur des images.
Et quand deux images vont dire que y'a pas faute et que deux autres vont dire qu'il y a faute, on aura toujours l'air malin, parce que l'arbitre sera toujours accusé de partialité par des dirigeants, des joueurs, des entraineurs, des supporters qui eux, sont évidemment toujours objectifs. Evidemment.
Et si les arbitres sont si mauvais, pourquoi on ne commence pas par les professionnaliser ? Si ils s'entraînaient avec la même intensité que les joueurs, dans les mêmes conditions, on pourrait déjà améliorer le machin, non ?