titi trèsloin a écrit:
Il fait des critiques d'ouvrages traitant du Stade Malherbe ?
Non, il fait des critiques de Leca, entre autre.
Sinon, suite de mes aventures romanesques.
Le mexicain, tout d'abord :
Les minutes noires, de Martin Solarès ; polar mexicain sur fond de corruption généralisée des forces de l'ordre et de la politique des 70's aux années 2000 ; 467 p;
Le meurtre d'un journaliste de nos jours dans la ville imaginaire de Paracuàn fait écho à une vieille affaire survenue dans les années 70 et salement "résolue" par une équipe de branquignoles aux basques du pouvoir. La percussion va faire mal, notamment à l'inspecteur chargé de l'affaire. Un type plutôt honnête qui a la malchance d'avoir un commissaire pourri jusqu'à la moelle, on va comprendre pourquoi. Un peu difficile à suivre parfois (c'est le seul défaut du bouquin), mais magistral dans l'écriture et dans les thèmes, c'est un vrai bon et grand roman qui manque le troisième coeur parce que parfois un poil trop elliptique (mais pour les gens intelligents, ça passe tout seul à mon avis). A noter que Martin Solarès, rencontré aux Quais du Polar à Lyon l'an dernier, est une crème de mexicain parlant parfaitement français. Il mérite donc d'autant plus qu'on se jette sur son excellent premier roman.
L'australien en suite :
Cinq matins de trop, de Kenneth Cook ; roman noir mais drôle d'une chute dans l'Outback australien, sauvage, impitoyable ; 215 p.
Alors là, magistral ! Considéré comme le chef d'oeuvre de l'Outback, ce qualificatif est ici amplement mérité. Je l'ai dévoré en une courte après-midi tellement ce roman est prenant. Tour à tour drôle et terrible, on assiste à l'effondrement absolu d'un homme de Sydney confronté, suite à une série de mauvais choix, aux affres de "l'Ouest" : les orgies de bière, l'horrible hospitalité très familière des locaux, le désoeuvrement intellectuel le plus absolu, la chasse aux 'roos... C'est à la fois spectaculaire et intimiste, désespéré et plein de tendresse. Une merveille.
Là, je suis dans le cubain. C'est bon et profond (uh uh).