Graham II a écrit:
Puisque c'est le lieu où raconter sa vie, je n'y résiste pas, on a tous un nombril après tout.
Je m'étais inscrit à la fac d'histoire il y a un an, par goût pour la discipline historique, parce que j'avais quelques vagues projets de ce côté et aussi pour remuscler un peu mon cerveau et ma mémoire. Et puis je pensais avoir un peu de temps libre. Difficile de suivre les cours en direct, je pose quand même quelques demi-journées de congés et je m'inscris au télé-enseignement. Le seul problème, c'est que les étudiants du CTEU sont la cinquième roue du carrosse et qu'on reçoit les cours avec plusieurs semaines de retard. Donc les premiers cours arrivent on va dire fin octobre. Début août, j'avais appris la survenue d'un heureux évènement pour la fin avril, mais je pensais que c'était gérable. Et puis, boum! splatch! vlan! vla ti pas Mélenchon qui se tire enfin du PS à la mi-novembre. A partir de là, plus beaucoup de temps pour faire l'étudiant, parceque monter un parti de toute pièce, je peux vous dire que c'est un peu de boulot et que ça occupe votre esprit quasi 24h/24. Même plus le temps de venir me fritter avec mes potes du forum, c'est dire la galère.
Je prends quand même quelques jours en début d'année pour "réviser" pour la première session. En histoire grecque, par manque de préparation, je préfère rendre copie blanche, en méthodologie, épreuve d'une heure, je rend ma copie avec cinq minutes d'avance en ayant le sentiment d'avoir réussi. sauf que la prof me rattrappe dans le couloir pour m'inviter à utiliser les deux minutes qui me restent : je n'avais pas vu que les deux sujets proposés n'étaient pas au choix mais qu'il fallait traiter les deux. En histoire du Moyen Age, j'espère m'en être sorti suffisamment bien pour être près de la moyenne. Les autres épreuves, je préfère économiser mes jours de congés en ne m'y rendant pas.
En raison de la grève des corrections des profs, impossible d'avoir aucune note pour me situer : est ce que j'ai encore le niveau pour suivre des études à la fac? est ce que ça vaut le coup de préparer la session de septembre?
Pour la seconde session, je ne me déplace même pas, n'ayant pas trouvé le temps de lire les cours qui encombrent mon bureau, les européennes puis la grossesse, la naissance de mon fils, puis la présence de deux petits (0 et 2 ans) ne m'ayant pas permis de sortir la tête de l'eau.
A mon retour de vacances attendues avec impatience, j'essaie bien d'aller voir mes notes, pas trop confiant, mais la fac est fermée jusqu'à la fin août.
Cet après midi je les ai enfin récupérées : 0 à l'épreuve où j'ai rendu copie blanche, pas surprenant, 8 à l'épreuve dont je n'ai fait que la moitié, de quoi avoir des regrets, et 13 en Médiévale, ouah, trop content! Bref des résultats bien au delà de mes espérances.
Du coup il faudrait que je m'y remette, même si ça fait très court, il doit y avoir moyen de sauver une partie des meubles et de préserver l'avenir au cas où je me réinscris l'an prochain:?
Moralité, tout ça me fait bien plaisir et je sais pas pour vous, mais moi c'est pas tous les jours que j'ai l'occasion d'être un peu content de moi.
Je ne voudrais pas qu'un tel chef d'oeuvre disparaisse...