Notes OF :
Quatre victoires, puis quatre défaites : le début de saison du SM Caen porte un contraste saisissant. Face à Guingamp (0-1), Malherbe a déchanté pour la troisième fois de suite dans son stade, une première depuis septembre 2021, en encaissant un but malheureux après avoir connu un gros temps fort. En retrait en première période, les Normands retombent dans le ventre mou de la Ligue 2.
MANDREA (6). Moins décisif ces derniers temps, sans être responsable sur les six buts encaissés en trois matches par son équipe, l’international algérien a retrouvé son impact habituel face à Guingamp. Il a été l’auteur d’un très bel arrêt devant El Ouazzani, en détendant son bras gauche vers le haut pour détourner le piqué de l’attaquant (12’). Dans la foulée, Mandréa est encore sorti vainqueur à bout portant devant Gomis (13’), avant de se montrer vigilant sur la frappe de Merghem (31’) puis sur celle de Sidibé (57’). Sur une magnifique horizontale, il a encore empêché Sidibé de marquer (76’). Dans la minute suivante, il a bien boxé le ballon sur corner, mais a été très malheureux sur la frappe de Sagna, contrée et sur laquelle il est pris à contre-pied (0-1, 77’).
HENRY (4). Il est subitement sorti du bois dans les trois dernières minutes de la première période, mais sa grande timidité offensive sur les quarante-cinq précédentes a interpellé et contrasté avec son début de saison. Auteur d’une relance dangereuse (2’), parfois déstabilisé par la vivacité et la technique balle aux pieds de Picard (26’). On l’a un peu plus vu en début de deuxième période, mais cela n’a pas duré longtemps.
NTIM (6). De retour un peu plus vite que prévu, après une légère entorse du genou, le Ghanéen a montré qu’il avait retrouvé la plénitude de ses moyens. En remportant la quasi-totalité de ses duels, en se montrant incisif dans sa surface pour évacuer le danger (13’, 39’), Ntim a encore dégagé une grande sérénité. Il donne aussi le sentiment d’avoir gagné en assurance dans la relance. Tout cela s’est vérifié en deuxième mi-temps.
THOMAS (5). Peu pris en défaut, il a rendu une copie relativement propre. Sans fausse note, mais en sortant de la pelouse avec une immense frustration au vu du scénario de la deuxième période. Le capitaine caennais aura été averti pour contestation, après un long et vif échange avec le corps arbitral après le coup de sifflet final, en raison de ses décisions.
ABDI (5). Dans un début de match aux effets comparables à une tisane « douce nuit », il a été le premier à secouer un peu le cocotier, par une percée (10’) puis un coup franc rapidement joué (11’). Après un premier acte sérieux, sans grande envolée non plus, il est monté en température au retour des vestiaires. C’est clairement lui qui a réveillé le SM Caen, par ses courses, son envie de jouer vite et de combiner. Cela aura duré vingt grosses minutes, avant une fin de rencontre plus en retrait.
DAUBIN (3). Hormis une tête trop molle à la réception d’un centre de Mendy (45’), il est très peu parvenu à se projeter et à jouer vers l’avant. C’était l’un des enjeux pour lui, au moment d’être repositionné un cran plus haut, en milieu relayeur. Pari manqué sur la globalité du match. Le n°6 caennais dispose avant tout de qualités de récupération, et le manque de créativité de son duo avec Mbock s’est clairement fait sentir.
TRAORE (5). Seul devant la défense, une nouveauté pour lui cette saison, le Flérien a joué une partition juste. En faisant plutôt bien ce que l’on demande à une sentinelle : veiller à l’équilibre défensif du collectif, être présent sur les points chauds et assurer une première relance propre.
MBOCK (3). Titularisé pour la première fois cette saison, le milieu prêté par Brest a longtemps eu des difficultés à se situer. Il aura touché très peu de ballons en première période, n’a jamais été vu en situation favorable, jusqu’à cette frappe lointaine et trop enlevée (69’). Remplacé par KYEREMEH (73’), qui a tenté d’amener sa vivacité mais n’a pas pu se créer d’occasion franche.
COURT (4). Son ouverture pour Mendy fut millimétrée (42’), mais en dehors de ce beau geste, le gaucher n’est pas parvenu à se mettre en évidence sur le plan offensif. Il a beaucoup couru, n’a jamais rechigné à la tâche, sans trouver l’étincelle. Remplacé par LE BIHAN (79’), resté discret.
MENDY (5). Il a été sevré de ballons en début de match, s’est parfois agacé, une rareté chez lui. Sur les deux situations dont il hérite en première période, il bute sur Basilio (22’) puis envoie sa demi-volée au-dessus (42’), à chaque fois en bout de course. Il a parfois dézoné pour (bien) centrer (45’, 49’), mais oublie un peu de défendre sur Sagna juste avant la frappe victorieuse de ce dernier (77’). Il aurait pu bénéficier d’un penalty en toute fin de match, quand Gomis l’a retenu par derrière, mais l’arbitre en a décidé autrement (90’+3). Peu de temps après, il a cru sauver le point du match nul en reprenant victorieusement de la tête un centre d’Abdi (90’+6), mais il a finalement été signalé hors-jeu, à raison. Un match très frustrant pour lui, dans la lignée de celui vécu face à Grenoble quatre jours plus tôt.
AUTRET (5). Sa passe en profondeur vers Mendy est très belle (22’). Ce fut aussi l’un de ses premiers gestes réussis de la soirée. Entré timidement dans le match, l’ancien Auxerrois a été bien plus en vue après la pause, au sein d’un couloir gauche qui a mené le réveil malherbiste. Grâce à sa justesse dans la passe, Autret a mis à plusieurs reprises Abdi sur orbite. Dans le principal temps fort caennais, il a aussi invité d’Ornano à donner encore plus de voix en adressant une demi-volée puissante des vingt mètres, sur laquelle Basilio a réalisé un bel arrêt (63’). Il a terminé la rencontre plus en retrait.
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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