tite-live a écrit :Honnêtement, NickP, ça tient pas debout.
Les joueurs contestent déjà des décisions dont on sait qu'elles ne varieront pas, je te raconte pas les pressions sur l'arbitre pour le recours à la vidéo. De même, si Poulat choisit de ne pas l'utiliser alors que cela aurait changé sa décision, on lui tombera encore plus dessus. Enfin, une grande partie des cas ne sont pas tranchés non plus après visionnage. Ou alors, ça dépend des angles (cf l'exemple archi connu de Brésil-Norvège 98).
Pour ma part, seule une utilisation "rugbystique" de la vidéo est viable :
- on demande la vidéo pour savoir si le ballon a franchit la ligne, et on ne tranche qu'en cas de certitude (rôle du 4e arbitre, par exemple).
- on peut "citer" les joueurs après les matches, pour agression ou simulation.
Rien que ça, ça va nettoyer un peu le foot, faire plaisir aux télés (pour la solution 1) sans dénaturer ni hacher les matches. Faire plus me semble une erreur.
Je suis totalement d'accord avec toi Tite. Dans un message écrit dans le post consacré au match de lundi (non aux matchs du lundi !!), j'insiste sur le fait que la vidéo déstabilise l'arbitre. J'entends "vidéo" au sens large, c'est-à-dire (surtout en fait) les ralentis de la téloche. Il me semble que TF1 avait tenté au début d'une saison d'arrêter de montrer les ralentis sur les hors-jeu. Je pense, pour ma part, que c'est une idée excellente. Je n'ai jamais trouvé rien d'aussi débile que le désormais célèbre "révélateur" qui juge à l'orteil près si le type est en position licite ou non (et encore, cela fait débat pendant 30 secondes entre le commentateur et son consultant). Le football n'est pas un sport arrêté, que je sache. Les lois du jeu stipulent que le bénéfice du doute doit SYSTEMATIQUEMENT bénéficier à l'attaquant. Dont acte ! Que les corbeaux de touche appliquent ce point en leur âme et conscience et puis basta (car, en fait, ils ont plutôt tendance à faire l'inverse). Donc, si trop de vidéo tue le jeu : supprimons la complètement. Ne montrons plus les ralentis des fautes dans la surface, mais utilisons la vidéo a posteriori pour condamner très lourdement les gestes d'anti-jeu. Ainsi, même si le résultat est entériné sur le terrain, le mec qui triche, sachant qu'il s'expose à une suspension longue (doublée en cas de récidive) réfléchira sûrement à 2 fois. Pour ce qui est du franchissement de la ligne de but, pourquoi pas ? Mais qu'aurait décidé le juge vidéo lors de la finale de Wembley en 1966 ?
Si tout le monde voyait les actions une seule fois et à vitesse normale, nul doute que l'homme (et les erreurs, mais elles font partie du jeu) serait replacé au centre du jeu.