Et les retraites ?

Malherbe, Foot, HS, c'est ici.

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François de Malherbe
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#16 Message par François de Malherbe »

Vas-y, relaxe toi L'Richos, répète après moi :

"Woerth, je t'en***"
"Woerth, je t'en***"
"Woerth, je t'en***"
"Woerth, je t'en***"

:lol:
L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.
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L'Richos
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#17 Message par L'Richos »

"Woerth, je t'en***"
"Woerth, je t'en***"
"Woerth, je t'en***"
"Woerth, je t'en***"
[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
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Sebmalherbe
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#18 Message par Sebmalherbe »

Ce gouvernement enchaîne les mesures injustes et scandaleuses.

Le plus triste, c'est que les citoyens sont tellement épuisés qu'ils n'ont même plus la force de se révolter. Le gouvernement en joue, arguant que les faibles mobilisations montrent l'approbation de leurs réformes. Mais ce n'est que la résignation d'une population meurtrie.

Je ne suis pas Besancenot, et pourtant il me vient à rêver de révolution et surtout de pilori.
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Arthur
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#19 Message par Arthur »

A mon sens, le grand moment sera le jour où on tentera de définir la pénibilité du travail, afin de déterminer les métiers "pénibles", qui doivent permettre de partir en retraite plus tôt.

Qu'est-ce qu'on prendra en compte ? A l'évidence, la dimension physique du métier figurera parmi les critères. Mais après, comment on va la quantifier ? Au regard des conséquences observées sur la santé ?

Mais ensuite, quid du stress ? du temps de travail hebdomadaire ? des horaires (nocturnes notamment) ? du poids d'un métier sur le moral ?

J'ai bien l'impression que chacun jugera son métier pénible...
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François de Malherbe
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#20 Message par François de Malherbe »

Ben, oui, le travail est une aliénation. C'est pas un scoop.

Mais on ne nous a jamais autant fait chier avec la "valeur travail" (c'était aussi dans les slogans de Ségolène Royal) depuis Vichy.

Société à la con.
L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.
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NickP
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#21 Message par NickP »

Arthur a écrit :A mon sens, le grand moment sera le jour où on tentera de définir la pénibilité du travail, afin de déterminer les métiers "pénibles", qui doivent permettre de partir en retraite plus tôt.

Qu'est-ce qu'on prendra en compte ? A l'évidence, la dimension physique du métier figurera parmi les critères. Mais après, comment on va la quantifier ? Au regard des conséquences observées sur la santé ?

Mais ensuite, quid du stress ? du temps de travail hebdomadaire ? des horaires (nocturnes notamment) ? du poids d'un métier sur le moral ?

J'ai bien l'impression que chacun jugera son métier pénible...


Si on le voulait bien il serait super méga simple de fixer des limites sur les charges a porter, sur les décibels ambiants, sur les fréquences gestuelles etc, et d'adapter ces limites avec l'age. Il ne s'agit que de grandeurs physiques mesurables. Le problème c'est qu'il faudrait une inspection du travail adequate, et on sait bien que l'inspection du travail c'est l'ennemi numero un de nos grands theoriciens economistes actuellement au gouvernement.

Le stress hierarchique est un tout autre problème qui est largement indépendant des histoires de retraites.
Si jamais ce message devait être copié/collé un jour sur un autre forum, je déclare que j'ai été victime d'une usurpation d'identité et que c'est pas moi
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Yvonnick
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#22 Message par Yvonnick »

François de Malherbe a écrit :Yvonnick !!



ça va chier grave !!
Sic gorgiamus allos subjectatos nunc
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Yvonnick
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#23 Message par Yvonnick »

La véritable raison de cette contre-réforme des retraites explicitée par Daniel Schneidermann

Arrêt sur Images a écrit :Vous avez déjà entendu un ministère pousser un cri du coeur ? Il y en a un qui a eu cette chance, c'est Philippe Le Coeur, journaliste au Monde, et tenancier du blog "contes publics". "C'est un bonus, et nous en aurons bien besoin" s'est exclamé "le ministère" des Finances, en commentant hier la réforme des retraites que Woerth venait à peine de dévoiler. O divines mesures, qui feront baisser le déficit public de 0,5 % dès 2013, s'est on félicité "dans l'entourage de Christine Lagarde", ou encore "auprès de Christine Lagarde". Et 2013, c'est important, précisent Les Echos, car il s'agit avant tout, avec cette réforme, de "vendre la dette française". Et lémarchés, qui vont acheter de la dette française, ne veulent pas entendre parler de 2020. 2020, c'est loin. C'est le siècle prochain. "Le marché se focalise actuellement sur un horizon de trois à quatre ans", précisent Les Echos. Il faut que l'orange crache son jus. Et tout de suite.

Mais qui donc, "dans l'entourage" de Lagarde, s'est autorisé ce "cri du coeur" devant la presse ? Le chroniqueur économique de France Inter, Philippe Lefébure, vendait la mèche ce matin : à peine la conférence de presse de Woerth terminée, à peine éteints les projecteurs, les journalistes économiques étaient conviés à Bercy, sans caméras, sans projecteurs pour qu' "on" leur explique comment le plan Woerth allait servir d'argument de vente aux acheteurs de dette française. Lefébure, qui est discipliné, et veut garder son job à France Inter, ne le disait pas, mais laissait clairement comprendre que c'était Lagarde elle-même, qui poussait ce grand "cri du coeur" anonyme. Lequel cri du coeur n'a d'ailleurs pas forcément convaincu ses destinataires : Libé nous apprend ce matin que lesprède n'a pas bronché. (mais il est vrai que d'autres disent le contraire). Comment ? Vous ne connaissez pas encore lesprède ? Vous allez faire connaissance. C'est l'écart de rémunération des obligations d'Etat à dix ans, entre la France et l'Allemagne. Autrement dit le thermomètre comparatif de notre sérieux et de celui de nos amis allemands. Le thermomètre des connaisseurs, le vrai, pas la courbe du CAC 40, qui ne sert qu'à en mettre plein les yeux aux ploucs qui regardent TF1 (j'espère au moins que vous avez compris ça, depuis qu'on vous fait donner des cours particuliers par Lordon, Jorion, Mélenchon, et les autres). La cavalcade vers les 62 ans par paquets de quatre mois, au lieu de trois, par exemple, c'est pour impressionner lesprède.

A quelque chose, malheur est bon : la crise aura au moins eu ce mérite de braquer les projecteurs sur le second public de tous les tours de vis gesticulatoires gouvernementaux : investisseurs, spéculateurs, prêteurs, quelle que soit la manière dont on les appelle, et agences de notation. Elle aura eu le mérite de faire voler en éclats la fiction démocratique, et de faire apparaître les gouvernants nationaux comme ce qu'ils sont devenus : des débiteurs terrorisés, qui tentent de se rendre présentables avant le rendez-vous les chez le banquier. Disons, une partie des projecteurs. Le grand public, qui n'écoute malheureusement pas Lefébure avec toute l'attention requise, et ne lit pas encore votre site préféré, sera vraiment informé quand la moitié des projecteurs de chez Woerth se transporteront dans le briefing anonyme de "Bercy".



Quant à la tête d'oeuf Woerth, vous connaissez tous les dernières révélations concernant le financement de sa campagne électorale et les loisirs de Mme. Outre la gestion du patrimoine de l'amnésique Bettencourt, elle siège au conseil d'administration d'Hermès, possédé par l'ami du président Bernard Arnault, et perçoit, pour ce labeur harassant, la coquette somme annuelle de 400 000 €...


édité 1 fois par Yvonnick très en colère.
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Yvonnick
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#24 Message par Yvonnick »

Le Capital ne se trompe pas sur la violence des coups assénés par le Prince Président.

Image
Modifié en dernier par Yvonnick le 17 juin 2010 13:25, modifié 1 fois.
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Xavi Jacob
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#25 Message par Xavi Jacob »

Kikapété de platine
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Vltra
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#26 Message par Vltra »

Arthur a écrit :Qu'est-ce qu'on prendra en compte ? A l'évidence, la dimension physique du métier figurera parmi les critères. Mais après, comment on va la quantifier ? Au regard des conséquences observées sur la santé ?

Faut vraiment répondre ?

3 conditions de travail pénibles - parfaitement quantifiables et quantifiées par la Médecine du Travail depuis un paquet d'temps - sont susceptibles d’avoir un retentissement sur la santé :
- les exigences physiques (cf. la liste de NickP)
- les horaires atypiques
- les contraintes environnementales

C'est assez compliqué à réfuter. Le traduire en terme de pénibilité ne semble pas sorcier, mais le Gouvernement semble lui s'en cogner.
Alors Baliballon, quelle est votre analyse ?
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Molko
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#27 Message par Molko »

C'est assez simple : si t'es handicapé à cause de ton métier, ton allez, on reconnaît que c'est pénible (sauf si t'as fait exprès de t'arracher un bras en ne respectant pas les procédures de sécurité).

C'est assez simple pourtant. Et c'est bien connu, l'inspection du travail est une institution archaïque qui nuit à la compétitivité et dont il faut se débarrasser vite. Ces gens-là sont à l'entreprise ce qu'est le juge d'instruction à la justice : un truc inutile qu'il faut payer.
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Arthur
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#28 Message par Arthur »

Vltra a écrit :
Arthur a écrit :Qu'est-ce qu'on prendra en compte ? A l'évidence, la dimension physique du métier figurera parmi les critères. Mais après, comment on va la quantifier ? Au regard des conséquences observées sur la santé ?

Faut vraiment répondre ?

3 conditions de travail pénibles - parfaitement quantifiables et quantifiées par la Médecine du Travail depuis un paquet d'temps - sont susceptibles d’avoir un retentissement sur la santé :
- les exigences physiques (cf. la liste de NickP)
- les horaires atypiques
- les contraintes environnementales

C'est assez compliqué à réfuter. Le traduire en terme de pénibilité ne semble pas sorcier, mais le Gouvernement semble lui s'en cogner.


Un petit lien instructif qui me conduit à penser que c'est un poil plus compliqué que ça...

Rapport parlementaire du 27 mai 2008 sur la pénibilité du travail

Ce qui me surprend quand même, c'est que le Gouvernement n'ait pas insisté sur la pénibilité dans sa réforme, histoire de la faire passer plus facilement.
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Hastings
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#29 Message par Hastings »

Arthur a écrit :A mon sens, le grand moment sera le jour où on tentera de définir la pénibilité du travail, afin de déterminer les métiers "pénibles", qui doivent permettre de partir en retraite plus tôt.

Qu'est-ce qu'on prendra en compte ? A l'évidence, la dimension physique du métier figurera parmi les critères. Mais après, comment on va la quantifier ? Au regard des conséquences observées sur la santé ?

Mais ensuite, quid du stress ? du temps de travail hebdomadaire ? des horaires (nocturnes notamment) ? du poids d'un métier sur le moral ?

J'ai bien l'impression que chacun jugera son métier pénible...


A qui le dis tu... Expérience perso hier dans ma boîte (conseil informatique : horaires de bureau, salaire très correct, avec potentiellement de nombreux déplacements mais bon), j'en ai trouvé un pour se demander comment aller être définie la pénibilité et expliquer que notre métier était usant, particulièrement pour lui qui habite à deux heures d'ici et qu'il-ne-doit-pas-louper-le-train-le-matin-sinon-il-manque-les-correspondances... Comme s'il l'avait pas choisi. :roll: Et le pire, c'est qu'il en est arrivé à dire 5 minutes plus tard que ceux qui bossent à l'usine l'ont bien choisi, eux. Et le pire c'est que la retraite à 62 ans on s'en tape plus ou moins car on a tous fait 4 ou 5 ans d'études.

Enfin bon, c'est une boîte de droite quoi.
« En National, le SM Caen doit jouer le titre, pas simplement la remontée. Il faut être premier avec pas mal de points d’avance. Malherbe doit surclasser ce championnat. » — Yann M.
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François de Malherbe
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#30 Message par François de Malherbe »

Qui aura ses 42 annuités avant 62 ans ici ?
Ça signifie qu'on est bon pour rester jusqu'à 67 piges au taf.
67 ! (Pour réaliser, ce sont aujourd'hui les personnes nées en 1943...comme Johnny :lol: )
Et le prolo de base qui doit rester à l'usine jusqu'à 62 ans. Bordel, mais quel horizon radieux on lui offre. C'est une honte de vivre dans des sociétés qui génèrent de plus en plus de richesses et de devoir servir le caviar à quelques branques.

Le libéralisme se résume à la formule suivante : "Fort avec les faibles ; faible avec les forts".
L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.
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