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Si le 1er tour avait lieu aujourd'hui, pour qui voteriez - vous ?
François Hollande 23%  23%  [ 20 ]
Nicolas Sarkozy 1%  1%  [ 1 ]
Marine Le Pen 21%  21%  [ 18 ]
François Bayrou 10%  10%  [ 9 ]
Jean Luc Melenchon 19%  19%  [ 16 ]
Eva Joly 3%  3%  [ 3 ]
Nicolas Dupont Aignan 2%  2%  [ 2 ]
Nathalie Arthaud 1%  1%  [ 1 ]
Philippe Poutou 1%  1%  [ 1 ]
Jacques Cheminade 17%  17%  [ 15 ]
Nombre total de votes : 86
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Répondre en citant le message  MessagePosté: 05 Avr 2012 20:41 
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jesperolsen a écrit:
Mélenchon affirme que revenir à l'équilibre budgétaire en période de stagnation voire de récession économique est une ineptie et qu'il faut au contraire soutenir l'activité économique.
D'ailleurs, les pays qui font de l'austérité vont mieux ?


Ben oui...
La France a réduit son déficit budgétaire sur les 2 dernières années avec une croissance molle.
C'est la seule solution crédible pour éviter qu'un pays ne se retrouve comme dans le cas de la Grèce.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 05 Avr 2012 20:51 
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Simply the Best a écrit:
La France a réduit son déficit budgétaire sur les 2 dernières années avec une croissance molle.


Et elle a creusé la dette...

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Sic gorgiamus allos subjectatos nunc


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 05 Avr 2012 21:04 
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L'Richos a écrit:
Quelques trucs intéressants sur le monde :
L'équilibre budgétaire du programme de Mélenchon


Mouais. Un article sur Mélenchon écrit par un socialiste, est-ce vraiment crédible?

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 05 Avr 2012 22:40 
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Yvonnick a écrit:
Simply the Best a écrit:
La France a réduit son déficit budgétaire sur les 2 dernières années avec une croissance molle.


Et elle a creusé la dette...


Vu le niveau de déficit budgétaire atteint, la dette ne pouvait que se creuser.
Actuellement, aucun pays n'est revenu à l'équilibre même l'Allemagne.
Mais ce n'est pas en dépensant plus que la France réussira à équilibrer son budget.

Le seul qui dit la vérité est Bayrou et tous les économistes sérieux le savent bien.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 05 Avr 2012 22:59 
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C'est pas mal ton raisonnement, au fond. Un économiste sérieux est un économiste qui pense comme toi, et donc tu as raison puisque tu as la même opinion que les économistes sérieux.
A creuser.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 05 Avr 2012 23:03 
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Ca s'appelle pas un sophisme ça ?

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Caen, ville forte riche, spacieuse, belle de ses rivières, de ses prairies, de son port de mer ; elle se pare de tant d'églises, de maisons et d'habitants que c'est à peine si elle se reconnaît inférieure à Paris. GUILLAUME LE BRETON. Philippide, 1. VIII.


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Simply the Best a écrit:
économistes sérieux


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Localisation: En Papabloguie
Ce soir à Caen, Sarko au zenith et Bayrou au centre des congrès.
Si vous voyez un type ne sachant où aller au niveau du carrefour Guillou et Sorel, ce sera Simplet.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 06 Avr 2012 09:24 
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:lol:


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Inscription: 26 Juin 2008 22:46
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Putain merde je dois aller dans le coin à cette heure là.

*automobiliste en colère*

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Localisation: Paris
Le 5 avril, l'UMP tracte sur le marché de La Guérinière, quartier populaire de Caen.




Et le long papier de Mediapart concernant la venue de Sarkozy à Caen avec plein de témoignages de Caennais inside:

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Mediapart a écrit:
De notre envoyée spéciale à Caen (Calvados)

Nicolas Sarkozy tient meeting ce vendredi au Zénith de Caen, à quelques centaines de mètres de François Bayrou, qui est lui au Centre des congrès. Le président-candidat était attendu pour une visite de terrain – une poissonnerie incendiée à Trouville et la Croix de Lorraine commémorant le retour de De Gaulle après le débarquement de 1944. Il se contentera finalement d’un meeting. «Un problème de timing»,comme l'affirme Joël Bruneau, patron de l’UMP du Calvados ? Ou bien la crainte d'un nouveau chahut, après les insultes à la Réunion et les huées à Bayonne ? Le Collectif 14 pour le respect des droits des étrangers a déjà annoncé une manifestation à Caen, «contre les politiques racistes et la xénophobie».

L'épouse du chef de l’Etat, elle, voit dans l'«anti-sarkozysme» ambiant «un phénomène d'élite parisienne». «Sur le terrain, je ne ressens pas d'agressivité, les gens semblent aimer Nicolas», a-t-elle déclaré le 5 avril dans un entretien au Nouvel Observateur. «Y aurait-il des sujets dont vous, les élites, vous décideriez qu’on n'aurait pas le droit d'en parler ?», a lancé Nicolas Sarkozy aux journalistes, jeudi, lors de la présentation de son projet. A Caen, ville à droite pendant trente ans, mais aux mains de la gauche depuis 2008, les militants UMP ont pourtant l’impression de «ramer à contre-courant». La campagne droitière du candidat UMP, ajoutée à son bilan, peine à convaincre dans le Calvados, terre de tradition centriste.

Ce mercredi, Nicolas Bossart est fatigué. «Désolé» aussi d'être «encore plein de colle». Cet agent immobilier de 35 ans a collé des affiches pour le meeting jusque trois heures du matin. Demain, nouvel après-midi «boîtage». Il le dit avant même qu'on pose la question : «Ici, on est moins bien accueillis, on n’ose pas s’afficher comme militant de droite.» Ancien de l'UNI, adhérent RPR dès 1995 puis UMP, il avoue avoir toujours eu «mauvaise presse» au sein de sa filière étudiante littéraire. Mais aujourd’hui, «il y a en plus une cristallisation sur la personne de Nicolas Sarkozy. Le Fouquet’s, le yacht de Bolloré, tout cela a détruit son image», raconte-t-il. «On paye aussi un président libéral et un chef d'Etat qui s'est mouillé, a fait des réformes à la hussarde, en donnant presque le tournis.»

«Il y a un rejet, une haine, une honte, on le voit quand on boîte, quand on tracte. Les gens nous disent: “Dégage !”, “Sarko, faut le tuer à la chevrotine !”, “Vous n’avez pas honte ?”, “Vous avez du courage”». Voilà ce que disent les gens de gauche – car «la droite s’est essoufflée à Caen, la ville a basculé à gauche, les bobos, les étudiants, les immigrés, les jeunes votent à gauche» –, mais aussi des gens de droite. «Il y a un désamour de la part de ceux qui ont voté pour lui en 2007. Chez les classes populaires, on a vraiment perdu du terrain. Les gens veulent punir le sortant, il est rendu responsable de la crise. On rame à contre-courant.»

Nicolas reconnaît certains paradoxes : «Sarkozy propose des subprimes à la française (en 2008 - Ndlr) puis il se pose en dénonciateur du capitalisme mondial. C’est compliqué en termes de crédibilité.»

Ce mercredi, Nicolas Bossart est fatigué. «Désolé» aussi d'être «encore plein de colle». Cet agent immobilier de 35 ans a collé des affiches pour le meeting jusque trois heures du matin. Demain, nouvel après-midi «boîtage». Il le dit avant même qu'on pose la question : «Ici, on est moins bien accueillis, on n’ose pas s’afficher comme militant de droite.» Ancien de l'UNI, adhérent RPR dès 1995 puis UMP, il avoue avoir toujours eu «mauvaise presse» au sein de sa filière étudiante littéraire. Mais aujourd’hui, «il y a en plus une cristallisation sur la personne de Nicolas Sarkozy. Le Fouquet’s, le yacht de Bolloré, tout cela a détruit son image», raconte-t-il. «On paye aussi un président libéral et un chef d'Etat qui s'est mouillé, a fait des réformes à la hussarde, en donnant presque le tournis.»

«Il y a un rejet, une haine, une honte, on le voit quand on boîte, quand on tracte. Les gens nous disent: “Dégage !”, “Sarko, faut le tuer à la chevrotine !”, “Vous n’avez pas honte ?”, “Vous avez du courage”». Voilà ce que disent les gens de gauche – car «la droite s’est essoufflée à Caen, la ville a basculé à gauche, les bobos, les étudiants, les immigrés, les jeunes votent à gauche» –, mais aussi des gens de droite. «Il y a un désamour de la part de ceux qui ont voté pour lui en 2007. Chez les classes populaires, on a vraiment perdu du terrain. Les gens veulent punir le sortant, il est rendu responsable de la crise. On rame à contre-courant.»

Nicolas reconnaît certains paradoxes : «Sarkozy propose des subprimes à la française (en 2008 - Ndlr) puis il se pose en dénonciateur du capitalisme mondial. C’est compliqué en termes de crédibilité.»

«Tout sauf le petit ! Il nous a trop laminés»

Eric poursuit son chemin à coups de «Nicolas Sarkozy au Zénith de Caen demain, entrée gratuite !». «Ah, super, je vais pouvoir lui mettre une claque !» entend-on. Nous passons devant le stand boucherie. «Tout sauf le petit ! Le quartier est anti-sarko !» crie un homme. Marc a 64 ans, il est chaudronnier retraité. «La souffrance, je connais ! 900 euros de retraite. J’ai une fille de 21 ans en études, elle veut être architecte, c’est la cata ! On fait ce qu’on peut pour la ch’tiotte, mais on souffre, on souffre, on n’a plus de petits plaisirs, même plus un petit resto, rien.»

Marc a voté Royal en 2007, il votera Mélenchon au premier tour et «pour celui qui pourra battre Sarkozy» au second. Il ajoute : «Si on était dans le cas de 2002, je voterai Marine Le Pen contre Sarkozy. Il nous a trop laminés.»

«Qu’est-ce qu’il va nous chanter, Sarko, au Zénith ?» interroge un commerçant. «Le chant de l’amour de la France !» répond Eric. «Ça ne changera pas avec lui. Ni avec un autre d'ailleurs !» fait remarquer une jeune femme, en recherche d'emploi dans l'hôtellerie. «C’est son travailler plus pour gagner plus, j’ai pas compris. On gagne moins.» Eric tente d'argumenter : «Mais il y a eu une crise.» «La crise, elle a bon dos !» réplique-t-elle, sans exclure de «voter pour Marine».

«Quelqu’un qui n’est pas critiqué, c’est quelqu’un qui ne fait rien», veut se consoler Eric. Au fur et à mesure de ses allées et venues, il nous déroule ses arguments : «Les présidents de la République successifs n’ont pas eu le courage de dire la vérité, lui si. Mais les Français n'aiment pas ça» ; «il a sauvé les petits épargnants» ; «il a fait baisser la délinquance de 17 %» ; «il a le courage de soulever les tabous» ; «avec Sarkozy, la France restera la locomotive de l’Europe».

Nous croisons les socialistes, Corinne Féret, première adjointe de Caen, et Dominique Brussot, militant, bientôt rejoints par le conseiller général du canton. «Il y a une vraie volonté de changement, assure l’adjointe. Dans des quartiers comme celui-ci, la volonté de diviser, de stigmatiser certains, est très mal perçue par tous. Il y a un véritable rejet de Sarkozy. Certains messages qu’il avait portés en 2007 avaient trouvé un écho chez des personnes en difficultés. Ils ont cru, ils ont espéré, et ils estiment qu’ils ont été trompés», explique-t-elle.

«Vous avez 25-30 % de chômage, alors pour les habitants, la priorité c’est l’emploi, l’emploi, l’emploi. Et la santé», ajoute Dominique. Dans ce quartier qui avait élu Ségolène Royal en 2007, l’accueil est certes plus favorable au PS. Mais le premier parti reste tout de même «l’abstention», déplore l'élue.

Retour au côté d’Eric. Le militant UMP a ajusté son slogan au fil des heures : «Joël Bruneau vous invite au meeting de Caen !», lance-t-il désormais, se gardant de citer le nom de Sarkozy pour mettre en avant celui du responsable départemental de l'UMP. «Je vous le donne, vous en faites ce que vous voulez», dit-il en donnant son tract. «Ça sert à rien de vous prendre le tract pour le jeter», entend-on. Une commerçante lui fait remarquer qu'il n'a «pas choisi le bon parti» :
:


Il croise deux retraitées d’un village voisin. «Sarkozy n’a pas pu tout faire bien, mais il y a eu une crise mondiale ! Et puis dans ce quartier, forcément...» «Vous voyez bien...», nous dit tout bas l’une en désignant les habitants. A côté, Thérèse vend des légumes. Elle est «remontée comme une pendule», répète-t-elle. «Il n’y a que lui qui peut maintenir la France à flots, que lui ! On massacre un homme d’Etat ! Les gens sont cons ! On l’a critiqué sur tout, les socialistes passent leur temps à ça ! Moi les pancartes socialistes, je les arrache ! Qui est-ce qui va voter pour Hollande ? Toute la racaille !»

En passionné d'histoire, Eric répète en boucle : «Si Guillaume le Conquérant revenait, il soutiendrait Nicolas Sarkozy. Ils ont le même courage d’agir, d’entreprendre les réformes nécessaires. Les gens vont prendre conscience que c'est le plus grand homme du XXIe siècle.»

Joël Bruneau nous reçoit à la fédération départementale UMP, en plein cœur de Caen. «C’est le nouvel homme du Calvados !», nous assure un militant. A la tête de la fédération (2.400 adhérents), ce cadre de 48 ans est aussi le patron du groupe UMP au conseil régional de Basse-Normandie et défendra en juin les couleurs du parti présidentiel aux législatives. L’antisarkozysme ambiant, décrit par certains de ses militants, lui, affirme ne pas le rencontrer. «Il y en a toujours pour dire “Sarko plus du tout”, mais il y a depuis quelque temps une prise de conscience des difficultés actuelles. Hollande parle de “rêve”, mais plus personne ne rêve aujourd’hui ! Il faut payer l’addition.»

Joël Bruneau est à l’image de son département : un modéré, issu de l’UDF version Parti républicain. «Dans le Calvados, on n’est pas trop Droite populaire, sourit-il. Nos militants sont à 95 % des anciens UDF ou des gaullistes sociaux.» Lui d’ailleurs, se sent «très éloigné du FN». Pourtant, il ne trouve rien à redire à la campagne droitière de Nicolas Sarkozy. «Il a voulu faire une campagne qui colle au peuple. Les petits Blancs sont exaspérés car ils subissent la crise et se sentent écrasés. Si on ne leur apporte pas une réponse, ils se réfugieront dans le vote protestataire.» A peine désavoue-t-il la longue séquence de son candidat sur le halal : «Ici, ce n'est pas un sujet. On a bien cru qu'on allait y passer trois semaines...»

On reproche au président-candidat de cliver le pays ? «Si le rassemblement c’est mélanger l’eau chaude et l’eau froide... Le temps n’est pas à l’eau tiède. Sur certains sujets, on est obligés d’être fermes.» Le patron de l'UMP 14 affiche une grande sérénité. «Certains ont pu être agacés par le style de Sarkozy, mais aujourd’hui, ils reviennent au bercail parce qu’ils savent que Sarkozy est le plus crédible.» Localement, il est persuadé que les centristes, pour beaucoup des anciens UDF, «voteront pour Sarkozy, sans forcément adhérer au personnage, ou en tout cas contre Hollande à cause du flou de ses propositions et de son incapacité à trancher entre deux lignes».

Derrière lui, des militants bénévoles s’activent pour la préparation du meeting de vendredi. Vingt-cinq mille tracts ont déjà été distribués. Une nouvelle cargaison vient juste d'arriver. Dans le bureau, Henriette et Sylvie enregistrent les dernières inscriptions. «On est archi-débordées ! On a doublé le nombre de bus car il y a beaucoup de monde», explique Henriette. Cette retraitée en est persuadée, «10.000 personnes» seront présentes au Zénith, comme lors de la venue de Nicolas Sarkozy en mars 2007.

Michel Lespagnol, trésorier de la fédération, passe une tête à travers la porte. La campagne ? «Il y a eu un démarrage assez dur, reconnaît-il. Mais Villepinte a été un déclic.» Pour ce retraité, «RPR gaulliste» et ancien adjoint de la ville, «si on avait eu un autre candidat, on n'aurait pas cette campagne» car «Sarkozy a cinq ans de bilan derrière lui, dont un an de crise». Michel n'a pas «toujours été d'accord» avec le président – par exemple «sur l'islam» –, mais il estime qu'«il a fait ce qu'il a pu». Il refuse de parler de rejet du candidat UMP : «Je vis dans un quartier populaire, jamais on m'a refusé un tract !»

Il refuse aussi d'évoquer François Hollande. «Ça me crispe les nerfs quand on m'en parle ! Je peux pas le sentir, c'est un bon à rien ! Avec ce guignol de Jean-Marc Ayrault ! Pauvre France ! S'ils avaient été au pouvoir, on serait en dessous de la Grèce aujourd'hui. S'ils passent, je vais vivre au Portugal !», d'où est originaire sa femme. Qu'on ne lui parle pas non plus du Fouquet's : «Ça, ça m'énerve ! Et Mitterrand ? Et Fabius ? Il est du coin, il roule en Porsche, il a un Château. Quand il vient ici, il s'arrête et prend une 2CV !» Ancien chef d'entreprise, fils de mineur du Nord, il fustige «le système d'assistanat français» et pense «qu'on peut y arriver en travaillant». «Je ne veux pas payer les impôts pour les fainéants, moi !»

«Sarkozy a fait des erreurs, il l'a dit, mais il a fait ce qu'il pouvait», dit aussi Lambert Huet, 19 ans. Ce cuisinier, né «dans une famille de droite», a adhéré à l'UMP en septembre dernier et se donne «à fond». Il jongle entre son emploi «dans un restaurant réputé» et les nuits de collages d'affiches. «Dans les quartiers populaires, ouvriers, on n'est pas bien reçus, on se fait insulter, concède-t-il. Mais on argumente avec la gestion locale des socialistes. Ici, les taxes locales ont explosé.»

Nicolas, l'agent immobilier, avoue s'être «posé des questions» il y a quelques mois. «Sarkozy est rentré trop tard en campagne, il y avait une certaine fébrilité, on ne savait pas s’il allait y aller ou pas. On faisait des réunions où il y avait cinq personnes. On s’est dit : “On va au casse-pipe”. Là, ça va mieux», même si «on ne voit pas trop Fillon», dit-il. Le jeune homme s'inquiète des reports de voix. «Il faut prendre suffisamment de voix de Bayrou et Le Pen, c’est arithmétique. Et là...» François Bayrou donnera-t-il des consignes de vote ? La question fait débat entre les militants. «Bayrou, il est de chez nous !», pense tout haut Nicolas.

Quel sera le vote des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au second tour ? «Ils voteront comme un seul homme pour Hollande», redoute Nicolas. «Une partie resteront chez eux», croit Eric. L'écrivain se désespère : «La France et les Français ne méritent pas le président Sarkozy, ils ne se rendent pas compte à quel point il a été exceptionnel dans la crise.» «Les gens voteront pour le moins pire, soupire Nicolas. On va gagner, à 300.000 voix, les courbes vont se croiser. Mais il reste peu de temps... Si on perd on explose, on crève.»

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Si Guillaume le Conquérant revenait, il soutiendrait Nicolas Sarkozy.


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Les petits Blancs sont exaspérés car ils subissent la crise et se sentent écrasés.
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Karibou a écrit:
Le 5 avril, l'UMP tracte sur le marché de La Guérinière, quartier populaire de Caen.




Et le long papier de Mediapart concernant la venue de Sarkozy à Caen avec plein de témoignages de Caennais inside:

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Mediapart a écrit:
De notre envoyée spéciale à Caen (Calvados)

Nicolas Sarkozy tient meeting ce vendredi au Zénith de Caen, à quelques centaines de mètres de François Bayrou, qui est lui au Centre des congrès. Le président-candidat était attendu pour une visite de terrain – une poissonnerie incendiée à Trouville et la Croix de Lorraine commémorant le retour de De Gaulle après le débarquement de 1944. Il se contentera finalement d’un meeting. «Un problème de timing»,comme l'affirme Joël Bruneau, patron de l’UMP du Calvados ? Ou bien la crainte d'un nouveau chahut, après les insultes à la Réunion et les huées à Bayonne ? Le Collectif 14 pour le respect des droits des étrangers a déjà annoncé une manifestation à Caen, «contre les politiques racistes et la xénophobie».

L'épouse du chef de l’Etat, elle, voit dans l'«anti-sarkozysme» ambiant «un phénomène d'élite parisienne». «Sur le terrain, je ne ressens pas d'agressivité, les gens semblent aimer Nicolas», a-t-elle déclaré le 5 avril dans un entretien au Nouvel Observateur. «Y aurait-il des sujets dont vous, les élites, vous décideriez qu’on n'aurait pas le droit d'en parler ?», a lancé Nicolas Sarkozy aux journalistes, jeudi, lors de la présentation de son projet. A Caen, ville à droite pendant trente ans, mais aux mains de la gauche depuis 2008, les militants UMP ont pourtant l’impression de «ramer à contre-courant». La campagne droitière du candidat UMP, ajoutée à son bilan, peine à convaincre dans le Calvados, terre de tradition centriste.

Ce mercredi, Nicolas Bossart est fatigué. «Désolé» aussi d'être «encore plein de colle». Cet agent immobilier de 35 ans a collé des affiches pour le meeting jusque trois heures du matin. Demain, nouvel après-midi «boîtage». Il le dit avant même qu'on pose la question : «Ici, on est moins bien accueillis, on n’ose pas s’afficher comme militant de droite.» Ancien de l'UNI, adhérent RPR dès 1995 puis UMP, il avoue avoir toujours eu «mauvaise presse» au sein de sa filière étudiante littéraire. Mais aujourd’hui, «il y a en plus une cristallisation sur la personne de Nicolas Sarkozy. Le Fouquet’s, le yacht de Bolloré, tout cela a détruit son image», raconte-t-il. «On paye aussi un président libéral et un chef d'Etat qui s'est mouillé, a fait des réformes à la hussarde, en donnant presque le tournis.»

«Il y a un rejet, une haine, une honte, on le voit quand on boîte, quand on tracte. Les gens nous disent: “Dégage !”, “Sarko, faut le tuer à la chevrotine !”, “Vous n’avez pas honte ?”, “Vous avez du courage”». Voilà ce que disent les gens de gauche – car «la droite s’est essoufflée à Caen, la ville a basculé à gauche, les bobos, les étudiants, les immigrés, les jeunes votent à gauche» –, mais aussi des gens de droite. «Il y a un désamour de la part de ceux qui ont voté pour lui en 2007. Chez les classes populaires, on a vraiment perdu du terrain. Les gens veulent punir le sortant, il est rendu responsable de la crise. On rame à contre-courant.»

Nicolas reconnaît certains paradoxes : «Sarkozy propose des subprimes à la française (en 2008 - Ndlr) puis il se pose en dénonciateur du capitalisme mondial. C’est compliqué en termes de crédibilité.»

Ce mercredi, Nicolas Bossart est fatigué. «Désolé» aussi d'être «encore plein de colle». Cet agent immobilier de 35 ans a collé des affiches pour le meeting jusque trois heures du matin. Demain, nouvel après-midi «boîtage». Il le dit avant même qu'on pose la question : «Ici, on est moins bien accueillis, on n’ose pas s’afficher comme militant de droite.» Ancien de l'UNI, adhérent RPR dès 1995 puis UMP, il avoue avoir toujours eu «mauvaise presse» au sein de sa filière étudiante littéraire. Mais aujourd’hui, «il y a en plus une cristallisation sur la personne de Nicolas Sarkozy. Le Fouquet’s, le yacht de Bolloré, tout cela a détruit son image», raconte-t-il. «On paye aussi un président libéral et un chef d'Etat qui s'est mouillé, a fait des réformes à la hussarde, en donnant presque le tournis.»

«Il y a un rejet, une haine, une honte, on le voit quand on boîte, quand on tracte. Les gens nous disent: “Dégage !”, “Sarko, faut le tuer à la chevrotine !”, “Vous n’avez pas honte ?”, “Vous avez du courage”». Voilà ce que disent les gens de gauche – car «la droite s’est essoufflée à Caen, la ville a basculé à gauche, les bobos, les étudiants, les immigrés, les jeunes votent à gauche» –, mais aussi des gens de droite. «Il y a un désamour de la part de ceux qui ont voté pour lui en 2007. Chez les classes populaires, on a vraiment perdu du terrain. Les gens veulent punir le sortant, il est rendu responsable de la crise. On rame à contre-courant.»

Nicolas reconnaît certains paradoxes : «Sarkozy propose des subprimes à la française (en 2008 - Ndlr) puis il se pose en dénonciateur du capitalisme mondial. C’est compliqué en termes de crédibilité.»

«Tout sauf le petit ! Il nous a trop laminés»

Eric poursuit son chemin à coups de «Nicolas Sarkozy au Zénith de Caen demain, entrée gratuite !». «Ah, super, je vais pouvoir lui mettre une claque !» entend-on. Nous passons devant le stand boucherie. «Tout sauf le petit ! Le quartier est anti-sarko !» crie un homme. Marc a 64 ans, il est chaudronnier retraité. «La souffrance, je connais ! 900 euros de retraite. J’ai une fille de 21 ans en études, elle veut être architecte, c’est la cata ! On fait ce qu’on peut pour la ch’tiotte, mais on souffre, on souffre, on n’a plus de petits plaisirs, même plus un petit resto, rien.»

Marc a voté Royal en 2007, il votera Mélenchon au premier tour et «pour celui qui pourra battre Sarkozy» au second. Il ajoute : «Si on était dans le cas de 2002, je voterai Marine Le Pen contre Sarkozy. Il nous a trop laminés.»

«Qu’est-ce qu’il va nous chanter, Sarko, au Zénith ?» interroge un commerçant. «Le chant de l’amour de la France !» répond Eric. «Ça ne changera pas avec lui. Ni avec un autre d'ailleurs !» fait remarquer une jeune femme, en recherche d'emploi dans l'hôtellerie. «C’est son travailler plus pour gagner plus, j’ai pas compris. On gagne moins.» Eric tente d'argumenter : «Mais il y a eu une crise.» «La crise, elle a bon dos !» réplique-t-elle, sans exclure de «voter pour Marine».

«Quelqu’un qui n’est pas critiqué, c’est quelqu’un qui ne fait rien», veut se consoler Eric. Au fur et à mesure de ses allées et venues, il nous déroule ses arguments : «Les présidents de la République successifs n’ont pas eu le courage de dire la vérité, lui si. Mais les Français n'aiment pas ça» ; «il a sauvé les petits épargnants» ; «il a fait baisser la délinquance de 17 %» ; «il a le courage de soulever les tabous» ; «avec Sarkozy, la France restera la locomotive de l’Europe».

Nous croisons les socialistes, Corinne Féret, première adjointe de Caen, et Dominique Brussot, militant, bientôt rejoints par le conseiller général du canton. «Il y a une vraie volonté de changement, assure l’adjointe. Dans des quartiers comme celui-ci, la volonté de diviser, de stigmatiser certains, est très mal perçue par tous. Il y a un véritable rejet de Sarkozy. Certains messages qu’il avait portés en 2007 avaient trouvé un écho chez des personnes en difficultés. Ils ont cru, ils ont espéré, et ils estiment qu’ils ont été trompés», explique-t-elle.

«Vous avez 25-30 % de chômage, alors pour les habitants, la priorité c’est l’emploi, l’emploi, l’emploi. Et la santé», ajoute Dominique. Dans ce quartier qui avait élu Ségolène Royal en 2007, l’accueil est certes plus favorable au PS. Mais le premier parti reste tout de même «l’abstention», déplore l'élue.

Retour au côté d’Eric. Le militant UMP a ajusté son slogan au fil des heures : «Joël Bruneau vous invite au meeting de Caen !», lance-t-il désormais, se gardant de citer le nom de Sarkozy pour mettre en avant celui du responsable départemental de l'UMP. «Je vous le donne, vous en faites ce que vous voulez», dit-il en donnant son tract. «Ça sert à rien de vous prendre le tract pour le jeter», entend-on. Une commerçante lui fait remarquer qu'il n'a «pas choisi le bon parti» :
:


Il croise deux retraitées d’un village voisin. «Sarkozy n’a pas pu tout faire bien, mais il y a eu une crise mondiale ! Et puis dans ce quartier, forcément...» «Vous voyez bien...», nous dit tout bas l’une en désignant les habitants. A côté, Thérèse vend des légumes. Elle est «remontée comme une pendule», répète-t-elle. «Il n’y a que lui qui peut maintenir la France à flots, que lui ! On massacre un homme d’Etat ! Les gens sont cons ! On l’a critiqué sur tout, les socialistes passent leur temps à ça ! Moi les pancartes socialistes, je les arrache ! Qui est-ce qui va voter pour Hollande ? Toute la racaille !»

En passionné d'histoire, Eric répète en boucle : «Si Guillaume le Conquérant revenait, il soutiendrait Nicolas Sarkozy. Ils ont le même courage d’agir, d’entreprendre les réformes nécessaires. Les gens vont prendre conscience que c'est le plus grand homme du XXIe siècle.»

Joël Bruneau nous reçoit à la fédération départementale UMP, en plein cœur de Caen. «C’est le nouvel homme du Calvados !», nous assure un militant. A la tête de la fédération (2.400 adhérents), ce cadre de 48 ans est aussi le patron du groupe UMP au conseil régional de Basse-Normandie et défendra en juin les couleurs du parti présidentiel aux législatives. L’antisarkozysme ambiant, décrit par certains de ses militants, lui, affirme ne pas le rencontrer. «Il y en a toujours pour dire “Sarko plus du tout”, mais il y a depuis quelque temps une prise de conscience des difficultés actuelles. Hollande parle de “rêve”, mais plus personne ne rêve aujourd’hui ! Il faut payer l’addition.»

Joël Bruneau est à l’image de son département : un modéré, issu de l’UDF version Parti républicain. «Dans le Calvados, on n’est pas trop Droite populaire, sourit-il. Nos militants sont à 95 % des anciens UDF ou des gaullistes sociaux.» Lui d’ailleurs, se sent «très éloigné du FN». Pourtant, il ne trouve rien à redire à la campagne droitière de Nicolas Sarkozy. «Il a voulu faire une campagne qui colle au peuple. Les petits Blancs sont exaspérés car ils subissent la crise et se sentent écrasés. Si on ne leur apporte pas une réponse, ils se réfugieront dans le vote protestataire.» A peine désavoue-t-il la longue séquence de son candidat sur le halal : «Ici, ce n'est pas un sujet. On a bien cru qu'on allait y passer trois semaines...»

On reproche au président-candidat de cliver le pays ? «Si le rassemblement c’est mélanger l’eau chaude et l’eau froide... Le temps n’est pas à l’eau tiède. Sur certains sujets, on est obligés d’être fermes.» Le patron de l'UMP 14 affiche une grande sérénité. «Certains ont pu être agacés par le style de Sarkozy, mais aujourd’hui, ils reviennent au bercail parce qu’ils savent que Sarkozy est le plus crédible.» Localement, il est persuadé que les centristes, pour beaucoup des anciens UDF, «voteront pour Sarkozy, sans forcément adhérer au personnage, ou en tout cas contre Hollande à cause du flou de ses propositions et de son incapacité à trancher entre deux lignes».

Derrière lui, des militants bénévoles s’activent pour la préparation du meeting de vendredi. Vingt-cinq mille tracts ont déjà été distribués. Une nouvelle cargaison vient juste d'arriver. Dans le bureau, Henriette et Sylvie enregistrent les dernières inscriptions. «On est archi-débordées ! On a doublé le nombre de bus car il y a beaucoup de monde», explique Henriette. Cette retraitée en est persuadée, «10.000 personnes» seront présentes au Zénith, comme lors de la venue de Nicolas Sarkozy en mars 2007.

Michel Lespagnol, trésorier de la fédération, passe une tête à travers la porte. La campagne ? «Il y a eu un démarrage assez dur, reconnaît-il. Mais Villepinte a été un déclic.» Pour ce retraité, «RPR gaulliste» et ancien adjoint de la ville, «si on avait eu un autre candidat, on n'aurait pas cette campagne» car «Sarkozy a cinq ans de bilan derrière lui, dont un an de crise». Michel n'a pas «toujours été d'accord» avec le président – par exemple «sur l'islam» –, mais il estime qu'«il a fait ce qu'il a pu». Il refuse de parler de rejet du candidat UMP : «Je vis dans un quartier populaire, jamais on m'a refusé un tract !»

Il refuse aussi d'évoquer François Hollande. «Ça me crispe les nerfs quand on m'en parle ! Je peux pas le sentir, c'est un bon à rien ! Avec ce guignol de Jean-Marc Ayrault ! Pauvre France ! S'ils avaient été au pouvoir, on serait en dessous de la Grèce aujourd'hui. S'ils passent, je vais vivre au Portugal !», d'où est originaire sa femme. Qu'on ne lui parle pas non plus du Fouquet's : «Ça, ça m'énerve ! Et Mitterrand ? Et Fabius ? Il est du coin, il roule en Porsche, il a un Château. Quand il vient ici, il s'arrête et prend une 2CV !» Ancien chef d'entreprise, fils de mineur du Nord, il fustige «le système d'assistanat français» et pense «qu'on peut y arriver en travaillant». «Je ne veux pas payer les impôts pour les fainéants, moi !»

«Sarkozy a fait des erreurs, il l'a dit, mais il a fait ce qu'il pouvait», dit aussi Lambert Huet, 19 ans. Ce cuisinier, né «dans une famille de droite», a adhéré à l'UMP en septembre dernier et se donne «à fond». Il jongle entre son emploi «dans un restaurant réputé» et les nuits de collages d'affiches. «Dans les quartiers populaires, ouvriers, on n'est pas bien reçus, on se fait insulter, concède-t-il. Mais on argumente avec la gestion locale des socialistes. Ici, les taxes locales ont explosé.»

Nicolas, l'agent immobilier, avoue s'être «posé des questions» il y a quelques mois. «Sarkozy est rentré trop tard en campagne, il y avait une certaine fébrilité, on ne savait pas s’il allait y aller ou pas. On faisait des réunions où il y avait cinq personnes. On s’est dit : “On va au casse-pipe”. Là, ça va mieux», même si «on ne voit pas trop Fillon», dit-il. Le jeune homme s'inquiète des reports de voix. «Il faut prendre suffisamment de voix de Bayrou et Le Pen, c’est arithmétique. Et là...» François Bayrou donnera-t-il des consignes de vote ? La question fait débat entre les militants. «Bayrou, il est de chez nous !», pense tout haut Nicolas.

Quel sera le vote des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au second tour ? «Ils voteront comme un seul homme pour Hollande», redoute Nicolas. «Une partie resteront chez eux», croit Eric. L'écrivain se désespère : «La France et les Français ne méritent pas le président Sarkozy, ils ne se rendent pas compte à quel point il a été exceptionnel dans la crise.» «Les gens voteront pour le moins pire, soupire Nicolas. On va gagner, à 300.000 voix, les courbes vont se croiser. Mais il reste peu de temps... Si on perd on explose, on crève.»


M'angussez pas trop vite !

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« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
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Karibou a écrit:
Karibou a écrit:
Le 5 avril, l'UMP tracte sur le marché de La Guérinière, quartier populaire de Caen.




Et le long papier de Mediapart concernant la venue de Sarkozy à Caen avec plein de témoignages de Caennais inside:

Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Mediapart a écrit:
De notre envoyée spéciale à Caen (Calvados)

Nicolas Sarkozy tient meeting ce vendredi au Zénith de Caen, à quelques centaines de mètres de François Bayrou, qui est lui au Centre des congrès. Le président-candidat était attendu pour une visite de terrain – une poissonnerie incendiée à Trouville et la Croix de Lorraine commémorant le retour de De Gaulle après le débarquement de 1944. Il se contentera finalement d’un meeting. «Un problème de timing»,comme l'affirme Joël Bruneau, patron de l’UMP du Calvados ? Ou bien la crainte d'un nouveau chahut, après les insultes à la Réunion et les huées à Bayonne ? Le Collectif 14 pour le respect des droits des étrangers a déjà annoncé une manifestation à Caen, «contre les politiques racistes et la xénophobie».

L'épouse du chef de l’Etat, elle, voit dans l'«anti-sarkozysme» ambiant «un phénomène d'élite parisienne». «Sur le terrain, je ne ressens pas d'agressivité, les gens semblent aimer Nicolas», a-t-elle déclaré le 5 avril dans un entretien au Nouvel Observateur. «Y aurait-il des sujets dont vous, les élites, vous décideriez qu’on n'aurait pas le droit d'en parler ?», a lancé Nicolas Sarkozy aux journalistes, jeudi, lors de la présentation de son projet. A Caen, ville à droite pendant trente ans, mais aux mains de la gauche depuis 2008, les militants UMP ont pourtant l’impression de «ramer à contre-courant». La campagne droitière du candidat UMP, ajoutée à son bilan, peine à convaincre dans le Calvados, terre de tradition centriste.

Ce mercredi, Nicolas Bossart est fatigué. «Désolé» aussi d'être «encore plein de colle». Cet agent immobilier de 35 ans a collé des affiches pour le meeting jusque trois heures du matin. Demain, nouvel après-midi «boîtage». Il le dit avant même qu'on pose la question : «Ici, on est moins bien accueillis, on n’ose pas s’afficher comme militant de droite.» Ancien de l'UNI, adhérent RPR dès 1995 puis UMP, il avoue avoir toujours eu «mauvaise presse» au sein de sa filière étudiante littéraire. Mais aujourd’hui, «il y a en plus une cristallisation sur la personne de Nicolas Sarkozy. Le Fouquet’s, le yacht de Bolloré, tout cela a détruit son image», raconte-t-il. «On paye aussi un président libéral et un chef d'Etat qui s'est mouillé, a fait des réformes à la hussarde, en donnant presque le tournis.»

«Il y a un rejet, une haine, une honte, on le voit quand on boîte, quand on tracte. Les gens nous disent: “Dégage !”, “Sarko, faut le tuer à la chevrotine !”, “Vous n’avez pas honte ?”, “Vous avez du courage”». Voilà ce que disent les gens de gauche – car «la droite s’est essoufflée à Caen, la ville a basculé à gauche, les bobos, les étudiants, les immigrés, les jeunes votent à gauche» –, mais aussi des gens de droite. «Il y a un désamour de la part de ceux qui ont voté pour lui en 2007. Chez les classes populaires, on a vraiment perdu du terrain. Les gens veulent punir le sortant, il est rendu responsable de la crise. On rame à contre-courant.»

Nicolas reconnaît certains paradoxes : «Sarkozy propose des subprimes à la française (en 2008 - Ndlr) puis il se pose en dénonciateur du capitalisme mondial. C’est compliqué en termes de crédibilité.»

Ce mercredi, Nicolas Bossart est fatigué. «Désolé» aussi d'être «encore plein de colle». Cet agent immobilier de 35 ans a collé des affiches pour le meeting jusque trois heures du matin. Demain, nouvel après-midi «boîtage». Il le dit avant même qu'on pose la question : «Ici, on est moins bien accueillis, on n’ose pas s’afficher comme militant de droite.» Ancien de l'UNI, adhérent RPR dès 1995 puis UMP, il avoue avoir toujours eu «mauvaise presse» au sein de sa filière étudiante littéraire. Mais aujourd’hui, «il y a en plus une cristallisation sur la personne de Nicolas Sarkozy. Le Fouquet’s, le yacht de Bolloré, tout cela a détruit son image», raconte-t-il. «On paye aussi un président libéral et un chef d'Etat qui s'est mouillé, a fait des réformes à la hussarde, en donnant presque le tournis.»

«Il y a un rejet, une haine, une honte, on le voit quand on boîte, quand on tracte. Les gens nous disent: “Dégage !”, “Sarko, faut le tuer à la chevrotine !”, “Vous n’avez pas honte ?”, “Vous avez du courage”». Voilà ce que disent les gens de gauche – car «la droite s’est essoufflée à Caen, la ville a basculé à gauche, les bobos, les étudiants, les immigrés, les jeunes votent à gauche» –, mais aussi des gens de droite. «Il y a un désamour de la part de ceux qui ont voté pour lui en 2007. Chez les classes populaires, on a vraiment perdu du terrain. Les gens veulent punir le sortant, il est rendu responsable de la crise. On rame à contre-courant.»

Nicolas reconnaît certains paradoxes : «Sarkozy propose des subprimes à la française (en 2008 - Ndlr) puis il se pose en dénonciateur du capitalisme mondial. C’est compliqué en termes de crédibilité.»

«Tout sauf le petit ! Il nous a trop laminés»

Eric poursuit son chemin à coups de «Nicolas Sarkozy au Zénith de Caen demain, entrée gratuite !». «Ah, super, je vais pouvoir lui mettre une claque !» entend-on. Nous passons devant le stand boucherie. «Tout sauf le petit ! Le quartier est anti-sarko !» crie un homme. Marc a 64 ans, il est chaudronnier retraité. «La souffrance, je connais ! 900 euros de retraite. J’ai une fille de 21 ans en études, elle veut être architecte, c’est la cata ! On fait ce qu’on peut pour la ch’tiotte, mais on souffre, on souffre, on n’a plus de petits plaisirs, même plus un petit resto, rien.»

Marc a voté Royal en 2007, il votera Mélenchon au premier tour et «pour celui qui pourra battre Sarkozy» au second. Il ajoute : «Si on était dans le cas de 2002, je voterai Marine Le Pen contre Sarkozy. Il nous a trop laminés.»

«Qu’est-ce qu’il va nous chanter, Sarko, au Zénith ?» interroge un commerçant. «Le chant de l’amour de la France !» répond Eric. «Ça ne changera pas avec lui. Ni avec un autre d'ailleurs !» fait remarquer une jeune femme, en recherche d'emploi dans l'hôtellerie. «C’est son travailler plus pour gagner plus, j’ai pas compris. On gagne moins.» Eric tente d'argumenter : «Mais il y a eu une crise.» «La crise, elle a bon dos !» réplique-t-elle, sans exclure de «voter pour Marine».

«Quelqu’un qui n’est pas critiqué, c’est quelqu’un qui ne fait rien», veut se consoler Eric. Au fur et à mesure de ses allées et venues, il nous déroule ses arguments : «Les présidents de la République successifs n’ont pas eu le courage de dire la vérité, lui si. Mais les Français n'aiment pas ça» ; «il a sauvé les petits épargnants» ; «il a fait baisser la délinquance de 17 %» ; «il a le courage de soulever les tabous» ; «avec Sarkozy, la France restera la locomotive de l’Europe».

Nous croisons les socialistes, Corinne Féret, première adjointe de Caen, et Dominique Brussot, militant, bientôt rejoints par le conseiller général du canton. «Il y a une vraie volonté de changement, assure l’adjointe. Dans des quartiers comme celui-ci, la volonté de diviser, de stigmatiser certains, est très mal perçue par tous. Il y a un véritable rejet de Sarkozy. Certains messages qu’il avait portés en 2007 avaient trouvé un écho chez des personnes en difficultés. Ils ont cru, ils ont espéré, et ils estiment qu’ils ont été trompés», explique-t-elle.

«Vous avez 25-30 % de chômage, alors pour les habitants, la priorité c’est l’emploi, l’emploi, l’emploi. Et la santé», ajoute Dominique. Dans ce quartier qui avait élu Ségolène Royal en 2007, l’accueil est certes plus favorable au PS. Mais le premier parti reste tout de même «l’abstention», déplore l'élue.

Retour au côté d’Eric. Le militant UMP a ajusté son slogan au fil des heures : «Joël Bruneau vous invite au meeting de Caen !», lance-t-il désormais, se gardant de citer le nom de Sarkozy pour mettre en avant celui du responsable départemental de l'UMP. «Je vous le donne, vous en faites ce que vous voulez», dit-il en donnant son tract. «Ça sert à rien de vous prendre le tract pour le jeter», entend-on. Une commerçante lui fait remarquer qu'il n'a «pas choisi le bon parti» :
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Il croise deux retraitées d’un village voisin. «Sarkozy n’a pas pu tout faire bien, mais il y a eu une crise mondiale ! Et puis dans ce quartier, forcément...» «Vous voyez bien...», nous dit tout bas l’une en désignant les habitants. A côté, Thérèse vend des légumes. Elle est «remontée comme une pendule», répète-t-elle. «Il n’y a que lui qui peut maintenir la France à flots, que lui ! On massacre un homme d’Etat ! Les gens sont cons ! On l’a critiqué sur tout, les socialistes passent leur temps à ça ! Moi les pancartes socialistes, je les arrache ! Qui est-ce qui va voter pour Hollande ? Toute la racaille !»

En passionné d'histoire, Eric répète en boucle : «Si Guillaume le Conquérant revenait, il soutiendrait Nicolas Sarkozy. Ils ont le même courage d’agir, d’entreprendre les réformes nécessaires. Les gens vont prendre conscience que c'est le plus grand homme du XXIe siècle.»

Joël Bruneau nous reçoit à la fédération départementale UMP, en plein cœur de Caen. «C’est le nouvel homme du Calvados !», nous assure un militant. A la tête de la fédération (2.400 adhérents), ce cadre de 48 ans est aussi le patron du groupe UMP au conseil régional de Basse-Normandie et défendra en juin les couleurs du parti présidentiel aux législatives. L’antisarkozysme ambiant, décrit par certains de ses militants, lui, affirme ne pas le rencontrer. «Il y en a toujours pour dire “Sarko plus du tout”, mais il y a depuis quelque temps une prise de conscience des difficultés actuelles. Hollande parle de “rêve”, mais plus personne ne rêve aujourd’hui ! Il faut payer l’addition.»

Joël Bruneau est à l’image de son département : un modéré, issu de l’UDF version Parti républicain. «Dans le Calvados, on n’est pas trop Droite populaire, sourit-il. Nos militants sont à 95 % des anciens UDF ou des gaullistes sociaux.» Lui d’ailleurs, se sent «très éloigné du FN». Pourtant, il ne trouve rien à redire à la campagne droitière de Nicolas Sarkozy. «Il a voulu faire une campagne qui colle au peuple. Les petits Blancs sont exaspérés car ils subissent la crise et se sentent écrasés. Si on ne leur apporte pas une réponse, ils se réfugieront dans le vote protestataire.» A peine désavoue-t-il la longue séquence de son candidat sur le halal : «Ici, ce n'est pas un sujet. On a bien cru qu'on allait y passer trois semaines...»

On reproche au président-candidat de cliver le pays ? «Si le rassemblement c’est mélanger l’eau chaude et l’eau froide... Le temps n’est pas à l’eau tiède. Sur certains sujets, on est obligés d’être fermes.» Le patron de l'UMP 14 affiche une grande sérénité. «Certains ont pu être agacés par le style de Sarkozy, mais aujourd’hui, ils reviennent au bercail parce qu’ils savent que Sarkozy est le plus crédible.» Localement, il est persuadé que les centristes, pour beaucoup des anciens UDF, «voteront pour Sarkozy, sans forcément adhérer au personnage, ou en tout cas contre Hollande à cause du flou de ses propositions et de son incapacité à trancher entre deux lignes».

Derrière lui, des militants bénévoles s’activent pour la préparation du meeting de vendredi. Vingt-cinq mille tracts ont déjà été distribués. Une nouvelle cargaison vient juste d'arriver. Dans le bureau, Henriette et Sylvie enregistrent les dernières inscriptions. «On est archi-débordées ! On a doublé le nombre de bus car il y a beaucoup de monde», explique Henriette. Cette retraitée en est persuadée, «10.000 personnes» seront présentes au Zénith, comme lors de la venue de Nicolas Sarkozy en mars 2007.

Michel Lespagnol, trésorier de la fédération, passe une tête à travers la porte. La campagne ? «Il y a eu un démarrage assez dur, reconnaît-il. Mais Villepinte a été un déclic.» Pour ce retraité, «RPR gaulliste» et ancien adjoint de la ville, «si on avait eu un autre candidat, on n'aurait pas cette campagne» car «Sarkozy a cinq ans de bilan derrière lui, dont un an de crise». Michel n'a pas «toujours été d'accord» avec le président – par exemple «sur l'islam» –, mais il estime qu'«il a fait ce qu'il a pu». Il refuse de parler de rejet du candidat UMP : «Je vis dans un quartier populaire, jamais on m'a refusé un tract !»

Il refuse aussi d'évoquer François Hollande. «Ça me crispe les nerfs quand on m'en parle ! Je peux pas le sentir, c'est un bon à rien ! Avec ce guignol de Jean-Marc Ayrault ! Pauvre France ! S'ils avaient été au pouvoir, on serait en dessous de la Grèce aujourd'hui. S'ils passent, je vais vivre au Portugal !», d'où est originaire sa femme. Qu'on ne lui parle pas non plus du Fouquet's : «Ça, ça m'énerve ! Et Mitterrand ? Et Fabius ? Il est du coin, il roule en Porsche, il a un Château. Quand il vient ici, il s'arrête et prend une 2CV !» Ancien chef d'entreprise, fils de mineur du Nord, il fustige «le système d'assistanat français» et pense «qu'on peut y arriver en travaillant». «Je ne veux pas payer les impôts pour les fainéants, moi !»

«Sarkozy a fait des erreurs, il l'a dit, mais il a fait ce qu'il pouvait», dit aussi Lambert Huet, 19 ans. Ce cuisinier, né «dans une famille de droite», a adhéré à l'UMP en septembre dernier et se donne «à fond». Il jongle entre son emploi «dans un restaurant réputé» et les nuits de collages d'affiches. «Dans les quartiers populaires, ouvriers, on n'est pas bien reçus, on se fait insulter, concède-t-il. Mais on argumente avec la gestion locale des socialistes. Ici, les taxes locales ont explosé.»

Nicolas, l'agent immobilier, avoue s'être «posé des questions» il y a quelques mois. «Sarkozy est rentré trop tard en campagne, il y avait une certaine fébrilité, on ne savait pas s’il allait y aller ou pas. On faisait des réunions où il y avait cinq personnes. On s’est dit : “On va au casse-pipe”. Là, ça va mieux», même si «on ne voit pas trop Fillon», dit-il. Le jeune homme s'inquiète des reports de voix. «Il faut prendre suffisamment de voix de Bayrou et Le Pen, c’est arithmétique. Et là...» François Bayrou donnera-t-il des consignes de vote ? La question fait débat entre les militants. «Bayrou, il est de chez nous !», pense tout haut Nicolas.

Quel sera le vote des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au second tour ? «Ils voteront comme un seul homme pour Hollande», redoute Nicolas. «Une partie resteront chez eux», croit Eric. L'écrivain se désespère : «La France et les Français ne méritent pas le président Sarkozy, ils ne se rendent pas compte à quel point il a été exceptionnel dans la crise.» «Les gens voteront pour le moins pire, soupire Nicolas. On va gagner, à 300.000 voix, les courbes vont se croiser. Mais il reste peu de temps... Si on perd on explose, on crève.»


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Merci, en tout cas c'est magnifique...

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