Championnat de clôture 2008.
Hé oui, c’est la reprise.
En Argentine, y’a deux reprises dans la saison, vu que y’a deux championnats (comme au Chili, en Uruguay et certainement ailleurs mais je l’ignore). C’est pas compliqué à suivre ; deux championnats, ouverture et clôture. La seconde partie de la saison est la plus importante ; c’est là qu’en plus du championnat se joue la Copa Libertadores Toyota (ah merde, ça a changé cette année, c’est Copa Libertadores Santander maintenant). C’est la champion’s League sud-américaine, compét’ qui fait rêver tout joueur exilé en Europe en sur-poids et consigné sur le banc, comme Gallardo, Adriano ou Ronaldo par exemple. Ouais. Bon, c’est vrai, en fait ça fait moins rêver que la major league soccer ou un banc de touche italien. Faut comprendre aussi, le portefeuille et tout.
Bon, la Libertadores, c’est une vraie Champion’s League, avec tours préliminaires, poules, puis éliminations en matchs AR à partir des 8° de finale. Ben ouais, un vrai marathon (ça commence le 30 janvier et la finale retour se déroulera le 2 juillet). Je n’ai évidemment pas besoin de vous rappeler que le tenant du titre de cette compétition est Boca Juniors. En plus, c’est le plus beau trophée du monde, design tout en simplicité et retenue, avec une charte graphique tout à fait respectée par les vainqueurs quand ils adossent leurs plaques sur le socle :
Bon, on reviendra plus attentivement sur cette Copa Libertadores par la suite … Sachez tout de même que le champion d’ouverture, Lanus, s’est qualifié cette semaine en battant le fameux club de Quito (Equateur), Olmedo (0-1, 3-0). Imité par Arsenal de Sarandi, invité à jouer le tour préliminaire grâce à sa victoire en Copa Sudamericana (coupe continentale à élimination directe jouée de septembre à décembre). Les clubs argentins qui participeront à la phase de poules sont donc Arsenal, Boca, Estudiantes La Plata, Lanus, River Plate et San Lorenzo.
Pour le championnat, si on cherche à classer les clubs, en groupe de niveaux :
D’abord, les super gros, avec un gentil (Boca) et un méchant (River), qui a bien galéré ces derniers temps.
Viennent ensuite, les gros : Estudiantes, Independiente, Velez, Newell’s Old Boys, Racing, San Lorenzo.
Puis ceux qui essaient d’être gros et jouent un rôle une fois tous les 36 du mois : pfffff, on s’en fout (mais c’est là qu’il y a Lanùs, Arsenal de Sarandi, ou Tigre, le promu qui a failli être champion en décembre).
Enfin, on a les petits promis à retomber en Segunda prochainement : Colon, Olimpo, les deux gimnasias, Rosario Central (encore que), Banfield ...
Que faut-il retenir de cette inter-saison dans la saison ?
Principalement des gros changements chez les grosses équipes.
Boca a changé d’entraîneur. C’est un ancien adjoint de Bianchi qui prend les rênes de l’équipe, Ischia. Le risque ? Entraîneur peu expérimenté, il a le désavantage d’avoir déjà été ouvertement critiqué par Maradona. L’avantage ? Son faible charisme permet à Riquelme d’imposer ses vues … Comme par exemple de décider s’il est en forme pour jouer, ou s’il préfère jouer avec les espoirs argentins en vue des JO. Riquelme est d’ailleurs difficilement critiquable, surtout par les supporters du club. Il arrive de Villareal en s’étant engagé à ne toucher que les primes de match pendant une année, condition requise pour que Boca ait les capacités financières pour racheter l’intégralité des droits du joueurs aux colonisateurs espagnols. A part l’arrivée de Riquelme, l’équipe s’est vue renforcée par l’ancien nantais Caceres, appelé à jouer en défense centrale, et par l’attaquant ou ailier gauche Lucas Castroman. Une nouvelle pépite a tout de même quitté le club, le milieu défensif E.Banega (celui qui montre son sexe sur msn). Riquelme n’a joué qu’un match amical de préparation, pour la seule victoire de Boca, contre River en plus, 2-0. Boca lui a clairement donné les clés du jeu, et sera extrêmement dépendant de ses performances.
River aussi a changé d’entraîneur. Passarella a été lourdé. Eliminé en Sudamericana par le petit Arsenal, et si on ajoute une place en milieu de tableau en apertura, cela suffisait amplement. La club n’a pas réussi à faire venir Ramon Diaz, qui a préféré rester tranquillement à San Lorenzo. Le second choix s’est porté sur Diego Simeone … Ortega joue toujours là-bas, autant dire qu’ils ont leur quota de têtes de cons. Ils espèrent beaucoup de ce nouveau championnat. Le dernier titre remonte tout de même à 2004 et un titre de clôture. River a été plutôt pas mal en préparation, gagnant un tournoi et battant Boca samedi dernier 3-2 dans un match pour le moins engagé.
San Lorenzo a frappé deux fois. D’abord en conservant Ramon Diaz comme coach (c’est certainement le futur grand entraîneur argentin). Ensuite en attirant D’Alessandro au pays, prêté par Saragosse. Le joueur a d’ailleurs préféré cette destination a River Plate …
Independiente a conservé le meilleur buteur du championnat d’ouverture, German Denis. Le joueur a tout de même connu une inter-saison mouvementée. En plus des rumeurs de transferts, il s’est fait mordre au cul par un chien lors d’un footing avec l’équipe sur la plage, et il s’est battu avec un jeune de l’équipe. Le chenapan s’était rendu coupable de lui avoir subtilisé par deux fois la balle à l’entraînement. Ce Denis est assurément un très grand buteur. Son surnom ? Le tank. Putain, on aurait du penser à surnommer Brahim comme ça.
Le Racing s’est lui offert Maxi Morales, décrochant la palme du transfert le plus surprenant.
La première journée a commencé hier soir, et déjà une belle surprise, avec la victoire de Newell’s à San Lorenzo. Dimanche, Boca se rend à Rosario pour y affronter Central et River reçoit le Gimnasia Jujuy. Deux matchs à gagner obligatoirement.