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Le Festival du S.M.Caen
Le club de la capitale Bas-Normande porte le nom d’un poète du XVI ème siècle, et comme vous pourrez vous en rendre compte, ce n’est pas un hasard si le club est dirigé aujourd’hui par d’autres poètes... Florilège.
Puisque selon les propres termes de son désormais ancien président Jean-François FORTIN, Elliot GRANDIN, jeune prodige du centre de formation du Stade Malherbe de Caen fraichement débarqué sur la Cannebière, "est incapable d’aligner (...) trois phrases bout à bout!", voici alors une compilation de faits qui se passe de commentaires.
Depuis une semaine, les lecteurs ont pu se délecter du misérable spectacle étalé dans la presse mettant en scène les dirigeants du Stade Malherbe de Caen et Elliot GRANDIN. Le joueur ayant choisi de rejoindre l’olympique de Marseille plutôt que de prolonger son contrat avec son club formateur a déclenché, une fois le transfert signé bien entendu, une vague de petites phrases assassines émanant de son ancien coach Franck DUMAS ainsi que de son ancien président. Le premier lui reprochant ses virées nocturnes les veilles de match, l’autre lui assenant qu’il "ne correspondait pas à la bonne image que l’on veut donner d’un club".
Flash Back.
Janvier 2005, Franck DUMAS va chercher un joueur inconnu et blessé en Allemagne, Idrissou. Un camerounais sûrement très talentueux mais qui ne foulera jamais la pelouse sous les couleurs de Caen puisqu’il repart en Allemagne au bout de 6 mois...
Janvier 2006, en coupe de France, l’équipe professionnelle du SMC écrase le petit club de Longuenesse évoluant en promotion d’honneur par quatre buts à zéro... mais est éliminée sur tapis vert, les dirigeants ayant oublié quelques points de règlements administratifs...
Janvier 2007, les dirigeants attaquent en justice les auteurs d’un blog satirique décrivant la vie intestine du SMC, le "papablog". Ce site est en fait nourri par des amoureux de la première heure du club, les dirigeants refusent de rencontrer les bloggers jusqu’à ce que le tribunal décide de ne pas donner suite à cette affaire...
Les sommes d’argent versées par les collectivités locales au club sont très conséquentes et un rapide calcul, même très approximatif, de toutes ces opérations qui sont autant de faillites humaines, administratives ou de fiasco en matière de communication, coutent cher. Les collectivités sponsorisent le club afin d’être représentées à leur avantage à l’échelon national et, au vu de ce qu’offre les dirigeants en guise de spectacle, toute critique semble légitime.
Le plus beau dans ce dédale de ratés est de charger un gamin de 20 ans n’ayant rien connu d’autre que le football, de le faire passer pour un analphabète et de lui faire porter la responsabilité d’une mauvaise image pour le club alors que l’élite administrative du club n’a apparemment besoin de personne pour cela.
Pour boucler la boucle, on ne peut souhaiter à Elliot GRANDIN que d’adopter la sagesse du philosophe et de faire les beaux jours des Phocéens, renvoyant ses anciens employeurs à leurs poèmes de jurons et s’envolant vers des cieux moins amers. Pour l’heure, François de Malherbe se retourne dans sa tombe et aurait surement adressé quelque chose comme ceci aux dirigeants du club:
«Quelque absolu que vous soyez, vous ne sauriez, Sire, ni abolir ni établir un mot, si l’usage ne l’autorise.»