Grosquick a écrit:
Elle est un peu bidon ta démonstration, tu cites que des singles qui ont marché... Ca a aucun sens de dire après coup que tel morceau est commercial, avant de le sortir t'as aucune garantie que ça va plaire au public (Karma Police et Paranoid Android ont bien marché en tant que singles à leur sortie, ça en fait des morceaux commerciaux ?).
A la base quand t'écris un morceau tu te dis pas "tiens aujourd'hui je vais faire un truc super underground qui plaira à 3 personnes" ou "si on faisait un tube qui va se vendre par millions ?". Les mecs écrivent leurs morceaux et basta.
Après évidemment, la maison de disques va essayer de choisir les singles qui ont le plus de chances de marcher, mais ça a aucun rapport avec le processus créatif.
ajacques a écrit:
Moi en ce moment j'attends patiemment le nouvel album de Jack Johnson (février) en écoutant Findlay Brown.
Et lui quand il cite des merdes comme ça personne lui dit rien ?

Les musiciens sentent quand ils ont écrit un tube : 2 anecdotes (il faut voir que ce n'est plus tout à fait le même monde depuis cette époque mais ça me parait pas mal).
La première, c'est sur "please, please me" des Beatles, à l'époque, il n'était pas d'usage d'écrire ses propres chansons dans la musique populaire anglo-saxonne, et Lennon et McCartney voulaient dès le départ changer ça (avec Dylan aux States).
Donc, Georges Martin s'amène avec "How do you do" (une sombre merde) qui deviendra de fait un tube avec Gerry and the Pacemaker, mais le groupe insiste pour jouer sa chanson d'abord (ils disaient qu'il n'auraient jamais pu revenir à Liverpool avec un truc pareil). Ils la jouent donc, et Martin leur dit à la fin "les gars voilà votre premier numéro 1", et c'était le cas (pourtant c'était un son tout à fait nouveau à l'époque)
La seconde, c'est "all the young dude" écrite par Bowie et joué par Mott the Hoople en 72, Ian Hunter raconte que c'est la seule fois de sa vie qu'il a eu cette impression en enregistrant un titre, la certitude de faire un succès.
C'est écrire un tube qui est compliqué mais quand il est fait, c'est assez évident (il faut avoir le moyen de le diffuser tout de même).
Pour les deux chansons de Radiohead que tu cites, je vois pas en quoi, il est improbable qu'elles deviennent des succès, il est même logique vu la puissance commerciale de l'EMI (dont Radiohead étaient déjà la figure de proue pour la pop avec Blur) et que ce sont des chansons très bien foutues.