bigdudu a écrit:
on a été gâté avec ce stade qui tient encore bien la route avec une rénovation sans doute pas trop coûteuse quand il est passé du vert au rouge et bleu.
Pas tout à fait d'accord, le stade est déjà considéré comme archaïque au vu des "normes" d'aujourd'hui avec par rapport à d'authentiques stade archaïques, le défaut de ne pas le paraitre puisque stable et sûr et paraissant moderne. Mais visiblement, tout est vieux, dès que t'appuies sur un bouton, tu fais sauter l'électricité à l'autre bout et surtout, les stades "modernes" sont issus de 3 virages successifs dans la conception de ce type d'équipement et comme on est Malherbe, le nôtre a été quasiment le dernier construit avant le premier de ces virages, qu'on a raté comme les autres.
Le premier en France, c'est l'évolution des affluences post Coupe du Monde 1998 qui a eu une influence sur les capacités puisqu'aujourd'hui, même à guichet fermés on ferait baisser la moyenne d'affluence de la L1. Bon, celui-ci, c'est pas trop grave de l'avoir raté, car la "bonne" taille d'un stade, ça relève de plein d'autres facteurs, mais on a quand même un "petit" stade.
Le deuxième, à la fin des années 2000, ça a été l'arrivée des stades "machine à cash" où l'équipement est conçu pour générer de très importants revenus, à la fois les jours de matchs par l'ajout de services à très haute valeur ajoutée (bon, ça peut pas marcher partout), mais également les autres jours en étant capables d'accueillir des activités économiques permettant une utilisation permanente et surtout une rentabilité, ce qui n'est pas vraiment la caractéristique première du nôtre.
Le dernier, plus récent, a été l'irruption des considérations de développement durable avec une grande préoccupation, non pas écologique, mais de limiter les coûts d'exploitation et de maintenance qui explosent dans un stade comme le nôtre.
Le résultat, c'est que le stade coûte très cher à exploiter, qu'il ne rapporte rien en dehors (et c'est notable) de la billetterie (enfin c'est pas les locations de l'espace Beaulieu qui font une plus-value), que ses coûts de maintenance explosent, qu'il a besoin d'investissements juste pour limiter la casse (la sono par exemple, mais pas que) mais que pour investir, il faut avoir le pognon pour. Et que le cadre juridique actuel déporte l'investissement du propriétaire - la mairie - vers le concessionnaire - le club. Qui a déjà un déficit structurel.