Vltra a écrit:
Ce pouvoir là n'existe que par le jeu d'une opposition crétine.
Ce qui fait réagir les indignés des réseaux, c'est le côté choquant et intrinsèquement violent des propos. Mais les indignés ne peuvent vraiment pas se féliciter du chemin parcouru depuis la diffusion du reportage ? C'est pas si loin de nous, et pourtant la distance prise est déjà phénoménale.
Du coup, imaginer une potentielle actualité à ces propos confirme surtout un intérêt dans une polémique falsifiée et stérile. Oui parce que je rappelle qu'une très large majorité de personne condamne sans réserve ce genre de truc aujourd'hui.
Entièrement d'accord avec l'Vltra et arcisse.
Si ce reportage avait été réalisé et diffusé en 2021 (ce qui n'est même pas imaginable), tout le monde en serait choqué parce qu'en 30 ans la société a changé. Voir Dessailly descendre d'un arbre, oui, ça laisse une impression très déplaisante et on a honte pour ceux qui ont mis en scène cette séquence. Et on devrait se réjouir voire se féliciter des changements de mentalité en 30 ans plutôt que de faire des procès après coup. Il n'y a rien de malveillant dans les propos de l'entraineur même s'il s'exprime à base de stéréotypes qu'aujourd'hui on utiliserait plus car ils sont connotés comme racistes. D'ailleurs, aujourd'hui Dessailly n'accepterait pas non plus de tourner cette scène et pourtant il l'a fait à l'époque.
Mais ceux qui aujourd'hui dénoncent de façon véhémente des propos tenus il y a un demi-siècle seront peut-être eux-mêmes mis en cause dans cinquante ans parce que leur propos seront jugés "transphobes", "spécistes" ou je ne sais quoi dont nous n'avons même pas idée aujourd'hui.
Doit-on condamner aujourd'hui l'auteur de cette phrase en le présentant comme un horrible raciste alors que son combat fut tout à fait à l'opposé de cette accusation ou peut-on avoir l’honnêteté de contextualiser ?
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Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation."
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Léon Blum
C'est toujours facile de désigner des méchants, toujours les autres, et de se placer soi-même à peu de frais dans le camp des vertueux. Mais à quoi ça sert à part alimenter le ressentiment au risque d'accentuer inutilement les divisions. On aurait plutôt intérêt à unir les Français qu'à les diviser pour faire face à l'adversité.
Plusieurs noms de personnalité on été nommés ci-dessus qu'on présentaient comme racistes alors qu'elles sont au contraire assimilationnistes. Être assimilationniste, ça veut dire qu'on pense que toute personnes quelle que soient ses origines, sa couleur de peau, sa religion ou son absence de religion, peut par un effort personnel devenir française. D'ailleurs, même les Français d'origine française doivent faire cet effort d'assimilation. Et c'est en théorie le rôle de l'école républicaine et des autres institution de leur y aider par l'enseignement de la langue, la culture, l'histoire, les valeurs... Et en tant que Français, on est fiers et heureux d'accueillir des personnes ayant des origines étrangères, qui sont devenues parfaitement françaises et apportent leurs talents à notre pays.
Bref, on peut critiquer l'assimilationnisme, qui a été le mode d'intégration en France pendant longtemps et jusqu'il y a peu, et certains ne s'en privent pas, mais on ne peut pas présenter ce projet comme étant raciste, c'est tout le contraire.
On voit bien ces derniers temps que l'obsession racialiste est au contraire du côté des communautaristes qui veulent assigner les individus à leurs particularismes supposés, comme le dénonce par exemple la magnifique (physiquement autant qu'intellectuellement) Rachel Khan.