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Forum des supporters du Stade Malherbe Caen
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Répondre en citant le message  MessagePosté: 16 Aoû 2020 20:07 
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Guigui a écrit:
Serhat a écrit:
Sedan a changé de logo depuis cette année

Image

Horrible.

En "meilleure" qualité :

Image


En tant que daltonien, je leur pisse à la raie.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 16 Aoû 2020 20:08 
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Wallace a écrit:
Cela commence à faire parler sur les RS ce tweet. C'est le même journaliste qui a annoncé en premier l'arrivée de Neymar au PSG :wink:

Tweet: https://twitter.com/Esp_Interativo/status/1295057901678137355
D'après les infos que donnaient El Pais, Messi est libre de partir mais seulement pour un championnat mineur. C'était déjà le cas pour Xavi et Iniesta.
Si un grand club européen le veut, il devra payer sa clause de 700M€. Bref, il est loin d'être parti.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 16 Aoû 2020 20:47 
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Moriarty a écrit:
D'après les infos que donnaient El Pais, Messi est libre de partir mais seulement pour un championnat mineur.

La Pologne ?


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 16 Aoû 2020 21:13 
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Ou la Farmers league.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 17 Aoû 2020 05:28 
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Je crois que c'était surtout pour pas l'empêcher de retourner en argentine s'il avait envie.


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Moriarty a écrit:
Ou la Farmers league.


Ou la L2.

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On doit commencer à avoir un peu de marge maintenant qu'on s'est allégés du salaire d'Evens Joseph.


Coucou twitter !


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 17 Aoû 2020 09:12 
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Benoit Cauet a écrit:
On doit commencer à avoir un peu de marge maintenant qu'on s'est allégés du salaire d'Evens Joseph.


Coucou twitter !



Non, mais il faut être un peu réaliste et arrêter de dire n'importe quoi.
Le problème c'est pas le salaire, c'est le transfert. La clause est à 700 Millions.
Partant de là, nous avons trois stratégies possibles:

1 - Demander à Oaktree: sachant qu'ils gèrent le double, ils n'ont qu'à conseiller à leurs clients de prendre également des parts au SMC, et avec l'augmentation de capital on réalise l'opération: en bons princes, le salaire de Messi sera l'addition des salaires antérieurement touchés par Joseph, Stavitski et Repas. Avec ça, il aura peut-être une chance de choper un F2 dans les nouveaux immeubles de la Presqu'ïle.

2 - On peut partir du principe que 700 M, c'est beaucoup parce que pas un seul de nos joueurs vaut ça. Pas un seul, mais plusieurs ? Puisque nous avons 41 pros et qu'il en faut 11, si on en vend 31, il nous en reste 10, mais avec Messi, ça fait 11 et c'est OK. Donc, il nous faut vendre 31 joueurs pour 22 ou 23 millions chacun, ce qui n'est pas déconnant.

3 - On négocie. De toute façon, le Barça va être acculé et ils vont avoir besoin de cash pour limoger ceux qu'il faut limoger et recruter. Même s'ils ne nous feront pas de cadeau (on leur a quand même piqué Moussaki et Stavitski), on doit pouvoir grâce à nos nouveaux dirigeants faire descendre le transfert de manière à pouvoir réaliser l'opération juste avec le produit de la vente de Deminguet.

Ah, J'oubliais, dernière option : on suit la stratégie de STB de rachat du club avec avec le capital ainsi constitué, on achète Messi.
Qui gère le Leetchi, du coup ?

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 17 Aoû 2020 09:42 
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Je connais bien le fonctionnement du football moderne, j'ai un compte LinkedIn, c'est dire. 700M€, c'est ce qu'on met sur le chèque. Mais en vrai, avec le ticketing, les hospitalités et les mug "Normandidos e Conquistadores !" , c'est beaucoup moins.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 23 Aoû 2020 17:36 
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Je me suis fait une plongée dans les archives d'un grand quotidien anciennement du soir d'où J'ai ressorti quelques extraits d'articles datant d'il y a une trentaine d'années. J'ai trouvé deux trois trucs intéressants à revoir avec le recul, donc Je partage pour ceux qui veulent:

Interview de Bernard Tapie, nouveau patron de l'OM
Publiée le 07 février 1987


Vous êtes dans le football depuis quelques mois à peine. Tout vous sourit ; or non seulement vous ne semblez pas content, mais vous crachez dans la soupe.
Je ne crache pas dans la soupe, mais je ne supporte pas l'hypocrisie. Dans tous les secteurs d'activités, il y a des gens en état de complicité acceptée parce que cela ne gêne personne. Dans le football, quand on évoque l'origine de l'argent et l'inflation des salaires, on soulève un tollé car les relais d'opinion sont allergiques au mélange du sport et de l'argent. Quand je suis arrivé dans le vélo, il y avait une loi du silence sur le dopage. Tout le monde, journalistes compris, était au courant. Personne ne parlait. Moi, je voyais circuler autour des coureurs des types avec des mallettes et des seringues. Je les ai dénoncés, certains sont aujourd'hui en prison. " Dans mes propos sur les pratiques du football, il y a une interrogation : je cherche à comprendre. Tout le monde sait combien coûte un club par an, la Ligue nationale du football (LNF) comme la presse. Or, de toute évidence, il y a des clubs dont on ne sait pas comment ils font face. Si j'ai parlé fort, c'est qu'on avait déclenché une offensive contre l'OM, alors que c'est le club le plus clair sur ses comptes. Pour les six premiers mois, le compte d'exploitation révèle un bénéfice de 4 millions de francs. Pour plus de sûreté, j'ai même demandé un audit à la LNF. Pour régler le problème des salaires dans le football, il y a deux solutions. Soit faire pression sur les autorités pour obtenir un statut fiscal adapté pour les footballeurs, ces salariés qui touchent 90 % de leurs revenus en sept ans seulement, notamment en leur consentant un étalement de leurs impôts au-delà de leur carrière ; soit se plier au système que je découvre, des intermédiaires, des turpitudes et des magouilles.

Vous vous donnez cinq ans pour faire de Marseille l'égal de Barcelone ou de Madrid. N'est-ce pas présomptueux dans un sport aussi aléatoire?
C'est aléatoire sur une saison. Sur cinq ans, on peut gommer toutes les incertitudes. Il suffit d'y mettre les moyens, de prendre les meilleurs, de les mettre dans les meilleures conditions et c'est le Bingo. Pas besoin d'être intelligent.

La CEE vient de réclamer la libre circulation des footballeurs européens alors que le règlement actuel du football français limite le nombre des joueurs étrangers à deux par équipe. Qu'en pensez-vous ?
La limitation des joueurs étrangers est une très bonne chose. Sinon, bonjour l'équipe de France ! Je serais même favorable à un règlement obligeant chaque club à aligner une équipe dans laquelle figureraient trois joueurs de moins de vingt et un ans ou trois joueurs issus de son centre de formation. Il n'y aurait rien de plus dynamisant pour le football français.



Article Publié le 29 avril 1989 sur le « scandale » de la participation d’un binational à un match contre l’équipe de France (bon, pas n’importe quel binational et pas n’importe quel enjeu)

FOOTBALL : France-Yougoslavie Le double jeu de Safet Susic
L'équipe de France de football affronte la Yougoslavie samedi 29 avril, au Parc des Princes, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 1990. Une victoire lui est indispensable si elle veut garder un mince espoir de qualification. La tâche s'annonce d'autant plus difficile que dans l'équipe adverse figure le meneur de jeu du Paris-SG, Safet Susic, un Yougoslave naturalisé Français en octobre 1988 mais qui joue tout de même contre la France.

COUPABLE de "traitrise", il l'a été en novembre 1988 : naturalisé Français depuis quelques semaines, Safet Susic, le meneur de jeu yougoslave du Paris-SG, a largement contribué à la défaite de l'équipe de France (3-2) de Michel Platini à Belgrade. Accusé de "récidive", il pourra l'être samedi 29 avril, au Parc des Princes, lorsqu'il affrontera de nouveau la France dans un match que les Tricolores n'ont pas le droit de perdre s'ils veulent garder un mince espoir de qualification pour la Coupe du monde 1990. "On peut s'étonner que, récemment naturalisé Français, il joue à nouveau contre la France", note Michel Platini plutôt amer.


Article Ah Ah Ah Publié le 14 avril 1990
FOOTBALL : avant le match Marseille-Bordeaux M. Bernard Tapie (OM) accusé de " magouilles " par M. Claude Bez

A l'approche du match Marseille-Bordeaux, décisif pour l'attribution du titre de champion de France de football et qui doit avoir lieu samedi 14 avril au stade vélodrome de Marseille, la tension ne cesse de monter entre les dirigeants des deux clubs. Interrogé sur Sud-Radio, jeudi 12 avril, M. Claude Bez, président des Girondins de Bordeaux, s'est livré à une violente attaque contre son homologue marseillais, M. Bernard Tapie, qu'il a à plusieurs reprises accusé d'interventions douteuses, employant notamment le mot " magouilles ". Le comité de gestion de l'OM a aussitôt annoncé son intention de poursuivre le président bordelais en diffamation et de porter l'affaire devant la commission nationale de discipline de la Fédération française de football . Cette commission, récemment créée afin d'instruire les manquements graves à la morale sportive, est composée de sept juristes extérieurs au milieu du football.


Article Publié le 20 avril 1990

Battu en demi-finale de la Coupe d'Europe des clubs Marseille perd la main
L'Olympique de Marseille s'est incliné face au Benfica Lisbonne (1-0), mercredi 18 avril au Portugal en match retour des demi-finales de la Coupe d'Europe des clubs champions. Malgré leur succès du match aller (2-1, le Monde du 6 avril), les Marseillais sont donc éliminés sur l'ensemble des deux rencontres. Cette défaite, concédée sur un but entaché d'une faute de main à sept minutes de la fin du match, prive l'OM de sa première finale européenne. Celle-ci opposera Benfica aux Italiens du Milan AC (tenants du titre), mercredi 23 mai à Vienne (Autriche).

Les joueurs de football valent aussi par leurs mains. Les dirigeants devraient d'ailleurs en tenir compte au moment du recrutement, exiger des talents manuels en marge des indispensables compétences pédestres. Diego Maradona l'a bien compris, lui qui, non content d'être le plus brillant balle aux pieds, élimina l'Angleterre du Mundial 1986 au Mexique d'un but digne d'un joueur de pelote à mains nues.

Mais l'Argentin a fait des émules. Et si l'Olympique de Marseille s'est incliné face à Benfica Lisbonne, c'est en partie aux qualités de volleyeur de l'attaquant adverse Vata qu'il le doit. D'un discret coup de " mimine ", il a privé l'OM d'une finale qui s'offrait à lui.

Un corner à sept minutes de la fin en faveur des Portugais, jusque-là tenus en échec (0-0). Un ballon qui vole, sans conviction, puis qui traîne devant le but marseillais, sans domicile fixe...Et, profitant d'une pichenette frauduleuse, le voici qui franchit la ligne de but, trompe l'arbitre, qualifie Benfica et élimine Marseille.

L'OM est donc tombé sur une injustice flagrante. Seuls le directeur de jeu, M. Van Langenhove, et son juge de touche, n'ont pas vu la faute de l'attaquant de Benfica. Dans le stade de la Luz, elle n'a échappé à aucun des cent mille spectateurs, pourtant aveuglés par la passion. Quant au caméras de télévision, infaillibles " big brothers " des terrains, elle ont tout de suite dénoncé le rusé Vata. Erreur d'arbitrage ou bavure préméditée? Jean Tigana, joueur de talent et d'expérience, vieux sage rodé à toutes les pratiques douteuses du milieu du football, a rendu son verdict aussitôt rentré au vestiaire : " Dans un cas comme celui-là, quand l'arbitre de champ et son juge de touche se trompent tous les deux, c'est qu'il y a corruption. Ce soir, c'est le président de Benfica qui a tout fait. "

Mise en condition
Mercredi, après le match, alors que le cortège des voitures bariolées aux couleurs de Benfica, le rouge et le blanc, filait vers les vieilles rues du centre ville de Lisbonne fêter un succès inespéré, le vestiaire phocéen ressemblait à ces salles d'attente de palais de justice au sortir d'un verdict contesté: une sorte de carrefour des déceptions et des rancoeurs, un triangle des Bermudes des illusions et des joies avortées. Il y avait des prostrés et des révoltés, des silencieux et des bavards, traqués par les micros et les caméras.

Mais le plus actif a une fois de plus été Bernard Tapie : le président de l'OM a plaidé coupable. " Cette défaite n'est pas celle des joueurs de l'OM, mais la nôtre, celle des dirigeants ", a-t-il assuré. Et le député marseillais d'expliquer comment l'OM avait péché par manque de filouterie face à des adversaires plus au fait des pratiques en vigueur dans les compétitions européennes. " On nous reproche souvent d'être un petit club. Ce soir, nous avons confirmé que nous en étions vraiment un. Nous sommes tombés sur un grand club qui a parfaitement compris qu'en Coupe d'Europe, il y a deux matches, celui du terrain, et l'autre, en dehors... ".

Le président de l'OM faisait allusion aux " à côtés " d'une rencontre d'un tel niveau. A aucun moment, il n'a, comme Jean Tigana, accusé directement les dirigeants portugais de s'être assuré les faveurs de l'arbitre, mais il a clairement fait comprendre qu'ils avaient su créer un environnement propice à une issue favorable. Après avoir violemment critiqué la presse française accusée de ne pas aider son équipe, Bernard Tapie a aussi évoqué une campagne de presse soigneusement orchestrée contre l'OM au Portugal (les journalistes locaux ont été interdits de vestiaire marseillais), une prise en charge attentionnée des délégués de l'UEFA présents au match et, bien sûr, des trois arbitres, un très mauvais accueil réservé aux supporteurs français pourtant très calmes (jets de projectiles à l'arrivée au stade, coups de matraques des policiers par la suite)... " La Coupe d'Europe, c'est cela aussi. Il nous faut donc apprendre. Comme ça, la prochaine fois, au moment de prendre une décision difficile, l'arbitre nous donnera peut-être un coup de main... " Pareilles accusations reviennent régulièrement à propos des matches importants de Coupe d'Europe.

Les enjeux sont tels pour les grands clubs, que chacun cherche à mettre tous les atouts, sportifs ou extra-sportifs, de son côté. L'histoire des compétitions continentales regorge d'anecdotes savoureuses que la rumeur se plaît à diffuser sans en assurer la véracité. Plutôt que de véritable corruption, il est d'ailleurs question de " mise en condition ". Les clubs espagnols auraient la réputation d'offrir les plus beaux cadeaux aux arbitres qui leurs rendent visite. Ainsi, même inconsciemment, ces derniers auraient-ils tendance à favoriser le généreux hôte. Les clubs de l'Est auraient quant à eux recours à ces innombrables belles de nuit qui hantent les grands hôtels de Sofia, Moscou ou Belgrade.

D'autres clubs, moins discrets, seraient spécialisés dans les réceptions hostiles: tintamarre des supporters devant l'hôtel des visiteurs la nuit précédant le match, embouteillage à l'arrivée au stade... " J'ai même vu le Milan AC gagner dans des conditions similaires " a lâché Bernard Tapie après la défaite de mercredi. " Et je peux vous assurer qu'en coulisse, la finale Benfica-Milan ça va être du sport " a-t-il poursuivi à propos du match du 23 mai à Vienne entre les Portugais et l'équipe lombarde de son ami Silvio Berlusconi qu'il rêvait justement de retrouver en finale.

L'OM méritait sans doute le voyage en Autriche. L'équipe phocéenne, sur ce qu'elle a montré ces derniers mois, devait surclasser celle de Benfica. Mais elle en a été incapable. Car au-delà des " à côtés " du match, des " coups de mains " salvateurs et des coups de sifflet qui se perdent, l'OM a péché mercredi soir par manque d'esprit d'initiative. Les joueurs, sans doute émoussés par leur match de championnat contre Bordeaux (le Monde du 17 avril) ont voulu se contenter de l'avance acquise au match aller et n'ont pas su profiter de leur évidente supériorité, en particulier en attaque.

Cette contre-performance technique et tactique est pourtant condamnée à passer au second plan de l'histoire. Celle-ci retiendra que Marseille n'a pas atteint son objectif avoué, la finale de la Coupe d'Europe, à cause d'une grave faute d'arbitrage. Paradoxalement, cette mésaventure pourrait à moyen terme servir le club. Il en sortira plus populaire.L'injustice dont elle a été victime risque de rendre plus sympathique cette équipe brillante mais à laquelle il manquait, depuis le début de sa campagne européenne, une popularité d'envergure nationale comme en leurs temps Saint-Etienne ou Bastia.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 23 Aoû 2020 17:56 
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Publié le 16 août 1988

FOOTBALL : championnat de France Caen, zéro pointé

A l'issue de la sixième journée du championnat de France de football, Toulon, vainqueur de Monaco (1-0), est seul leader du classement général. Sochaux et le Paris-Saint-Germain suivent à deux points. Le PSG a battu au Parc des Princes l'équipe de Caen, dernière avec six défaites en six matches. Promu cette saison en première division, le club normand ne parait pas à sa place dans l'élite nationale.

Quinze : c'est le plus petit nombre de points obtenu par une équipe en division 1 dans un championnat à vingt clubs. D'aucuns prévoient que ce record détenu par le Stade Brestois de 1979-1980 sera battu cette saison par le dernier des promus, le Stade Malherbe Caen. Après six matches et autant de défaites, les Caennais sont derrière les Brestois, qui avaient glané leur premier point au bout de neuf heures de jeu.

Marseille et le Matra RP, les premiers, pourraient démontrer que les résultats ne sont pas proportionnels aux investissements consentis. Mais ici les moyens justifient la fin que l'ont prédit au SM Caen. Le club fonctionne avec l'un des plus petits budgets de l'élite : 30 millions de francs. Et il ne possède pas les installations pour compenser ce handicap. "Les petites villes seront toujours désavantagées, explique Jean-Claude Médot, directeur sportif et ancien joueur professionnel. Nous sommes doublement desservis, parce que nous ne disposerons d'un centre de formation qu'en septembre prochain. " Quand on veut prendre pour modèles Laval et Auxerre, qui fondent leur avenir sur de jeunes talents, le défaut est rédhibitoire.

Arrivé dans un monde d'adultes par la foi d'un entraineur, Pierre Mankowski, et d'un solide groupe de joueurs, Caen souffre d'un manque de maturité. Cette entrée dans la cour des grands n'avait nullement été préparée. Au printemps dernier, Mankowski, arguant des promesses non tenues par la municipalité, annonçait son départ. Quatre joueurs parmi les plus importants bouclaient leurs valises avant même de connaitre le sort du club. En guise de cadeau d'adieu, ils contribuèrent à la montée en division 1, le 10 juin dernier, au terme des trois matches des barrages. Le nouveau promu se heurtait aussitôt à deux problèmes : la minceur de son budget (13 millions de francs) et la raréfaction des joueurs transférables. " C'est le maire qui a dit oui à la division 1 ", précise Jean-Jacques Fiolet, président du club. La subvention municipale est passée de 3 millions à 5 millions de francs pour la saison 1988-1989. " On accompagne, commente Paul Dubourget, adjoint au maire, Jean-Marie Girault, dont il reprend les termes exacts. Le Stade Malherbe fait parler de la ville. Nous nous devons d'offrir des équipements. Une étude est en cours pour un nouveau stade. Nous avons racheté le pavillon qui abritera le centre de formation. Mais nous restons prudents. " Nous sommes en Basse-Normandie, ne l'oublions pas. Une région qui n'a jamais eu de représentants à pareil niveau et découvre certaines habitudes. " Les collectivités locales sont prêtes à donner de l'argent pour des structures, pas pour des pros ", note Jean-Claude Médot.

Le conseil général a annoncé sa participation dans la création du centre de formation à raison de 800 000 F. Les négociations avec le conseil régional seront plus ardues. Le Crédit agricole, sponsor ces quatre dernières années, s'est retiré. " Cette opération de partenariat était dans notre esprit menée à son terme, explique Roland Chablain, responsable du service communication-marketing, qui ajoute : " Nous n'aurions pas pu partir sur les tarifs pratiqués en D I " Enfin, si le public semble suivre (neuf mille spectateurs de moyenne), il aura fallu attendre la troisième rencontre à domicile pour en voir l'annonce sur la devanture des commerçants de la ville.
Déjà lésé par son arrivée sur le marché des transferts à un moment où toutes les bonnes affaires avaient été conclues, Caen a dû composer avec une enveloppe restreinte. Huit joueurs ont débarqué en compagnie d'un nouvel entraineur, Robert Nouzaret : " Ici, les structures me rappellent mes débuts à la Paillade de Montpellier. Sauf qu'on était alors en division d'honneur. En revanche, les conditions d'entrainement sont idéales. ".

Sur le terrain, la formation caennaise effectue un difficile apprentissage. Dans les coulisses, l'équipe dirigeante en fait autant. Serge Viard, ancien président, n'a pas résisté au printemps dernier à la découverte d'un passif dépassant les 5 millions de francs. Certains envisageaient le dépôt de bilan. Jean-Jacques Fiolet, président-directeur général d'une société d'immobilier, a relevé le défi : " La mairie nous a donné sa confiance. A nous de la mériter par notre sérieux, notre organisation et notre volonté de dialogue. "
A Caen, tout semble confirmer que la montée était précipitée. Jean-Claude Médot espère cependant en tirer profit : " Nous n'aurions joué que le milieu de tableau cette année en D2. Même si nous redescendons, nous aurons gagné deux ou trois ans sur le plan des structures. " Brest et Montpellier ont dans le passé suivi le même cheminement. A condition que la discorde ne s'installe pas dans les structures dirigeantes, le SM Caen pourrait alors simplement " reculer pour mieux sauter ".


Publié le 13 janvier 1991

Caen enterre son stade

Le chaudron de Venoix n'en peut plus. Les installations sportives du stade Malherbe caennais sont usées, fatiguées, ne correspondent plus aux exigences du club qui fait bonne figure pour sa troisième saison en première division. Vieux projet, la construction d'un stade régional de 20 000 places minimum sera enfin réalisée pour l'été 1993. Le conseil municipal de Caen vient de désigner un cabinet d'architectes caennais pour cet investissement de l'ordre de 150 millions de francs. Particularité et première architecturale en France : le futur stade, construit en site urbain à proximité de l'ancien, sera encaissé, avec une pelouse à 6 mètres sous le niveau du sol.


Publié le 26 novembre 1991

FOOTBALL : " Malherbe " en crise de croissance

Le Stade Malherbe de Caen occupe la deuxième place du championnat de France de première division après son match nul contre Sochaux (1-1), samedi 23 novembre, en Normandie. En marge de ses bonnes performances sportives, le club normand connaît de sérieuses difficultés financières qui ont obligé la municipalité, le conseil général et le conseil régional à accorder des subventions exceptionelles. Le président actuel, dont la gestion est mise en cause, sera remplacé au mois de décembre.

C'est un stade à la mode d'antan, tribunes basses et places debout. Les soirs de match, il fleure le football de carte postale, gazon humide et merguez grillées. Le stade de Venoix, dans les faubourgs de Caen, est de ces bastions minuscules et désuets dont raffole le football français, toujours prompt à célébrer la bravoure des lilliputiens face à l'arrogance des géants.

Le club de Caen présente le curriculum vitae parfait du " petit " trouble-fête. Après son match nul contre Sochaux (1-1), samedi 23 novembre, il occupe la deuxième place du championnat, à égalité de points avec l'AS Monaco et le Paris SG, les autres " dauphins " de l'Olympique de Marseille. Même si Sochaux faillit bien l'emporter (le Caennais Stéphane Paille n'égalisa qu'à la 83 minute de jeu), le Stade Malherbe de Caen, qui restait sur cinq victoires consécutives, traverse une période d'euphorie comme il n'en a pas connu depuis son arrivée en première division, en 1988.

Tout irait pour le mieux dans le plus petit stade de l'élite (11 000 places) si _ comble du paradoxe _ le club ne traversait pas, au même moment, la plus grave crise financière de son histoire. Alors que son budget s'élève cette saison à 47 millions de francs, le déficit devrait atteindre 23 millions en fin d'année et 32 en fin de saison, des chiffres que réfute le président du club, M. Jean-Jacques Fiolet, un chef d'entreprise âgé de trente-huit ans. Il évoque un " trou " de 17 millions de francs à l'issue du dernier exercice. Quelles qu'elles soient, ces difficultés n'ont été rendues publiques qu'après bien des atermoiements, au début de l'été, alors que la municipalité exigeait du club qu'il l'informe sur l'état de ses finances.

" Responsable mais pas coupable "

En fait, ce déficit serait surtout dû à des dépenses excessives en 1990, lorsque les joueurs bordelais Jesper Olsen et Piet Den Boer ont été enrôlés. M. Fiolet en assume la responsabilité : " Nous les avions engagés pour 7 millions de francs avec la promesse qu'un an plus tard les Girondins prendraient notre avant-centre, Fabrice Divert, pour 17 millions. Nous avions tablé sur cette entrée d'argent. En raison de la crise au sein club bordelais, cette promesse n'a pu être tenue et cela a été catastrophique pour nous. En fait, je suis responsable, mais pas coupable. Mon ambition et mon enthousiasme m'ont simplement amené à prendre des risques... Comment faire autrement dans le football ? Nous ne sommes pas un club riche : nous avons la dix-huitième masse salariale de France et nous sommes seizièmes sur vingt pour ce qui est des subventions. "

Il reste que la situation était assez préoccupante pour que la municipalité intervienne. " Malherbe ", comme on l'appelle en Normandie, pouvait mourir et connaître ainsi le destin, classique dans le football, du petit club trop pressé de grandir. Or, abandonner ce club très populaire (9 000 spectateurs de moyenne), profondément enraciné dans la vie locale depuis sa création en 1913, n'était pas envisageable. Surtout à quelques mois des élections régionales. Il pouvait d'autant moins disparaître qu'un stade de 25 000 places verra le jour en 1993, près de Venoix. Compte tenu du coût de l'opération (145 millions de francs), mieux vaudrait qu'il accueille une équipe de haut niveau plutôt qu'une formation amateur. " Nous ne pouvions pas laisser tomber Malherbe ", certifie le maire, M. Jean-Marie Girault (UDF-PR), avant d'analyser la crise : " M. Fiolet vivait sur un nuage. Nous ne connaissions pas l'ampleur des problèmes. Nous lui faisions d'autant plus confiance qu'il tenait souvent, devant les journalistes ou les dirigeants du football français, un discours moralisateur, citant son club comme un modèle de sagesse et de rigueur. "

M. Girault s'est personnellement occupé de ce dossier, qui a au moins autant agité la classe politique locale que celui de la fermeture, d'ici à 1994, de l'usine de la Société métallurgique de Normandie, une filiale d'Usinor-Sacilor (le Monde du 21 novembre).

La région, pourtant touchée par la crise économique, s'est donc démenée pour le club porte-drapeau. En plus de sa subvention annuelle de 6,5 millions de francs, la mairie a accordé une " enveloppe " de 7,5 millions. Le Conseil général a versé 4 millions de francs et le Conseil régional 2 millions . Par ailleurs, les entreprises ont été mises à contribution (13 millions).

Tendance à l'accalmie

Mais c'est surtout du terrain que sont venus les sauveurs. En obtenant de bons résultats, l'équipe caennaise, composée à la fois de joueurs formés au club et d'éléments d'expérience, a condamné les " bailleurs de fonds " à agir.

L'entraîneur suisse Daniel Jeandupeux, techicien intelligent, réputé pour son amour du beau jeu et ses qualités de meneur d'hommes, s'est efforcé de préserver la sérénité des jeunes quand bien même étaient-ils payés avec retard (les salaires du mois d'octobre n'ont pas encore été versés) : " Les difficultés extra-sportives, nous ont amené à réagir, comme par instinct de survie. D'ailleurs, si l'équipe n'avait pas obtenu ces résultats, le sauvetage n'aurait pu être mené de la sorte. L'attitude des joueurs a été déterminante. "

Le club n'est pas pour autant à l'abri d'ultimes soubresauts. Certes, la tendance est à l'accalmie. Mais le président Fiolet fait encore l'objet de bien des critiques. Outre sa gestion parfois très floue, il lui est reproché de s'être laissé griser par ce milieu du football qui lui a valu une soudaine " célébrité ". Plus grave : il pourrait avoir à s'expliquer prochainement devant la justice au sujet d'opérations financières entre le club et sa société, spécialisée dans la construction de maisons individuelles.
Il pourrait également avoir à justifier des prêts accordés à plusieurs joueurs. Des prêts dont il ne nie pas l'existence, mais qu'il assure parfaitement légaux : " Le club a prêté de l'argent comme n'importe quel employeur. Il s'agissait de petites sommes, pas plus de 150 000 francs, qui devaient les aider à faire construire leur maison. Nous n'avons pas eu recours à des prêts fictifs pour verser des salaires déguisés. "

M. Fiolet se qualifie volontiers de " bouc-émissaire ". Mais il admet devoir s'éclipser sans éclat, au moment où le club qu'il a contribué à bâtir connaît son heure de gloire. Il cédera sa place au mois de décembre. Une société à objet sportif (SOS) sera créée. Le futur président devrait être M. Guy Chambily, directeur d'une entreprise de transports et ancien président du club de basket-ball. Un terme devraitdonc être mis à ce que M. Girault qualifie de " crise de croissance ". Il restera alors aux autorités du football français, qui se targuent d'avoir mis en place une institution chargée de vérifier la gestion des clubs (la direction nationale de contrôle de gestion), à se demander comment un déficit si important a pu échapper à leur sagacité.


Publié le 17 septembre 1992

FOOTBALL : le premier tour aller des coupes d'Europe Les saines ambitions de Caen

Vainqueur de Saragosse 3 buts à 2, mardi 15 septembre, lors du match aller du premier tour de la Coupe de l'UEFA, le Stade Malherbe de Caen n'a pas raté son entrée dans la cour européenne. A peine sorti d'une grave crise financière, le club, rigoureusement géré par une nouvelle équipe, reste modeste sur son avenir. Il se préoccupe plus du championnat de France que d'une aventure internationale.

Dans la victoire, Daniel Jeandupeux a gardé la tête froide. Les propos de l'entraîneur du Stade Malherbe de Caen (SMC) offraient un étrange contraste après un match fou et magnifique remporté (3 buts à 2) par une équipe qui disputait la Coupe d'Europe pour la première fois de son histoire, vieille de soixante-dix ans. Rencontre joyeuse et pleine, fidèle à la réputation de cette équipe normande, offensive et généreuse, servie par onze Caennais en lévitation, Stéphane Paille et Xavier Gravelaine en tête, auteurs des trois buts.

Le match retour sera difficile en Espagne, mais les Caennais ne doivent pas se laisser griser par l'aventure européenne. Défait lors de ses quatre déplacements et avec deux victoires à domicile, le SMC est quatorzième en championnat de France. Or, seul le maintien en première division devrait conforter une situation financière encore fragile.
Caen " revient de loin ". Il y a huit ans encore, l'équipe évoluait en troisième division et s'est hissée au sein de l'élite en 1988. Empêtré dans une grave crise il y a un an (le Monde du 26 novembre) avec un déficit de près de 30 millions de francs pour un budget de 54 millions de francs, le club a failli mettre la clef sous la porte. Aujourd'hui, les choses sont à peu près rentrées dans l'ordre.

L'ancien président du SMC, Jean-Jacques Fiolet, a été remplacé en décembre par Guy Chambily, directeur d'une société de transports, réputé fin gestionnaire, plébiscité par tous les partenaires inquiets pour leur investissement : les collectivités territoriales ont offert 13,5 millions de francs et une quarantaine de sociétés réunies dans le Club leaders entreprises ont promis 14,5 millions de francs.

Près d'un quart de ces 28 millions de francs n'a pas encore été versé. Enfin, les " ventes " de Franck Dumas à l'AS Monaco pour 6 millions de francs, de Michel Rio au Havre pour 1 million de francs et le départ de l'onéreux Danois Olsen ont permis de respirer et d'engager cinq jeunes.

Interdite de chéquier

Le club n'est plus en liberté conditionnelle, les contrôles mensuels de la direction nationale de contrôle de gestion ont cessé en juin. Le budget a été révisé à la baisse pour ne pas dépasser 46 millions de francs. La Société à objet sportif (SOS), créée en décembre achève de rembourser les dettes de l'association, encore interdite de chéquier. Les exorbitantes primes européennes promises aux joueurs par l'équipe précédente vont manger 5 millions des 7,5 millions de francs de la recette européenne, provenant notamment des droits télévisés.

Il faudra aussi remplir le futur stade de 22 000 places qui remplacera, en juin 1993, le minuscule " chaudron " de 9 000 places planté sur les hauteurs de la ville et investi, en ce mardi " historique ", par 5 000 supporters seulement. " Avant Saragosse, dans deux semaines, l'équipe doit disputer deux rencontres de championnat et glaner le plus de points. Une dixième place finale ferait mon bonheur ", dit Daniel Jeandupeux. A Caen, l'Europe reste un rêve, quand l'avenir tricolore est une réalité quotidienne.


Publié le 30 octobre 1994

BASSE-NORMANDIE LE FOOT INQUIÈTE LE MAIRE DE CAEN

La crise de confiance que connaît le Stade Malherbe ne laisse pas indifférents les élus

"JE ne regrette pas mon coup de gueule. Il a délié les langues. " Au soir du 10 septembre, après une sérieuse défaite de l'équipe de football de Caen devant celle d'Auxerre par 5 à 1, le maire de la ville, Jean-Marie Girault, a piqué une vive collère : " Le plus mauvais samedi de ma vie... " De la part d'un homme qui, adolescent, a vu sa cité rasée lors de la bataille de Normandie, l'exagération de la formule pouvait surprendre. Mais le sénateur UDF est un passionné, et il ne pouvait laisser sans réagir s'installer ce qu'il appelle " la spirale de l'échec ", car " rien de ce qui arrive au Stade Malherbe n'est indifférent à la ville ", la bonne santé de son équipe apportant " des points supplémentaires à la notoriété d'une ville ".

L'élu assure s'interdire toute ingérence sportive, mais il fait remarquer que la ville a investi dans cette équipe, qu'elle a construit un nouveau stade, au coût de 150 millions de francs, pour permettre aux joueurs de satisfaire un nombreux public ; or celui-ci " aujourd'hui est déçu ". Caen, au début de la saison, avait pourtant beaucoup d'atouts pour réussir : des recrutements ciblés, comme l'international suédois Kennet Andersson, vedette de la dernière Coupe du monde de football ; un public en or, avec plus de 9 500 abonnés ; et, donc, un magnifique stade, baptisé Michel-d'Ornano, offrant vingt-deux mille places assises. Cerise sur le gâteau : le retour de l'entraîneur Pierre Mankowski, qui avait amené Malherbe en première division en 1988.

Malgré une éclatante victoire sur Rennes (5 à 1), le gâteau d'anniversaire des quatre-vingts ans du club, fêtés vendredi 28 octobre, garde un drôle de goût. Sur 15 matches déjà joués, Caen, avec 4 victoires, 1 nul et 10 défaites, n'occupe que la dix-huitième place au classement général. " Une crise de confiance beaucoup plus grave que la crise de croissance d'il y a trois ans qui était due à des difficultés financières ", résume un supporter. Avec un budget de 54 millions et une subvention municipale de 6 millions, la société à objet sportif de Malherbe est en équilibre financier.

Se sentant humilié après une nouvelle défaite, Jean-Marie Girault a certainement résumé l'amertume des supporters-contribuables-électeurs. Mais cette attitude a profondément irrité le président du Stade Malherbe, Guy Chambily, réputé fin gestionnaire et PDG d'une entreprise de transport. Saisissant la balle au bond. il a démissionné en qualifiant la gestion de la ville de " médiocre ". Une remarque que ne pouvait guère apprécier un maire qui compte demander, en juin prochain, le renouvellement d'un mandat qu'il détient depuis 1970, mais qui est contesté par une partie du RPR local.

Le traditionnel " challenger " de M. Girault, Louis Mexandeau, député socialiste, s'est bien entendu engouffré dans la brèche en dénonçant dans ce dossier une nouvelle preuve de " l'autoritarisme du maire ". Le coup d'envoi de la campagne municipale a été donné sur la pelouse du stade Michel-d'Ornano. Au grand dam des joueurs.


Publié le 23 mai 1997

PRÈS de quarante mille spectateurs pour un match de deuxième division du championnat de France : le record d'affluence enregistré le 18 février 1996 au Stade-Vélodrome de Marseille n'est sans doute pas près d'être battu ni même approché. Le choc entre l'OM et le Stade Malherbe de Caen avait attiré ce jour-là 39 408 spectateurs payants.

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Le bon coup du mercato (8 millions).
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Molko a écrit:
Publié le 16 août 1988

FOOTBALL : championnat de France Caen, zéro pointé

A l'issue de la sixième journée du championnat de France de football, Toulon, vainqueur de Monaco (1-0), est seul leader du classement général. Sochaux et le Paris-Saint-Germain suivent à deux points. Le PSG a battu au Parc des Princes l'équipe de Caen, dernière avec six défaites en six matches. Promu cette saison en première division, le club normand ne parait pas à sa place dans l'élite nationale.

Quinze : c'est le plus petit nombre de points obtenu par une équipe en division 1 dans un championnat à vingt clubs. D'aucuns prévoient que ce record détenu par le Stade Brestois de 1979-1980 sera battu cette saison par le dernier des promus, le Stade Malherbe Caen. Après six matches et autant de défaites, les Caennais sont derrière les Brestois, qui avaient glané leur premier point au bout de neuf heures de jeu.

Marseille et le Matra RP, les premiers, pourraient démontrer que les résultats ne sont pas proportionnels aux investissements consentis. Mais ici les moyens justifient la fin que l'ont prédit au SM Caen. Le club fonctionne avec l'un des plus petits budgets de l'élite : 30 millions de francs. Et il ne possède pas les installations pour compenser ce handicap. "Les petites villes seront toujours désavantagées, explique Jean-Claude Médot, directeur sportif et ancien joueur professionnel. Nous sommes doublement desservis, parce que nous ne disposerons d'un centre de formation qu'en septembre prochain. " Quand on veut prendre pour modèles Laval et Auxerre, qui fondent leur avenir sur de jeunes talents, le défaut est rédhibitoire.

Arrivé dans un monde d'adultes par la foi d'un entraineur, Pierre Mankowski, et d'un solide groupe de joueurs, Caen souffre d'un manque de maturité. Cette entrée dans la cour des grands n'avait nullement été préparée. Au printemps dernier, Mankowski, arguant des promesses non tenues par la municipalité, annonçait son départ. Quatre joueurs parmi les plus importants bouclaient leurs valises avant même de connaitre le sort du club. En guise de cadeau d'adieu, ils contribuèrent à la montée en division 1, le 10 juin dernier, au terme des trois matches des barrages. Le nouveau promu se heurtait aussitôt à deux problèmes : la minceur de son budget (13 millions de francs) et la raréfaction des joueurs transférables. " C'est le maire qui a dit oui à la division 1 ", précise Jean-Jacques Fiolet, président du club. La subvention municipale est passée de 3 millions à 5 millions de francs pour la saison 1988-1989. " On accompagne, commente Paul Dubourget, adjoint au maire, Jean-Marie Girault, dont il reprend les termes exacts. Le Stade Malherbe fait parler de la ville. Nous nous devons d'offrir des équipements. Une étude est en cours pour un nouveau stade. Nous avons racheté le pavillon qui abritera le centre de formation. Mais nous restons prudents. " Nous sommes en Basse-Normandie, ne l'oublions pas. Une région qui n'a jamais eu de représentants à pareil niveau et découvre certaines habitudes. " Les collectivités locales sont prêtes à donner de l'argent pour des structures, pas pour des pros ", note Jean-Claude Médot.

Le conseil général a annoncé sa participation dans la création du centre de formation à raison de 800 000 F. Les négociations avec le conseil régional seront plus ardues. Le Crédit agricole, sponsor ces quatre dernières années, s'est retiré. " Cette opération de partenariat était dans notre esprit menée à son terme, explique Roland Chablain, responsable du service communication-marketing, qui ajoute : " Nous n'aurions pas pu partir sur les tarifs pratiqués en D I " Enfin, si le public semble suivre (neuf mille spectateurs de moyenne), il aura fallu attendre la troisième rencontre à domicile pour en voir l'annonce sur la devanture des commerçants de la ville.
Déjà lésé par son arrivée sur le marché des transferts à un moment où toutes les bonnes affaires avaient été conclues, Caen a dû composer avec une enveloppe restreinte. Huit joueurs ont débarqué en compagnie d'un nouvel entraineur, Robert Nouzaret : " Ici, les structures me rappellent mes débuts à la Paillade de Montpellier. Sauf qu'on était alors en division d'honneur. En revanche, les conditions d'entrainement sont idéales. ".

Sur le terrain, la formation caennaise effectue un difficile apprentissage. Dans les coulisses, l'équipe dirigeante en fait autant. Serge Viard, ancien président, n'a pas résisté au printemps dernier à la découverte d'un passif dépassant les 5 millions de francs. Certains envisageaient le dépôt de bilan. Jean-Jacques Fiolet, président-directeur général d'une société d'immobilier, a relevé le défi : " La mairie nous a donné sa confiance. A nous de la mériter par notre sérieux, notre organisation et notre volonté de dialogue. "
A Caen, tout semble confirmer que la montée était précipitée. Jean-Claude Médot espère cependant en tirer profit : " Nous n'aurions joué que le milieu de tableau cette année en D2. Même si nous redescendons, nous aurons gagné deux ou trois ans sur le plan des structures. " Brest et Montpellier ont dans le passé suivi le même cheminement. A condition que la discorde ne s'installe pas dans les structures dirigeantes, le SM Caen pourrait alors simplement " reculer pour mieux sauter ".


Publié le 13 janvier 1991

Caen enterre son stade

Le chaudron de Venoix n'en peut plus. Les installations sportives du stade Malherbe caennais sont usées, fatiguées, ne correspondent plus aux exigences du club qui fait bonne figure pour sa troisième saison en première division. Vieux projet, la construction d'un stade régional de 20 000 places minimum sera enfin réalisée pour l'été 1993. Le conseil municipal de Caen vient de désigner un cabinet d'architectes caennais pour cet investissement de l'ordre de 150 millions de francs. Particularité et première architecturale en France : le futur stade, construit en site urbain à proximité de l'ancien, sera encaissé, avec une pelouse à 6 mètres sous le niveau du sol.


Publié le 26 novembre 1991

FOOTBALL : " Malherbe " en crise de croissance

Le Stade Malherbe de Caen occupe la deuxième place du championnat de France de première division après son match nul contre Sochaux (1-1), samedi 23 novembre, en Normandie. En marge de ses bonnes performances sportives, le club normand connaît de sérieuses difficultés financières qui ont obligé la municipalité, le conseil général et le conseil régional à accorder des subventions exceptionelles. Le président actuel, dont la gestion est mise en cause, sera remplacé au mois de décembre.

C'est un stade à la mode d'antan, tribunes basses et places debout. Les soirs de match, il fleure le football de carte postale, gazon humide et merguez grillées. Le stade de Venoix, dans les faubourgs de Caen, est de ces bastions minuscules et désuets dont raffole le football français, toujours prompt à célébrer la bravoure des lilliputiens face à l'arrogance des géants.

Le club de Caen présente le curriculum vitae parfait du " petit " trouble-fête. Après son match nul contre Sochaux (1-1), samedi 23 novembre, il occupe la deuxième place du championnat, à égalité de points avec l'AS Monaco et le Paris SG, les autres " dauphins " de l'Olympique de Marseille. Même si Sochaux faillit bien l'emporter (le Caennais Stéphane Paille n'égalisa qu'à la 83 minute de jeu), le Stade Malherbe de Caen, qui restait sur cinq victoires consécutives, traverse une période d'euphorie comme il n'en a pas connu depuis son arrivée en première division, en 1988.

Tout irait pour le mieux dans le plus petit stade de l'élite (11 000 places) si _ comble du paradoxe _ le club ne traversait pas, au même moment, la plus grave crise financière de son histoire. Alors que son budget s'élève cette saison à 47 millions de francs, le déficit devrait atteindre 23 millions en fin d'année et 32 en fin de saison, des chiffres que réfute le président du club, M. Jean-Jacques Fiolet, un chef d'entreprise âgé de trente-huit ans. Il évoque un " trou " de 17 millions de francs à l'issue du dernier exercice. Quelles qu'elles soient, ces difficultés n'ont été rendues publiques qu'après bien des atermoiements, au début de l'été, alors que la municipalité exigeait du club qu'il l'informe sur l'état de ses finances.

" Responsable mais pas coupable "

En fait, ce déficit serait surtout dû à des dépenses excessives en 1990, lorsque les joueurs bordelais Jesper Olsen et Piet Den Boer ont été enrôlés. M. Fiolet en assume la responsabilité : " Nous les avions engagés pour 7 millions de francs avec la promesse qu'un an plus tard les Girondins prendraient notre avant-centre, Fabrice Divert, pour 17 millions. Nous avions tablé sur cette entrée d'argent. En raison de la crise au sein club bordelais, cette promesse n'a pu être tenue et cela a été catastrophique pour nous. En fait, je suis responsable, mais pas coupable. Mon ambition et mon enthousiasme m'ont simplement amené à prendre des risques... Comment faire autrement dans le football ? Nous ne sommes pas un club riche : nous avons la dix-huitième masse salariale de France et nous sommes seizièmes sur vingt pour ce qui est des subventions. "

Il reste que la situation était assez préoccupante pour que la municipalité intervienne. " Malherbe ", comme on l'appelle en Normandie, pouvait mourir et connaître ainsi le destin, classique dans le football, du petit club trop pressé de grandir. Or, abandonner ce club très populaire (9 000 spectateurs de moyenne), profondément enraciné dans la vie locale depuis sa création en 1913, n'était pas envisageable. Surtout à quelques mois des élections régionales. Il pouvait d'autant moins disparaître qu'un stade de 25 000 places verra le jour en 1993, près de Venoix. Compte tenu du coût de l'opération (145 millions de francs), mieux vaudrait qu'il accueille une équipe de haut niveau plutôt qu'une formation amateur. " Nous ne pouvions pas laisser tomber Malherbe ", certifie le maire, M. Jean-Marie Girault (UDF-PR), avant d'analyser la crise : " M. Fiolet vivait sur un nuage. Nous ne connaissions pas l'ampleur des problèmes. Nous lui faisions d'autant plus confiance qu'il tenait souvent, devant les journalistes ou les dirigeants du football français, un discours moralisateur, citant son club comme un modèle de sagesse et de rigueur. "

M. Girault s'est personnellement occupé de ce dossier, qui a au moins autant agité la classe politique locale que celui de la fermeture, d'ici à 1994, de l'usine de la Société métallurgique de Normandie, une filiale d'Usinor-Sacilor (le Monde du 21 novembre).

La région, pourtant touchée par la crise économique, s'est donc démenée pour le club porte-drapeau. En plus de sa subvention annuelle de 6,5 millions de francs, la mairie a accordé une " enveloppe " de 7,5 millions. Le Conseil général a versé 4 millions de francs et le Conseil régional 2 millions . Par ailleurs, les entreprises ont été mises à contribution (13 millions).

Tendance à l'accalmie

Mais c'est surtout du terrain que sont venus les sauveurs. En obtenant de bons résultats, l'équipe caennaise, composée à la fois de joueurs formés au club et d'éléments d'expérience, a condamné les " bailleurs de fonds " à agir.

L'entraîneur suisse Daniel Jeandupeux, techicien intelligent, réputé pour son amour du beau jeu et ses qualités de meneur d'hommes, s'est efforcé de préserver la sérénité des jeunes quand bien même étaient-ils payés avec retard (les salaires du mois d'octobre n'ont pas encore été versés) : " Les difficultés extra-sportives, nous ont amené à réagir, comme par instinct de survie. D'ailleurs, si l'équipe n'avait pas obtenu ces résultats, le sauvetage n'aurait pu être mené de la sorte. L'attitude des joueurs a été déterminante. "

Le club n'est pas pour autant à l'abri d'ultimes soubresauts. Certes, la tendance est à l'accalmie. Mais le président Fiolet fait encore l'objet de bien des critiques. Outre sa gestion parfois très floue, il lui est reproché de s'être laissé griser par ce milieu du football qui lui a valu une soudaine " célébrité ". Plus grave : il pourrait avoir à s'expliquer prochainement devant la justice au sujet d'opérations financières entre le club et sa société, spécialisée dans la construction de maisons individuelles.
Il pourrait également avoir à justifier des prêts accordés à plusieurs joueurs. Des prêts dont il ne nie pas l'existence, mais qu'il assure parfaitement légaux : " Le club a prêté de l'argent comme n'importe quel employeur. Il s'agissait de petites sommes, pas plus de 150 000 francs, qui devaient les aider à faire construire leur maison. Nous n'avons pas eu recours à des prêts fictifs pour verser des salaires déguisés. "

M. Fiolet se qualifie volontiers de " bouc-émissaire ". Mais il admet devoir s'éclipser sans éclat, au moment où le club qu'il a contribué à bâtir connaît son heure de gloire. Il cédera sa place au mois de décembre. Une société à objet sportif (SOS) sera créée. Le futur président devrait être M. Guy Chambily, directeur d'une entreprise de transports et ancien président du club de basket-ball. Un terme devraitdonc être mis à ce que M. Girault qualifie de " crise de croissance ". Il restera alors aux autorités du football français, qui se targuent d'avoir mis en place une institution chargée de vérifier la gestion des clubs (la direction nationale de contrôle de gestion), à se demander comment un déficit si important a pu échapper à leur sagacité.


Publié le 17 septembre 1992

FOOTBALL : le premier tour aller des coupes d'Europe Les saines ambitions de Caen

Vainqueur de Saragosse 3 buts à 2, mardi 15 septembre, lors du match aller du premier tour de la Coupe de l'UEFA, le Stade Malherbe de Caen n'a pas raté son entrée dans la cour européenne. A peine sorti d'une grave crise financière, le club, rigoureusement géré par une nouvelle équipe, reste modeste sur son avenir. Il se préoccupe plus du championnat de France que d'une aventure internationale.

Dans la victoire, Daniel Jeandupeux a gardé la tête froide. Les propos de l'entraîneur du Stade Malherbe de Caen (SMC) offraient un étrange contraste après un match fou et magnifique remporté (3 buts à 2) par une équipe qui disputait la Coupe d'Europe pour la première fois de son histoire, vieille de soixante-dix ans. Rencontre joyeuse et pleine, fidèle à la réputation de cette équipe normande, offensive et généreuse, servie par onze Caennais en lévitation, Stéphane Paille et Xavier Gravelaine en tête, auteurs des trois buts.

Le match retour sera difficile en Espagne, mais les Caennais ne doivent pas se laisser griser par l'aventure européenne. Défait lors de ses quatre déplacements et avec deux victoires à domicile, le SMC est quatorzième en championnat de France. Or, seul le maintien en première division devrait conforter une situation financière encore fragile.
Caen " revient de loin ". Il y a huit ans encore, l'équipe évoluait en troisième division et s'est hissée au sein de l'élite en 1988. Empêtré dans une grave crise il y a un an (le Monde du 26 novembre) avec un déficit de près de 30 millions de francs pour un budget de 54 millions de francs, le club a failli mettre la clef sous la porte. Aujourd'hui, les choses sont à peu près rentrées dans l'ordre.

L'ancien président du SMC, Jean-Jacques Fiolet, a été remplacé en décembre par Guy Chambily, directeur d'une société de transports, réputé fin gestionnaire, plébiscité par tous les partenaires inquiets pour leur investissement : les collectivités territoriales ont offert 13,5 millions de francs et une quarantaine de sociétés réunies dans le Club leaders entreprises ont promis 14,5 millions de francs.

Près d'un quart de ces 28 millions de francs n'a pas encore été versé. Enfin, les " ventes " de Franck Dumas à l'AS Monaco pour 6 millions de francs, de Michel Rio au Havre pour 1 million de francs et le départ de l'onéreux Danois Olsen ont permis de respirer et d'engager cinq jeunes.

Interdite de chéquier

Le club n'est plus en liberté conditionnelle, les contrôles mensuels de la direction nationale de contrôle de gestion ont cessé en juin. Le budget a été révisé à la baisse pour ne pas dépasser 46 millions de francs. La Société à objet sportif (SOS), créée en décembre achève de rembourser les dettes de l'association, encore interdite de chéquier. Les exorbitantes primes européennes promises aux joueurs par l'équipe précédente vont manger 5 millions des 7,5 millions de francs de la recette européenne, provenant notamment des droits télévisés.

Il faudra aussi remplir le futur stade de 22 000 places qui remplacera, en juin 1993, le minuscule " chaudron " de 9 000 places planté sur les hauteurs de la ville et investi, en ce mardi " historique ", par 5 000 supporters seulement. " Avant Saragosse, dans deux semaines, l'équipe doit disputer deux rencontres de championnat et glaner le plus de points. Une dixième place finale ferait mon bonheur ", dit Daniel Jeandupeux. A Caen, l'Europe reste un rêve, quand l'avenir tricolore est une réalité quotidienne.


Publié le 30 octobre 1994

BASSE-NORMANDIE LE FOOT INQUIÈTE LE MAIRE DE CAEN

La crise de confiance que connaît le Stade Malherbe ne laisse pas indifférents les élus

"JE ne regrette pas mon coup de gueule. Il a délié les langues. " Au soir du 10 septembre, après une sérieuse défaite de l'équipe de football de Caen devant celle d'Auxerre par 5 à 1, le maire de la ville, Jean-Marie Girault, a piqué une vive collère : " Le plus mauvais samedi de ma vie... " De la part d'un homme qui, adolescent, a vu sa cité rasée lors de la bataille de Normandie, l'exagération de la formule pouvait surprendre. Mais le sénateur UDF est un passionné, et il ne pouvait laisser sans réagir s'installer ce qu'il appelle " la spirale de l'échec ", car " rien de ce qui arrive au Stade Malherbe n'est indifférent à la ville ", la bonne santé de son équipe apportant " des points supplémentaires à la notoriété d'une ville ".

L'élu assure s'interdire toute ingérence sportive, mais il fait remarquer que la ville a investi dans cette équipe, qu'elle a construit un nouveau stade, au coût de 150 millions de francs, pour permettre aux joueurs de satisfaire un nombreux public ; or celui-ci " aujourd'hui est déçu ". Caen, au début de la saison, avait pourtant beaucoup d'atouts pour réussir : des recrutements ciblés, comme l'international suédois Kennet Andersson, vedette de la dernière Coupe du monde de football ; un public en or, avec plus de 9 500 abonnés ; et, donc, un magnifique stade, baptisé Michel-d'Ornano, offrant vingt-deux mille places assises. Cerise sur le gâteau : le retour de l'entraîneur Pierre Mankowski, qui avait amené Malherbe en première division en 1988.

Malgré une éclatante victoire sur Rennes (5 à 1), le gâteau d'anniversaire des quatre-vingts ans du club, fêtés vendredi 28 octobre, garde un drôle de goût. Sur 15 matches déjà joués, Caen, avec 4 victoires, 1 nul et 10 défaites, n'occupe que la dix-huitième place au classement général. " Une crise de confiance beaucoup plus grave que la crise de croissance d'il y a trois ans qui était due à des difficultés financières ", résume un supporter. Avec un budget de 54 millions et une subvention municipale de 6 millions, la société à objet sportif de Malherbe est en équilibre financier.

Se sentant humilié après une nouvelle défaite, Jean-Marie Girault a certainement résumé l'amertume des supporters-contribuables-électeurs. Mais cette attitude a profondément irrité le président du Stade Malherbe, Guy Chambily, réputé fin gestionnaire et PDG d'une entreprise de transport. Saisissant la balle au bond. il a démissionné en qualifiant la gestion de la ville de " médiocre ". Une remarque que ne pouvait guère apprécier un maire qui compte demander, en juin prochain, le renouvellement d'un mandat qu'il détient depuis 1970, mais qui est contesté par une partie du RPR local.

Le traditionnel " challenger " de M. Girault, Louis Mexandeau, député socialiste, s'est bien entendu engouffré dans la brèche en dénonçant dans ce dossier une nouvelle preuve de " l'autoritarisme du maire ". Le coup d'envoi de la campagne municipale a été donné sur la pelouse du stade Michel-d'Ornano. Au grand dam des joueurs.


Publié le 23 mai 1997

PRÈS de quarante mille spectateurs pour un match de deuxième division du championnat de France : le record d'affluence enregistré le 18 février 1996 au Stade-Vélodrome de Marseille n'est sans doute pas près d'être battu ni même approché. Le choc entre l'OM et le Stade Malherbe de Caen avait attiré ce jour-là 39 408 spectateurs payants.



Quand on y repense, Malherbe aurait pu " couler " définitivement dans les divisions amateures ( comme tant d'autres ) et ne jamais s'en relever
Quoi qu 'on pense de lui, Girault était un sacré bonhomme et a réussi à mobiliser les énergies, enfin il me semble


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 24 Aoû 2020 15:49 
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Je crois qu’à l’époque, les mairies pouvaient agir directement, ce qui leur a été interdit avec les ajustements législatifs de la fin des années 90 début des années 2000. Je me souviens d’ailleurs que Giraud lui-même était intervenu dans les affaires du club quand la situation était « bloquée » entre Fortin qui ne voulait pas partir, Henri Delisle qui avait un projet monté avec Fujifilm: un président discrédité qui descend, un partenaire important du club qui vient avec un projet de reprise le tout créant une situation bloquée, ça doit vous rappeler quelque chose.

Du coup Girault avait demandé à tout le monde de partir « une dissolution appliquée au foot » (on était en plein dans le post dissolution ratée de Chirac), ce qui avait permis à un « extérieur qui n’avait rien demandé», Jean Pingeon de reprendre le club avec Jeandupeux comme patron du sportif.

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