Je sais pas si pour l'Himalaya on peut parler de tourisme de masse au même sens qu'aller à Venise, New York ou Tokyo. D'abord parce qu'il ne suffit pas de se payer son billet pour "arriver là", ensuite les problématiques du "tourisme de masse" qu'il conviendrait d'ailleurs de définir plus précisément, sont différentes et imbriquent des enjeux à la fois sociaux, sociétaux, économiques, urbanistiques, écologiques ou ethnologiques.
Le tourisme de masse, ça n'est pas forcément aller loin et revenir; si tu vas "loin" (autre notion très relative), dans des endroits complètement à l'écart des grands circuits touristiques, est-ce que tu es dans une logique de tourisme de masse ? A contrario, est-ce que rester dans un rayon de trois heures de diesel de Caen garanti de ne pas être "dans le tourisme de masse", Baie de Somme, Paris, Marne la Vallée, Etretat, Sainte-Adresse, Mon St Michel, St Malo, les plages du Débarquement, Dinan, Deauville ?
Pour ces raisons, outre le fait qu'il convient de préciser les termes et notions (tourisme, tourisme de masse, loin), par rapport aux éléments du débat "actuel", il convient également de dissocier la destination, du mode de transport, de la motivation du voyage et de son contexte plus général. Je ne sais pas si les voyages forment la jeunesse, mais des fois, voyager et se confronter à d'autres cultures et comprendre la notion d'exotisme (cf Segalen par exemple) ou celle nettement plus floue de dialogue des cultures (cf l'autre philosophe Jacques Chirac), ça évite de finir avec une "pensée" toute rabougrie comme celle de Zemmour.
_________________ Tel est mon bon plaisir.
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