Garcimor a écrit:
Voila.
Et puis, STB, ton Champion en marche, il a dit qu'on "perdait la bataille du climat" (bon, il ne fait pas grand chose pour se battre non plus).
Va falloir que tu vois avec lui pour qu'il arrête d'écouter les biens pensants qui écoutent les scientifiques.
Elle est déjà perdue cette bataille. Mais ce n'est qu'un aspect, certes aggravant, de la crise systémique qu'on va se manger.
Si on voulait éviter la catastrophe, il faudrait diviser immédiatement le PIB par 10. Qui l'accepterait ?
Notre malheur provient de la croyance dans le dogme de la croissance économique infinie, qui repose sur des ressources épuisables.
Il y avait sur le forum un sujet sur le prix du baril de pétrole. Or, tout vient des tensions sur les ressources énergétiques. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la France n'a plus connu de budget à l'équilibre depuis 1974 et le premier choc pétrolier. Les tensions étant à la base de l'augmentation de l'endettement public et privé.
Le pic pétrolier s'est produit au mitan des années 2000, ce qui a occasionné une explosion de l'endettement. Ce pic a provoqué une hausse brutale du prix du baril de pétrole (140 dollars), engendrant de ce fait une flambée des prix alimentaires (fortement corrélés à ceux du pétrole, puisque notre agriculture industrielle repose totalement dessus). Il en a résulté un électrochoc dans l'économie mondiale. Quel est le premier maillon faible qui a sauté ? Les
subprimes. Et ce sont les Etats qui ont été obligés de voler à la rescousse des banques. Mais, au passage, ce pic a correspondu à l'entrée de 35 pays dans des émeutes de la faim, origine notamment des révolutions arabes, de la naissance de Daech et de la guerre civile en Syrie.
Bref, les crises sont vouées à se succéder en fonction des fluctuations des prix du baril. Le niveau des ressources est encore élevé (peut-être la moitié de ce que la nature nous avait originellement légué), mais les coûts d'extraction augmentent. Pour aller chercher du pétrole...il faut aussi de l'énergie ! On parle alors de taux de retour énergétique de l'extraction pétrolière.
En 1900, un baril permettait d'extraire 100 barils ; en 1990, un baril pour 35 ; en 2007, un pour 12...Tout cela produit d'autant plus d'émissions, donc un réchauffement du climat, un assèchement des ressources hydriques, des tensions, des guerres, des famines, des épidémies, des réfugiés, le tout se nourrissant mutuellement...