Psycho-somalien du Bled a écrit:
voter blanc c'est voter quand même, et par définition c'est s'exprimer. c'est loin d'etre une connerie pour des gens qui ont des principes, et notamment celui de prendre un droit. [...]Même si personne t'entend, crie quand même, on sait jamais.
Après tout, s'abstenir aussi est un droit, ainsi qu'une autre façon de s'exprimer. Et je ne suis pas persuadé que l'on entende plus les gens qui votent blanc (dont on ne parle jamais) que ceux qui s'abstiennent.
Simply the Best a écrit:
Je suis d'accord avec Graham sur la premère partie de son message (et oui ça arrive) et concernant Royal je ne suis pas sûr qu'elle fasse l'apologie de mai 68 non plus.
Qu'est-ce que c'est lassant cette remise en cause perpétuelle de Mai 68, un événement vieux de 40 ans qui s'est déroulé dans un contexte historico-culturel très précis (des médias qui n'étaient pas libres, des femmes qui étaient sous l'emprise du mari : elle ne pouvait pas travailler sans leur accord !! La Guerre Froide au niveau international, la pleine croissance en France etc.) mais aussi "freudien" comme dirait Pine d'Avoine : il fallait "tuer le père" : De Gaulle. C'est d'ailleurs à cette époque que naît en France la remise en cause du mythe résistantialiste forgé par De Gaulle à la Libération, et que l'on voit apparaître la remise en cause de la génération précédente par des enfants qui n'avaient pas connu la guerre : dis-donc papa, tu faisais quoi en 1940 ? On a alors assisté avec des films comme
le Chagrin et la Pitié de M. Ophuls,
Lacombe Lucien de L. Malle, ou des livres comme
La France de Vichy de R. Paxton, à l'édification d'une vision beaucoup plus sombre de la France des années noires, qui comptait de nombreux "collabos" ("y avait pas beaucoup de Jean Moulin" chante alors Renaud).
Bref, cette idée de "revanche" sur Mai 68 ressemble traits pour traits à la rhétorique vichyste visant les acquis de 36 (Pétain dénonçant dès le 17 juin 1940 "l'esprit de jouissance", sous-entendu les congés payés).
Je crois qu'on a pas fini de gerber avec les idées simplistes et réactionnaires de Sarko et de ses valets.