Inscription: 26 Juin 2010 21:32 Messages: 28325 Localisation: DTC
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Molko a écrit: 18cher a écrit: Molko a écrit: Le mec qui a laissé un si beau souvenir à Bercy ? Un type qui a été ministre de Chirac pour représenter le renouveau, Je suis pas certain.
Mais les marcheurs peuvent nous étonner en réalisant un strike des trucs à ne pas faire. Eric Halphen est investi à Caen - Est Et surtout, il se dit "caennais de coeur" dans OF. Si quelqu'un a l'article, qu'on voie s'il se fout de notre gueule ou s'il se fout carrément de notre gueule... - Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
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Le célèbre juge antiterroriste et anticorruption Éric Halphen représentera bien le mouvement d’Emmanuel Macron pour les législatives sur Caen-Est. Entretien exclusif.
Entretien
Eric Halphen, candidat de la République en marche sur Caen-Est.
Pourquoi avoir choisi Caen ?
Légalement, je ne pouvais me présenter dans la circonscription de la Cour d’appel de Paris. Caen était mon premier choix. Je porte haut cette ville dans mon cœur. C’est là que j’ai basculé de l’adolescence au monde adulte. Là que j’ai effectué ma première expérience professionnelle à France 3 à l’époque d’Henri Sannier. J’avais à peine 18 ans, j’étais l’homme à tout faire, un peu le factotum de la rédaction. Quelques ans plus tard, lors d’un stage pour l’école nationale de la magistrature, mon premier choix s’est porté sur Caen. J’y ai passé près d’un an, en tant qu’auxiliaire de justice, notamment auprès du juge Van Ruymbeke. J’avais 24 ans, j’habitais au 163, rue de Bayeux. C’est à cette époque que j’ai commencé à suivre le Stade Malherbe, alors en 3e division. Je reviens régulièrement en Normandie, à Caen. J’ai d’ailleurs un appartement à Trouville.
Pourquoi Caen-Est plutôt que Caen-Ouest ?
Ce choix ne m’appartenait pas. J’ai fait part de ma candidature en octobre, au moment où j’ai rejoint En Marche ! À ce moment-là, j’ai intégré le groupe "Justice et terrorisme", un groupe de six à sept personnes qui a contribué au programme d’Emmanuel Macron sur ces questions. C’est la commission nationale d’investiture qui choisit de placer tel candidat ici ou là. Elle veille à placer une personne de droite dans une circonscription de droite et inversement. Or, je suis un homme de gauche. La force du mouvement d’Emmanuel Macron, ce n’est pas d’être ni de droite ni de gauche, mais d’être de droite et de gauche. Cela n’efface pas qui on est.
Que répondez-vous à ceux qui parlent de parachutage ?
C’est la vision passéiste de personnes qui s’arc-boutent sur des lieux de naissance. À l’époque de l’Europe, de la mondialisation, à l’heure où du jour au lendemain on peut se rendre à l’autre bout du monde, faudrait-il exiger un candidat de souche ? Ce n’est pas sérieux ! Si je suis élu, je valoriserai la circonscription, défendrai les dossiers du département et de la région. Je me suis mis en indisponibilité auprès de la Cour d’appel de Paris depuis le 1er mai, non payé. Je suis là à temps plein. Je vais aller le plus possible à la rencontre des gens. Recueillir les souhaits à l’image de la grande marche, faire connaître notre projet et qui je suis. Deux réunions publiques au moins seront programmées chaque semaine dans les villes et villages de la circonscription.
Rallié à En Marche, le maire d’Hérouville Rodolphe Thomas (MoDem) ne s’est pas dit favorable à un parachutage…
J’ai eu l’occasion de parler longuement avec lui. Il fera campagne. C’est mon souhait.
Eric Halphen le long du bassin de plaisance de Caen, ville où il a fait ses classes à l’époque où il était jeune magistrat. Eric Halphen le long du bassin de plaisance de Caen, ville où il a fait ses classes à l’époque où il était jeune magistrat. | Stéphane GEUFROI »» À lire aussi. Notre dossier complet sur les législatives dans le Calvados
»» Pour aller plus loin : Législatives. Éric Halphen en marche vers Caen Est
« J’ai choisi la ville, pas mes concurrents »
Cette circonscription est tenue par la députée PS et vice-présidente de l’Assemblée Nationale Laurence Dumont…
J’ai choisi la ville, pas mes concurrents. Laurence Dumont a réalisé un travail louable à l’Assemblée Nationale. Je n’ai rien contre elle, mais elle représente la façon ancienne de faire de la politique, contre laquelle Emmanuel Macron se bat. La politique doit être un passage dans une vie et non toute une vie. Elle est très clairement dans l’opposition à Emmanuel Macron, tandis que je suis dans la majorité présidentielle. Les frondeurs ont paralysé l’action politique du précédent quinquennat. Il serait dangereux de revivre une telle période, d’autant qu’elle favoriserait le retour de la droite. Le pouvoir politique doit être un garde-fou, quelque chose qui peut aider les citoyens à s’en sortir. Il y a urgence !
Emmanuel Macron a ses supporteurs, mais suscite aussi de la défiance… Que répondez-vous à cela ?
C’est normal. Je comprends très bien ces inquiétudes. Lorsqu’une personne est là depuis quinze ans, on connaît mieux ses ressorts. Or, Emmanuel Macron n’est là que depuis deux ans. Il a une vraie volonté de moderniser la France. Je ne suis pas un intime du nouveau Président de la République. Certains sont faits pour le foot ou les échecs, lui est fait pour la politique. Il est d’une authenticité remarquable, magnifiée par une grande envergure intellectuelle. Il voit très vite les choses et en plus c’est quelqu’un de sympa, en adéquation avec son temps. Il donne envie de le suivre.
«Briser les murs, rassembler»
Vous vous dîtes de gauche : quelles sont vos convictions politiques ?
J’ai toujours milité pour l’égalité des chances et des droits, des vertus chères à Anticor, association contre la corruption et l’éthique en politique (cofondée par Eric Halphen, NDLR). On m’a beaucoup reproché d’avoir convoqué Chirac Jacques (comme témoin dans l’affaire des HLM, NDLR). Quand la convocation est sortie, écrite de la sorte, de l’imprimante, je me suis posé la question. Mais il n’y avait aucune raison pour que le Président de la République ne soit pas convoqué comme tout citoyen. Je veux briser les murs, rassembler. Cela fait quarante ans qu’on laisse de côté les banlieues et les périphéries. Il faut remettre tout le monde dans la société.
Qui sera votre suppléant ?
J’attends un peu avant de dévoiler son nom. Ce sera une femme. Je tiens beaucoup à la notion de parité.
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
Dernière édition par Moriarty le 11 Mai 2017 17:34, édité 1 fois.
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