Citation:
- ne pas saluer ton adversaire parce qu'il est russe - même s'il n'a pas vraiment affiché son affinité en public, on en est là avec la cancel culture?
Oui, la vermine mentale sévit tous azimuts.
Voici l'un des meilleurs reportages que j'aie vus, tous thèmes confondus.
Ouarninegue : C'est nul, c'est en russe sous-titré en anglais. Mais extrêmement intéressant. Une plongée dans la vie de joueurs de tennis à ce niveau de sincérité, ça me semble rarissime. Un coming-out d'une joueuse russe qui par ailleurs est victime de l'ostracisation de connards, voilà un beau paradoxe pour faire partir le débile en dissonance cognitive fatale. Tout comme le moment où ils croisent des fans ukrainiens qui les adulent.
Où l'on voit que Rublev, Kasatkina sont des jeunes gens extraordinairement attachants et que ce qu'ils racontent dénote une maturité et une intelligence "humaine" hors du commun (sous couvert d'un "dude" qui joue un peu l'idiot dans son cas). D'une humanité hors-normes. La fin est terrible, d'une vérité incroyable.
Le témoignage, l'explication du porte à faux infernal vécu est éclairante. Honte aux bouffons qui ont huée Kasatkina : celle qui a refusé de lui serrer la main se vautre dans sa haine sans discernement, ceux qui consomment ça s'envasent.
La politique de l'exclusion est méprisable à beaucoup de niveaux, intellectuellement, pue la médiocrité crasse. De même l'exigence de déclaration au-delà de propos contre la guerre, de déclarations anti-régime, alors que ta famille, des proches sur lesquels on peut exercer des représailles, seraient vulnérabilisés, est tout aussi simplement barbare.
Ce genre de positionnement est simple, simpliste. Bovin. Violent, bête, méchant. Surtout pue la facilité cognitive à titre personnel ou à titre politique la démagogie de bas étage. La saillie du héros de supermarché est de retour, le même qu'on voit sur tous les grands événements où il faut briller à peu de prix devant le grand nombre tout en étant un petit étron quasi permanent dans la vie de tous les jours.
Elle ne sert qu'une cause, souffler sur les braises d'une guerre voulue par les États-Unis dès Istres et par Poutine lui-même pour asseoir sa propre politique. Tout le monde y perdra sauf les marchands de canons. C'est la même histoire, toujours.
Exclure un type comme lui, une fille comme elle, c'est une hérésie. Ce n'est pas en affaiblissant les éléments constructifs, en les passant à la moulinette sans nuance de la broyeuse d'intelligence, en satisfaisant son besoin de haine reptilienne, facile, qu'on résout quoi que ce soit.
Ne pas serrer la main de ses adversaires sans discrimination ne fait pas de Svitolina une grande dame. Son effroi, sa douleur sont réels, certainement. Mais sa réaction est d'une médiocrité indicible et ne fera qu'augmenter, in fine, la douleur. Et l'étron parisien qui prend fait et cause au lynchage de ses adversaires, sans aucune discrimination, pour elle, avec elle, n'est que le personnage décrit plus haut. Il n'a aucune compréhension fine de ce qu'est l'humanisme.
Je suis témoin d'un glissement (réversible je l'espère) civilisationnel majeur en France ; mon pays se comporte comme le beauf américain qui veut du sang, de la course à la guerre, et du conflit créé pour faire vivre les marchands de hachoirs et de pâté. Archi sous-stimulé du cortex qu'il est par le réseau social, peste cognitive majeure, entre autres.
T'as mis ton petit drapeau ukrainien sur ta photo de profil facebook, tu siffles Kasatkina, tu soutiens celle qui soutient l'ostracisme sans nuance, c'est bien, garçon, fillette. J'espère juste que ce n'est pas de la compensation pour te donner le droit de cogner ta femme (ton homme, plus rare) ou d'être une saloperie avec ton N-1, connard(-sse). En tous cas tu ne t'es pas acheté de l'héroïsme. Sorry. извините.
PS : je sais bien que je devrais appliquer certains des principes déployés ici à mon propre ton et au traitement que j'apporte à mon sujet via ces propos. Mais c'est devenu comme un jeu, le style, mon ami, qu'aucun félin qui pète ne saura jamais imiter. Je me laisse aller médiocrement pour être plus proche de mon sujet. *lard ou cochon, ce dernier propos ?*
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