SM Caen. Recrutement, méthode,avenir: Reda Hammache, à l'heure du bilan et d'un premier tournant
Arrivé en janvier 2025, Reda Hammache a opéré des premiers choix qui n’ont pas eu les effets escomptés au SM Caen, qui terminera dernier de Ligue 2. Le directeur du recrutement du Stade Malherbe, à l’origine des arrivées de Bruno Baltazar et des cinq renforts hivernaux, œuvre actuellement au choix du nouvel entraîneur, qui pourrait être Maxime d’Ornano, et à la constitution de l’effectif 2025-2026, censé permettre au club normand de jouer les premiers rôles en National.
Pour Reda Hammache, les débuts au SM Caen sont rudes. La fin de la première saison est, elle, douloureuse. Pour le Francilien de 42 ans, à qui la famille Mbappé a confié les clés du secteur sportif, on est très loin de l’entame idyllique connue à Nîmes, à l’hiver 2019.
À l’époque, ses trois premières recrues (Yassine Benrahou, Nolan Roux et Moussa Koné) avaient transformé le visage de Crocos groggys (derniers avec 12 points à la trêve) sur neuf matches (15 points pris), avant que l’arrêt de la compétition en raison du Covid-19 n’entérine leur maintien en Ligue 1.
Le timing - pas idéal - de son arrivée en Normandie, en plein cœur d’une saison très chaotique, a rappelé au Francilien ses premiers pas dans le Gard. Sans la même suite, à court terme.
Bruno Baltazar et les cinq recrues hivernales, des premiers choix manqués
La comparaison s'arrête là pour le moment, parce que ses premiers choix ont précipité la chute du Stade Malherbe ou n'ont pas contribué à son redressement. En militant pour la venue de Bruno Baltazar, un coach que ses dirigeants lui avaient refusé au Red Star, Reda Hammache imaginait le Portugais capable de sortir le SM Caen des eaux troubles. C'est avec l'entraîneur lusitanien à sa tête que le Stade Malherbe y a plongé définitivement.
Piloté par Reda Hammache, qui a œuvré en coulisses avant son arrivée officielle, le mercato hivernal a débouché sur cing renforts. Ils n'ont pas assez pesé, en bien, sur le jeu de la lanterne rouge pour lui redonner l'espoir de se mêler à la lutte pour le maintien. Il y a notamment le regret d'avoir vu Yassine Benrahou et Samuel Grandsir se blesser d'entrée, celui d'avoir recruté D'Avila Ba Loua et de ne pas avoir vu éclore en défense centrale Alex Moussounda, coûteux en buts encaissés et pourtant jugé comme un fort potentiel.
Reda Hammache sort ainsi de quatre premiers mois frustrants au sein du club normand. Et le douloureux clin d'œil du vendredi 2 mai, au stade Michel-d'Ornano, l'a renvoyé à un passé plus proche. Les retrouvailles avec le Red Star (1-1), quitté officiellement en janvier dernier, ont été l'occasion pour les Franciliens de renouveler leur bail en Ligue 2, division à laquelle le Stade Malherbe avait déjà dit au revoir.
Un entraîneur à choisir et un effectif à dessiner pour mener la mission réconciliation
Voilà Reda Hammache de retour en National. À l'heure, déjà, d'un toumant majeur dans sa jeune histoire avec le club normand. L'ancien recruteur et directeur sportif connaît bien ce championnat. Le chantier qui s'ouvre à lui est immense : le SM Caen est parti pour enregistrer entre 20 et 25 départs, contre 10 à 15 arrivées.
Avec sa méthode et un réseau qui a déjà fait sa force à Nîmes et au Red Star, le directeur du recrutement caennais œuvre actuellement à la constitution d'un effectif 2025-2026 censé permettre à Caen de jouer les premiers rôles. En parallèle, il est actuellement aux premières loges pour choisir l'entraîneur capable de mener cette mission réconciliation, après avoir bâti collectivement une liste de trois techniciens dont Maxime d'Omano font partie.
Il n'en parlera pas tout de suite, fidèle à ses principes et à une extrême discrétion, qui pose parfois question en tant que référent du secteur sportif dans les faits. À ses yeux, l'essentiel est sans doute ailleurs. Plus que des mots, il faut des actes pour redorer rapidement le blason du Stade Malherbe.
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