M.O.P a écrit:
Quelques semaines sans foot ça me paraît supportable effectivement, surtout que je n'en "consomme" plus que très rarement sans y prendre de plaisir.
Par contre ce qui me ferait chier c'est le maintien de l'Euro sans pouvoir en profiter, à savoir boire des pintes dans un bars avec mes potes.
Que l'attention se focalise sur un événement inédit pour les vivants actuels me paraît tout de même plutôt logique.
Mais je suis d'accord avec ça, je crois que notre désaccord porte plus sur la rhétorique que le fond.
Pour le coup, je dirais même qu'un report de l'Euro m'arrangerait parce que des places seront probablement remises en vente et que ça redonnera une micro-chance d'en récupérer.
Après, chacun a tendance à vivre ça différemment. Mon quotidien a eu tendance à me donner naturellement une distance là-dessus; le fait de passer mon temps dans des cuisines où les gens comme moi-même nous lavons souvent les mains au savon anti-bactérien même en situation "normale" (sans parler des passages en hôpital style les prélèvements d'eau en bloc ou la biberonnerie de Necker où on ne doit pas rentrer avec notre propre blouse même toute propre pour se rhabiller de la tête au pied), encore la note interne à la boîte d'hier où on nous dit qu'on est classés par le gouvernement parmi les "activités prioritaires de santé publique". Ça a le mérite de couper un peu de la psychose parce que les "mesures barrières", c'est déjà la base du quotidien.
Bien sûr que je souhaite voir cette pandémie stopper au plus vite et que les morts provoquées par le virus sont déjà de trop, mais ça ne m'empêchera pas pour autant de regarder les infos sportives, parce que le cerveau est capable de digérer à la fois le développement de la contagion et de la mortalité et aussi la retraite d'un des plus grands champions sportifs français de ces dernières années ou l'annulation de la course cycliste à étapes que j'attends le plus chaque année. En faisant l'effort de les garder dans leur contexte pour mieux les appréhender.