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Quiroga semble avoir raté sa manoeuvre, a viré plus loin que la bouée et laisse passer quelques adversaires dont Macaire.

Possible qu'ils aient aperçu le flash de la météorite. Peut-être un peu loin tout de même.
Le point ce matin. Toujours un peu les mêmes. Macaire mène devant Loison à 1 mille, Laperche à 1,2, Quiroga à 1,3, Leboucher à 1,5, Delahaye à 1,6, Morvan et Mahé à 1,8 ... Direction les îles Scilly en longeant les côtes sud anglaises.

Arrivée vers midi de cette 3ème étape. Le leader Quiroga mène pratiquement depuis le départ de Fécamp malgré l'épisode Mallaret qui n'était qu'un feu de paille. Loison 2ème, Macaire 4ème, Delahaye 8ème et Laperche 9ème. Le classement ne devrait pas être chamboulé mais Quiroga peut avoir un bel avantage sur Macaire et Laperche avant l'ultime étape. Il serait étonnant que la victoire finale échappe à un de ces trois-là mais, sur la Solitaire, tout reste possible et un outsider peut tout chambouler en se lançant dans une option différente des favoris qui se révêle payante.

Victoire de Quiroga qui reprend 17 minutes à Macaire. Loison 2ème. Laperche et Delahaye arrivent.

Classement de la 3ème étape. (Les 10 premiers.)
1. Pierre Quiroga en 3 j 23 h 59 min 54 s (le seul à moins de 4 jours à 6 secondes près !)
2. Alexis Loison à 8' 04 "
3. Alan Roberts à 14' 06 "
4. Xavier Macaire à 16' 49 "
5. Corentin Horeau à 25' 41"
6. Eric Péron à 40' 53"
7. Fabien Delahaye à 51' 23"
8. Tom Laperche à 55' 44"
9. Gaston Morvan à 57' 58"
10. Martin Le Pape à 1h 1' 24"

Mallaret qui avait réussi à prendre la tête dans la partie la plus au nord de l'étape en longeant la côte quand le groupe de tête était ralenti plus au large termine finalement 25ème sur 33 classés à 3h 50 de Quiroga. Le dernier, David Paul, termine à près de 6 heures. A suivre, le classement général à l'issue des 3 premières étapes.

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Victoire au panache

La victoire de Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) est d’autant plus belle que la course aura été disputée. Son talent est unanimement salué par ses coreligionnaires : “Pierre est impressionnant, il domine cette 52e édition de la tête et des épaules” apprécie Gildas Mahé (Breizh Cola).
Pierre, lui, savoure sa deuxième victoire d’étape : “C’était une étape de dingue. Quand tu es sur un petit nuage comme ça, c’est magique : tu vires de bord, ça prend l’angle dont tu avais envie, tu jibes, c’est au bon moment. La passage de la bouée “spectacle” à Fécamp était à l’image de cette étape : j’ai viré, j’étais layline ! Dans chaque victoire, il y a un peu de calcul, un peu de feeling et un peu de chance. Physiquement j’ai trouvé l’étape moins engagée que la deuxième. En revanche, il fallait être patient, et être clair en termes de stratégie, ce qui n’a pas été facile car tous les gribs [les fichiers de routage météo prévisionnels - ndrl] sont partis à la poubelle, très vite. C’était compliqué de savoir ce qu’il allait se passer.
La manche, Pierre Quiroga la gagne aussi grâce à ce tempérament d’attaquant qui le caractérise : “Oui je suis comme ça ! C’est important d’arriver à rester soi-même, même avec la pression.”

Second à 8 minutes et 4 secondes du sudiste, Alexis Loison ( Région Normandie) savoure cette place qu’il a défendu bec et ongles : «J’y ai cru plein de fois sur cette étape, j’ai eu plusieurs passages en tête, au moins dans le paquet et puis chaque fois ça a recommencé à zéro. J’ai aussi eu un peu peur des bateaux partis à terre, surtout quand j’ai vu le vent rentrer, d’autant qu’on ne les avait pas en visu avec la brume. Finalement ça a été la bagarre jusqu’au bout avec Pierre (Quiroga) qui, malgré tout, a toujours eu son petit matelas d’avance…”

Alan Roberts, skipper anglais (Seacat Services) nous avait confié son envie de bien faire sur cette étape disputée dans son jardin d’enfant. Il signe sa meilleure performance depuis le début de la course en montant sur la troisième marche du podium : “C’était une étape d’enfer. Depuis Saint Gowan, je sais que j’ai un petit quelque chose en plus, un angle de vent particulier où je peux naviguer plus vite que la flotte. Je n’en dis pas plus, c’est top secret.
Je suis très heureux d’être sur le podium. C’était mon objectif. Les deux premières étapes n’étaient pas bonnes. J’espère que c’est le début d’une bonne deuxième moitié de course.” Cet excellent résultat lui permet également de remporter, sur cette troisième étape, le Trophée Vivi - qui récompense le meilleur skipper étranger -.

En attendant le classement général officiel, le classement général provisoire (avant jury) a connu quelques changements :

Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) conserve la place de leader devant Xavier Macaire (Groupe SNEF), deuxième à 1h53mn44sec.

Tom Laperche est troisième (à 2h32mn52sec).

Alexis Loison s’empare de la 4è place (à 2h47mn 53sec).

Corentin Horeau (Mutuelle Bleue pour l’Institut Curie) réalise également une belle opération en gagnant 3 places : 5ème à 3h15mn et 9 sec du leader.

A noter que Quiroga, Laperche, Loison et Horeau font partie des skippers du Pôle Finistère de Port-la-Forêt. Xavier Macaire ayant Les Sables d'Olonne comme port d'attache. Une 24ème victoire pour le pôle Finistère cette année ?

Le classement.
https://www.lasolitaire.com/rankings/general
C'est tout de même très bien engagé pour Quiroga avec près de 2 heures d'avance sur Macaire, 2 heures et demi sur Laperche et 2 h 45 sur Loison qui fait une belle course. Pour Delahaye, une place entre 5 et 10 est probable, mieux sera difficile. Depuis le début il est proche de la tête mais lâche toujours un peu de terrain à un moment ou un autre. Un podium sur la dernière étape rendrait son bilan satisfaisant.

Loison et Delahaye.

Solitaire du Figaro. Alexis Loison peut rêver d’un au revoir heureux

Alexis Loison (Région Normandie) n’est pas passé loin de remporter la deuxième étape de sa carrière sur la Solitaire du Figaro. Le Cherbourgeois s’est finalement offert une belle deuxième place sur la troisième manche, et s’en contente.
Alexis Loison est à une marche du podium du classement général.

On dit parfois que seule la victoire est belle. Pas pour Alexis Loison. Le skipper de Région Normandie arborait un large sourire, ce jeudi midi, sur les pontons de Roscoff (Finistère).

Arrivé deuxième de la troisième étape de la Solitaire du Figaro, huit minutes et quatre secondes derrière Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019), vainqueur de la manche et leader incontesté du classement général, le Cherbourgeois savourait : « Elle était longue et difficile cette étape, tellement différente des deux premières. J’ai le sentiment du travail bien fait ! »
Tout proche d’un podium au général

Contrairement aux deux premières étapes, Alexis Loison ne s’est pas tiré une balle dans le pied dès le départ, et ça change tout. Le Normand a passé une bonne partie de la course dans le trio de tête, parfois même devant.

« J’y ai cru plein de fois sur cette étape, j’ai eu plusieurs passages en tête, et puis chaque fois ça a recommencé à zéro. J’ai aussi eu un peu peur des bateaux partis à terre, surtout quand j’ai vu le vent rentrer, d’autant qu’on ne les avait pas en visu avec la brume. Finalement ça a été la bagarre jusqu’au bout avec Pierre (Quiroga) qui, malgré tout, a toujours eu son petit matelas d’avance… », soulignait le Cherbourgeois.

S’il n’a pas remporté la deuxième étape de sa carrière sur l’épreuve mythique, Alexis Loison gagne tout de même une place au classement général. Après ses sixièmes places sur les deux premières manches, il se classe désormais quatrième, avant la dernière étape entre la baie de Morlaix et Saint-Nazaire, qui s’élance dimanche. « Je ne gagne qu’une place, mais c’est précieux, notait-il. Désormais, l’objectif est de recharger les batteries et de tout donner sur la dernière étape. »

En 16 participations, le Manchois n’est jamais monté sur le podium final de la Solitaire. Cette fois, il n’est qu’à quinze minutes et une seconde de ravir la troisième place à Tom Laperche (Bretagne – CMB Performance). Au moment de passer la main de Région Normandie à Guillaume Pirouelle, et sûrement de s’envoler vers une autre classe, il pourrait terminer en beauté !

Fabien Delahaye dans le Top 10.

Le Caennais a terminé septième de la troisième étape, à 51 minutes et 23 secondes de Pierre Quiroga. Il occupe la même place au général, avant la dernière étape. Sa déclaration à l’issue de l’étape : « Il s’est passé plein de choses… Des fois j’étais bien, d’autres fois non. J’ai fait un super retour sur le passage des Scilly, je me suis bien replacé, j’ai bien attaqué dans les cailloux. Cette nuit, je ne faisais pas le fier avec des conditions météo qui ont mis plein d’incertitudes. On n’a pas arrêté de manœuvrer pour finir. Du coup, je ne suis pas mécontent de voir les pontons d’arrivée. »

Pour avoir une petite idée de la difficulté de la course.

Michel Desjoyeaux dit souvent que la Solitaire du Figaro est la course la plus dure. À lire Pierre Quiroga, Xavier Macaire et Alan Roberts, joints en mer ce jeudi matin, on est tenté de confirmer dans les grandes largeurs. La flotte est dans le dur. Les marins en ont marre. Ils doutent de tout, malmenés par un vent incroyablement instable, le stress du trafic des cargos en Manche, un manque de visibilité persistant, des vivres qui viennent à manquer, la lassitude.
La flotte est dans le dur, le chemin n’est pas bonhomme

On est loin, très loin de ce qu’on pourrait conclure en regardant simplement la cartographie de la course qui indique que Pierre Quiroga, déjà leader au classement général, est aussi en tête de cette étape et que tout le monde fait son bonhomme de chemin. Visiblement le chemin n’est pas bonhomme. Et on ne peut que féliciter l’équipe presse de La Solitaire du Figaro d’être allé chercher ces réactions-là pour nous permettre de mesurer le grand écart entre le virtuel et le réel, là-bas sur l’eau, 30 milles dans le Nord de Roscoff. Où l’on peut être leader de la course et se sentir seul. Mais alors très seul.

Je me sens tout seul au milieu de l’eau. J’ai beaucoup veillé pour pas grand-chose. J’ai des alarmes pour les cargos, c’est un environnement stressant

Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) : « C’est le remonte-pente, c’est la souffrance. Tout ce qu’il y a de pire, tu le réunis… C’est pluvieux, il fait froid, il n’y a pas beaucoup de vent, c’est aléatoire en force et en direction. On prend des gauches et des droites sans logique. Je n’arrive pas à voir le haut de ma voile à cause de la brume, bref c’est le tableau idéal ! La bascule, je l’attends avec impatience. Ça commence à être inquiétant. Roscoff est encore loin : 43 milles. Et si c’est du près, avec des bascules de vent et de courants, on n’y est pas avant demain soir. Le temps commence à être long, je n’ai quasiment plus de bouffe, plus d’eau et j’en ai marre. »

Ça fait un peu film d’horreur

Pierre Quiroga poursuit : « Je ne sais pas où sont les autres, je suis toujours premier au classement, mais je ne comprends pas où est parti le groupe avec Tom Laperche. Je n’ai qu’Alexis Loison et Alan Roberts à l’AIS, que je contrôle. Ce sera surprise-surprise à l’arrivée à Roscoff ! Je n’ai pas réussi à dormir, c’est rageant. Hier soir, je me disais que j’irais au dodo avec la bascule d’Ouest. Et le temps passe, toujours pas de bascule, toujours pas de dodo. Je me sens tout seul au milieu de l’eau. J’ai beaucoup veillé pour pas grand-chose. J’ai des alarmes sur Adrena pour les cargos, c’est un environnement stressant. Ils font sonner leur corne de brume, tu as l’impression que c’est juste à côté, tu flippes un peu, c’est la nuit noire, les dauphins viennent souffler à côté du bateau. Ça fait un peu film d’horreur ! »

Je n’ai plus beaucoup de nourriture : 3 compotes, une barre de céréales et un lyophilisé. Ça fait bizarre de voir les stocks se vider

Xavier Macaire (Groupe SNEF) : « Le tableau n’est pas enchantant : il pleut, il y a de la brume, il n’y a pas de vent. D’ailleurs, le vent n’est pas du tout dans la direction que l’on imaginait. Nous l’avons en plein dans la gueule, alors on tire des bords et ce n’est pas le kiff ! Je vois Région Normandie, Mutuelle Bleue… Par rapport à hier, je suis dans le bon paquet, mais ce n’est pas clair. L’étape est plus longue que prévu, c’est une étape à rallonge, c’est un élastique ! Je n’ai plus beaucoup de nourriture : 3 compotes, une barre de céréales et un lyophilisé. Ça fait bizarre de voir les stocks se vider, d’habitude il m’en reste pas mal. Les conditions, c’est du petit temps, le vent à bien molli pour 5 nœuds de Sud. Enfin, il vient du Sud ! Dans cette nuit noire, on a aucun repère, c’est impossible de barrer, alors c’est le pilote qui fait le job. On attend un vent qui devrait remonter en force et prendre de la droite donc si tout va bien, on arrivera en un seul bord. J’essaye de bien placer les virements de bord, car on a beaucoup de courant. C’est un courant traversier, très puissant car le coefficient est de 100. Il n’est jamais favorable car il nous traverse. Il ne nous emmène jamais vers le but, on se fait ballotter comme un bouchon dans une baignoire ! »

Il y a un clapot merdique qui nous empêche d’avancer

Alan Roberts (Seacat Services) : « Les conditions sur le plan d’eau ne sont pas faciles, entre le courant fort et le vent faible. Je suis arrivé à dormir en début de nuit, mais je surveille le trafic car il y a beaucoup de cargos et le vent molli. Il y a aussi beaucoup d’algues en arrivant sur la Bretagne. Je vois les autres à l’AIS mais rien en visuel. Il y a un clapot merdique qui nous empêche d’avancer et on a le droit à des petites douches régulières. Il faut changer sans cesse les réglages des voiles et s’adapter à la situation. On attend cette bascule depuis plus de 5 heures, je ne sais pas quand elle va arriver. On attend Sud-Sud-Ouest, ça serait bien de tirer un seul bord jusqu’à la fin. Il fait froid, j’ai mis plusieurs couches, j’ai pris mon petit-déjeuner, je me réchauffe. Il me reste un peu de chocolat, tout va bien de ce côté-là. Je me sens plutôt bien pour cette fin d’étape. »

La gueule du titre ...
Ben oui, c'est le championnat de Bretagne, peu ou prou, comment veux - tu que ça intéresse ici ?
A la limite, mets ça dans la rubrique " sport régional ", comme la pelote basque

Attention 18cher, tu risques de forcer Bigdudu à jouer du violon avec son nez !
C'est pas si grave, ce titre, comme tous ceux que ce topic a porté, colle à l'actu de la voile et on ne peut que remercier Bigdudu d'animer d'excellente façon ce topic.À la prochaine course, comme le championnat de Normandie, il en portera le nom.Rien que lire le titre, on est au courant de la course actuelle, c'est pas une mauvaise idée.
Edit:je vais même jusqu'à penser aussi , bien que cela ne rentrerait pas dans le titre:
-"Si vous n'aimez pas la mer,
Si vous n'aimez pas la voile,
Si vous n'aimez pas la Bretagne,(je suis Normand et malgré cela, j'ai toujours été bien accueilli en Bretagne.Une telle ambassade mérite la réciproque , je pense.Ce type de dénigrement systématique, comme entre jusqu'au boutistes en Israël/Palestine rend la situation insoluble si personne ne commence à avoir de la bonne volonté... La preuve : Arafat et Rabbin on bien été tués non pas par leurs ennemis mais par les leurs.)
Allez vous faire foutre !"

Si tu ne vois pas la référence, qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Et si les principaux ports d'attache sont en Bretagne (Port-la-Forêt, Lorient) mais aussi Vendée ou autres, les marins viennent de partout, en particulier de Normandie ou de la Côte d'Azur comme le leader Quiroga, bien qu'il fasse partie du Pôle Finistère de Port-la-Forêt. Il y a même des étrangers. La Figaro est presque un passage obligé pour qui veut un jour trouver le financement pour le Vendée Globe.
Merci Basile pour ton soutien.

C'est parti pour l'ultime étape, Morlaix à Saint-Nazaire en passant par le Fastnet.
https://www.lasolitaire.com/news/view/b ... le-fastnet

https://lasolitaire.geovoile.com/2021/tracker
Macaire au nord de la zone interdite avec tous les favoris. Dolan tente le raccourci au sud de la zone. Moins rapide mais plus court. Intéressant de voir qui en sortira devant vers le Fastnet.