Inscription: 31 Aoû 2005 22:06 Messages: 55036 Localisation: La Forêt-Fouesnant, Mecque des navigateurs.
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Un bon résumé de la situation. Je ne sais pas si vous aurez tout l'article. https://www.ouest-france.fr/vendee-glob ... 6e7f1be0a9Sinon, en voici le texte. - Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Des as ou un as ?
Depuis les gros soucis de structure constatés sur son Hugo Boss, Alex Thomson a déserté la tête de course, et laissé s’échapper Thomas Ruyant (Linked Out) et Charlie Dalin (Apivia). Ces deux-là, depuis samedi dernier, se sont lancés dans une option à risques mais qui pourrait peut-être leur rapporter gros. En s’engageant dans le mince couloir de vent favorable engendré l'immixtion d’une dépression dans l’anticyclone de Sainte-Hélène, ils avaient choisi de couper au plus court dans leur chemin vers le cap de Bonne Espérance.
Oui, mais voilà, les prévisions météo sur le Sud de l’Atlantique sont atypiques, instables et complexes en ce mois de novembre. Et la descente sur l’axe Sud-Est est un véritable casse-tête pour les leaders, qui se heurtent à des zones de calmes qu’il leur faut traverser tant bien que mal, au prix d’épuisantes manœuvres. A ce petit jeu, Charlie Dalin, en excellent figariste, a fait parler son expérience du placement pour creuser un écart avec Thomas Ruyant.
Dans les prochaines heures cet écart pourrait même se creuser davantage, du moins si les bateaux devaient naviguer tribord amures (vent venant de la droite) car le skipper de Linked Out a annoncé que son foil bâbord (gauche) était très endommagé. Stratégiquement, les deux hommes vont devoir aussi mettre du Sud dans leur route, afin, de toucher des vents plus forts. Mais d’ici là, ils vont devoir encore manœuvrer. Des routages ne les voient pas franchir la longitude du cap de Bonne Espérance avant dimanche 29 novembre.
Dans le 2e groupe, on coupe à cœur ?
Dans le premier groupe de poursuivants, à la table duquel s’est désormais invité Alex Thomson, c’est un peu la zizanie. Le chemin conduisant au mince couloir emprunté par les leaders va s’obstruer prochainement au point d’en faire une voie sans issue. « Il va falloir prendre des décisions » disait Kevin Escoffier (PRB) qui, finalement a décidé de continuer tant bien que mal sur la route en jouant avec les variations de vent.
Il est accompagné dans sa démarche par les jumeaux Bestaven (Maitre Coq) – Herrmann (Seaexplorer) qui ne se lâchent plus depuis deux jours. Ces trois-là semblent assez mal embarqués dans leur stratégie de non-choix et commencent à payer l’addition en étant fortement ralentis par une zone de calmes qui les a happés. Même punition, pour l’instant pour Jean le Cam (Yes We Cam), encore plus proche de la dorsale, et qui persiste à vouloir rester au-dessus de la route.
À l’heure des choix, la cousinade malouine a donc volé en éclats. Louis Burton (Bureau Vallée) préparait son coup depuis une semaine, en se positionnant le plus à l’Ouest dans la descente le long du Brésil. Dès que l’occasion s’est présentée, il a plongé vers le Sud-Ouest, s’infligeant la traversée de bordure anticyclonique et sa zone de calmes avec, comme seul but, de toucher rapidement des vents portants jusqu’à pouvoir rattraper les dépressions des 40es Rugissants. Un pari osé où il a tout mis sur la table. Rapidement il a été suivi par Samantha Davies qui en profité pour lui revenir dessus. Ces deux-là, qui naviguent à vue, semblaient, cet après-midi, toucher leurs premiers dividendes, puisqu’ils filaient désormais à plus de 16 nœuds. Mais la route est encore longue, et il est trop tôt pour savoir s’ils ont vu juste.
Dans le groupe 3 pas vraiment d’atouts
Dans le groupe trois, on n’a plus trop le choix. En retard sur le déplacement de la dépression le groupe voit la porte de la descente directe bouclée à double tour. Eux aussi vont devoir payer pour voir et faire le grand tour de l’anticyclone, désormais en voie d’être réunifié. Pour eux, (Pedote, Seguin, Dutreux, puis Sorel, Joschke…) l’addition devrait continuer à s’alourdir.
Dans le groupe 4, ouille ça pique !
Ils sont cinq emmenés par Arnaud Boissières (Mie Câline) qui ne parvient pas à lâcher trois ancêtres à dérives. Tranquillous pépères, ils glissent désormais tant bien que mal dans les alizés du Sud-Est dans de belles conditions. Mais pour eux aussi le chemin vers le Cap de Bonne Espérance risque d’être un très long pèlerinage. Ils venaient d’être rejoints par le malheureux Armel Tripon (L’Occitane) qui doit bien se demander ce qu’il fait en si bonne compagnie, lui qui aurait dû jouer dans le premier ou le deuxième groupe. Cerise aigre sur le gâteau périmé, il doit en outre stopper pendant quatre heures pour solder sa pénalité pour rupture de plomb. Note de Bigdudu : fait hier.
Dans le groupe 5 on reste sur le carreau
Ils sont sept dans ce groupe des attardés. Toujours dans l’hémisphère nord au bout de 17 jours, et victimes, en plus, d’un pot-au-noir qui s’est réactivé et les a englués. Parmi eux, Fabrice Amedeo, et son foiler de la génération 2016, qui s’imaginait bien vivre un autre Vendée Globe. Et que dire du Japonais Kojiro Shiraishi, qui, sur son quasi-sistership de Charal, un plan VPLP tout neuf, n’en finit plus de passer son temps à bricoler et ferme la marche des primo-partants. Après moins de trois semaines de course, il pointe déjà à 2 600 milles du leader. Il devrait en outre se faire rattraper par celui qui lui a loué ses moules de coque, Jérémie Beyou, qui après un bon 2e départ, souffre lui aussi du manque de vent au large du Cap Vert.
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