Beauvue : « Après 48 heures en France, c’est magnifique »La Ligue 1 se rappelait du Claudio Beauvue capable de marquer but sur but. Elle l’a retrouvée dans ce costume dès sa première apparition avec le SM Caen, samedi à Dijon (0-2). Débuts rêvés sous le maillot du Stade Malherbe pour le Guadeloupéen de 30 ans, prêté avec option d’achat par le Celta Vigo. Entretien.
Deux ans après son départ en Espagne, Claudio Beauvue aura mis vingt petites minutes à refaire parler de lui en Ligue 1. « Moi, je l’ai connu sur sa fameuse saison (2014-2015) à Guingamp , dit Baïssama Sankoh, son partenaire, déjà, dans les Côtes-d’Armor. Il était au-dessus de tout le monde et avait marqué 28 buts. C’est une très bonne recrue, un profil différent pour Caen. »
Fabien Mercadal va un peu plus loin au sujet d’un joueur qui a semblé plutôt affûté samedi soir. « Pour être très honnête, Claudio (Beauvue) , je ne l’envisageais même pas. Je voulais remplacer Ronny Rodelin par un garçon qui avait autant d’expérience et qui représente quelque chose de fort. Le club nous a offert à tous un beau cadeau. » Claudio Beauvue ne demande qu’à être à la hauteur de ces louanges.
Claudio, difficile de rêver plus joli retour en France ?
Cela fait un beau retour en Ligue 1 pour moi et une belle victoire pour l’équipe. Ce fut dur. C’est le début de saison, on a beaucoup de choses à régler. Il y a une nouvelle ère au Stade Malherbe de Caen, il y a aussi des recrues qui sont arrivées en toute fin de mercato. Il va falloir du temps, de l’abnégation et du sérieux pour former un bon collectif et mettre en place l’idée du coach. On a vu cette équipe repartir de Nantes avec un match nul, en finissant à dix. Et ce soir (samedi), elle ressort avec la victoire, chez un adversaire qui était invaincu. C’est de bon augure.
Marquer si vite, c’est une aubaine pour un attaquant ?
Ça fait du bien. Nous, attaquants, c’est notre pain quotidien de chercher le but. Sur cette soirée, c’est d’autant plus gratifiant de marquer pour moi. Après 48 heures en France, c’est magnifique. Tous mes coéquipiers me disaient avant le match que j’allais rentrer et finir le travail. C’est une marque d’affection que j’ai beaucoup appréciée. Et ils avaient raison ! C’est bien pour les gars qui ont tout donné durant les 94 minutes. Et aussi pour ceux qui sont restés sur le banc et qui étaient vraiment derrière ce groupe.
D’autres clubs de Ligue 1 se sont-ils manifestés pour s’attacher vos services ?
Oui, il y avait d’autres clubs de Ligue 1 intéressés. Mais l’idée d’évoluer avec un groupe comme celui-ci, avec ce coach qui veut vraiment jouer au football et souhaite des joueurs avec un peu plus d’expérience, comme moi, pour encadrer cette équipe qui est jeune, m’a paru quelque chose de bien pour moi.
La France se souvient de vous comme d’un attaquant qui marque beaucoup. C’était moins vrai depuis deux saisons en Espagne. C’est ce sens du but que vous souhaitez avant tout retrouver ?
Bien sûr. En Espagne, j’ai aussi eu des pépins, surtout une grave blessure (rupture du tendon d’Achille en avril 2016) de laquelle il est toujours difficile de revenir. Je suis heureux d’être de retour en France. J’ai l’envie de me réintégrer dans un collectif et de retrouver de la continuité en termes de temps de jeu. Et bien sûr, de pouvoir marquer des buts.