Huisgonde a écrit:
Alors, ce n'est absolument pas ce que je dis.
Néanmoins, par mon expérience personnelle, je n'ai plus beaucoup de confiance dans la justice, notamment du 1er degré, et ce cas n'échappe pas à la règle.
Il serait d'ailleurs intéressant de se pencher sur le nombre de relaxes prononcées en 2e instance, j'ai l'impression que c'est bien plus courant qu'en première instance, notamment en cas de doutes. J'imagine qu'il est plus facile de condamner en 1ère instance qu'en appel, sachant que les recours ensuite sont plus limités (la cassation étant uniquement en cas de faute de droit et non sur une intime conviction. Par ailleurs, tout le monde ne peut pas s'offrir d'aller en cassation).
C'est d'ailleurs le problème aussi de l'intime conviction dans ce genre d'affaire (où la renommée - et la compétence surement - de l'avocat semble bien aider aussi). Et donc, selon le juge ou le collège, les conséquences ne sont pas les mêmes (et peuvent être lourdes).
Y'avait pas péno mais on a vérifié à la VAR.
Son expérience personnelle ne saurait suffire à fonder des doutes sur un système judiciaire exemplaire dans sa protection des justiciables. Non, il n'est pas plus facile de condamner en 1ère instance car il n'est pas facile de condamner un prévenu en général. Ou alors si cela s'avérait vrai ce serait plutôt parce qu'il existe dans l'esprit du juge une voie de recours possible qui le soulage en partie des conséquences de sa décision.
Que Fortin ait gagné son procès en appel, tant mieux pour le bonhomme. Mais on ne lit nulle part les motifs de l'arrêt de relaxe. On peut imaginer qu'il ait été rendu "au bénéfice du doute"et en l'absence de preuves tangibles de sa culpabilité.
Pour mémoire:
Citation:
Il existe deux types de relaxe :
– Tout d’abord, celle où la preuve de l’innocence présumée est avérée, en dehors de tout doute raisonnable des juges.
– Ensuite, celle où les charges réunies contre le prévenu sont insuffisantes pour déclarer sa culpabilité:
Ainsi, au nom du principe de présomption d’innocence, si donc des doutes subsistent, ils bénéficient au prévenu. on parle de relaxe« au bénéfice du doute ».
La différence entre ces deux relaxe va jouer en cas d’action récursoire du relaxé: si il est relaxé « au bénéfice du doute« ,il ne pourra se prévaloir de la décision de justice comme fondant sa non culpabilité hors de tout doute raisonnable.
Ce qui veut dire qu'un doute subsiste quant à l'implication de Fortin dans l'affaire du match truqué. Mais Fortin est "un malin" et il a surtout été bien défendu, la compétence de la défense étant par ailleurs un atout à mettre au crédit du principe d'équité de la Justice Française.
Bilan de l'affaire: Fortin a perdu sa place et, selon ses dires (mais c'est un malin) il ne reviendra pas dans le monde du foot et donc à Malherbe où certains fidèles rêvent encore du retour de leur Napoléon.