https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/futur-palais-des-sports-caen-un-choix-raisonnable-6032990Le futur Palais des sports de la Communauté urbaine, d’une capacité de 4 200 places, se construira à côté de l’actuel. Livraison espérée en 2022. Aristide Olivier, vice-président de Caen-la-Mer en charge des sports, détaille le projet pour Ouest-France.
Pourquoi le choix de Caen ?
" Après présentation en conférence des maires et en commission sports de l’Agglomération, c’est le site actuel du Palais des sports qui a été retenu car c’est le choix le plus raisonnable économiquement.
Les dossiers de Ifs, Colombelles, Bretteville-sur-Odon ou Fleury-sur-Orne avaient des atouts, mais avec le site caennais on a des coûts qui s’effacent, comme par exemple la création d’une salle annexe, indispensable dans ce type d’équipement.
On fait une économie de l’ordre de 9 millions d’euros sur ce levier-là. Une économie en termes de parking, même s’il faudra évidemment créer de nouvelles places dans une zone qui en a besoin. On se servira du Palais des sports actuel pour l’entraînement de nos équipes.
La volonté du président-maire était que ce projet soit d’agglomération, pas nécessairement sur Caen. Mais il faut faire preuve de lucidité et regarder les écarts de coûts. On avait l’alternative de maintenir ce projet en dehors de Caen, en sachant qu’il aurait grevé dans les prochaines années les capacités budgétaires de la Communauté urbaine.
En l’implantant à Caen, cela permettra aussi à l’Agglo d’envisager d’autres projets d’équipement que celui-ci. Ce n’était pas forcément le lieu que l’on souhaitait au début, mais c’est celui qui s’impose de lui-même. Il faut saluer la réaction des maires. Ils sont évidemment déçus mais ont compris, je crois, le fait qu’il fallait être raisonnable en termes d’investissement.
Des recours, il peut en exister sur tous les projets. On ne va pas transformer l’espace, il y aura juste une salle supplémentaire, qui ne va pas défigurer le paysage."
Quelle capacité, quelle configuration ?
" On sera entre 4 200 et 4 400 places, en cohérence avec le potentiel des clubs et du territoire. L’enjeu n’est pas l’accueil de grands événements, c’est d’avoir un outil adapté pour les clubs, les événements locaux et régionaux.
Ce sera un Palais des sports, pas une Arena équipée structurellement pour accueillir des concerts. Ce serait stupide d’aller faire concurrence au Zénith, qui fonctionne très bien, avec une salle voisine.
Il faudra qu’il soit modulable : à la fois dans l’espace de pratique pour qu’on puisse accueillir le maximum de disciplines, exceptés le cyclisme et l’équitation, et sur l’accueil du public.
On a envie d’en faire un chaudron, que ce soit une salle qui respire le sport, même s’il n’y a que 2000 personnes sur tel ou tel événement. Il existe plusieurs possibilités : la création de deux anneaux, avec un étage qu’on peut fermer, ou des systèmes de rideaux qui cachent une partie de la salle. Les architectes nous proposeront des solutions.
L’objectif est de privilégier le qualitatif au quantitatif : on préfère légèrement diminuer la jauge pour mettre le paquet sur l’accueil du public, en terme de confort, d’accès buvettes, sur l’aspect hospitalité pour les partenaires économiques. Il faudra que les gens soient proches du terrain.
Le fait d’être sur deux étages permettrait peut-être d’avoir une proximité plus grande avec le public. Dans le choix des coloris, des matériaux, dans l’éclairage, il ne faudra pas se rater. Les clubs seront associés."
Quel prix, quelle échéance ?
"L’enveloppe financière qui sera soumise au vote de l’assemblée communautaire début 2019 sera de 35 millions d’euros.Le cahier des charges sera rédigé d’ici le début d’année 2019, puis on saura au 2e semestre 2019 à quoi cette salle ressemblera, après l’appel d’offres aux architectes notamment.
On espère un démarrage des travaux début 2020, pour une livraison au début de la saison 2022-2023."
Quid des accès et du stationnement ?
"Les problèmes d’accès dans les salles, quel que soit le site, existent. Contrairement à d’autres enceintes sportives du coin, comme le Stade d’Ornano, on a un débit de sortie plutôt satisfaisant au Palais des sports actuel. On débouche sur des axes qui permettent de vider la zone assez rapidement. Avant de voir ce lieu comme une contrainte, il faut l’envisager comme une opportunité de créer une synergie avec le Parc des expositions et le Zénith.
La problématique des parkings est réelle, mais elle existe déjà aujourd’hui. Cette question était déjà sur la table dans le cadre de l’aménagement Parc des expositions - Zénith. Elle sera traitée par la ville de Caen. Il faudra nécessairement créer des places. Combien ? Ça reste à déterminer. Pour une salle de 4 200 places, il faudrait 1 500 places. Une des hypothèses envisagée est la création d’un parking silo (avec plusieurs étages).
Evidemment, toutes périodes de travaux impliquent des contraintes. Dire que ce ne sera pas plus compliqué pendant cette période serait mentir. On fera en sorte que ce soit le plus fluide possible. Y aura-t-il d’autres voies d’accès au futur Palais des sports ? On regardera toutes les possibilités pour améliorer la fluidité du site."