Haha pas de souci Marie !

Je ne vais pas me proclamer spécialiste de la Moldavie effectivement, je pars plus sur le point de vue d'un couple d'amis moldaves qui étaient repartis là-bas (notamment pour que leur fille en bas âge puisse grandir avec ses grands-parents, oncles, tantes, cousin(e)s) et qui ont finalement organisé un retour en catastrophe en France un an plus tard au moment de l'avancée rapide des troupes russes.
Lors de nos retrouvailles, ils m'ont notamment raconté que des frères et soeurs ont suivi le mouvement aussi et globalement autour d'eux c'était un débat assez engagé sur le fait de rester sur place ou non, avec les plus anciens qui tenaient à rester (ce sont d'ailleurs les échos que j'ai eus aussi à propos du petit bout de famille éloignée qu'il me reste en Ukraine, ce sont les plus jeunes qui ne se sont pas trop posé de question à l'idée de passer en Pologne).
Après, on n'en a pas vraiment reparlé depuis un moment et on peut imaginer que si l'enlisement des Russes avait été plus probable à l'époque, la réaction eût été différente.
Là, il y avait un côté "Si l'Ukraine tombe, la Moldavie sera la suivante", en sachant que les taille, population et donc capacité à résister à une invasion des 2 pays ne sont pas comparables.
Et puis je ne vais pas te contredire sur l'aspect pauvreté et même corruption généralisée dont ils m'ont pas mal parlé.
Oui, voilà : tu parles de Moldaves qui, de toute façon, comptaient déjà parmi la diaspora. Il n'y a effectivement pas eu d'exil massif chez ceux qui vivent là-bas et n'ont pas tant que ça la possibilité (ou l'envie) de partir. Parmi les Moldaves que je connais et avec qui je suis encore en contact, finalement, beaucoup étaient d'anciens musiciens du cirque qui vivent de la musique et résident à Chisinau, en profitant néanmoins de la qualité de vie que leur a permis d'atteindre leurs années en France (appartement acheté cash ou presque, par exemple). Il y en a encore deux qui travaillent chez Arlette Gruss, et un qui s'est expatrié en Allemagne, mais bien avant l'invasion russe en Ukraine. Et je n'ose pas trop parler politique avec eux, où qu'ils vivent, car nos référentiels et nos histoires divergent trop pour trouver un cadre d'échanges commun...