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Forum des supporters du Stade Malherbe Caen
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Répondre en citant le message  MessagePosté: 18 Mar 2022 13:46 
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Si quelqu'un veut bien se donner la peine ... merci :)

https://www.mediapart.fr/journal/france ... achel-khan

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 18 Mar 2022 13:57 
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Localisation: La Forêt-Fouesnant, Mecque des navigateurs.
Si on ne peut déjeuner qu'avec les gens dont on partage les idées, ça réduit tout de suite les occasions.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 18 Mar 2022 14:14 
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Inscription: 28 Mar 2013 00:08
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Je pense que l'article est un peu plus long, mais merci.

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MAIS C ' EST QUOI CE CIRQUE ?
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Répondre en citant le message  MessagePosté: 18 Mar 2022 15:04 
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Inscription: 31 Aoû 2005 21:06
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Localisation: La Forêt-Fouesnant, Mecque des navigateurs.
C'est vrai qu'on en sait trop ou pas assez. On reste un peu sur notre faim.
Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
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Répondre en citant le message  MessagePosté: 07 Mai 2022 16:56 
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Localisation: Maultaschen Land
Quelqu'un pourrait il/elle partager cet article svp ?

https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html

J'en parlais encore il y a environ 3 semaines de cela, avec une collègue finlandaise qui a peur que son fils de 18 ans doive aller se battre en cas de conflit mais qui, elle, serait prête si nécessaire.
Je suis resté admiratif après avoir entendu cela. Pour nous cela reste encore si loin, mais si proche aussi.
Bref, merci par avance !

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 07 Mai 2022 22:55 
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Salauds de nazis finlandais :twisted:


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 07 Mai 2022 23:07 
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Inscription: 31 Aoû 2005 21:06
Messages: 5054
Nannières a écrit:
Quelqu'un pourrait il/elle partager cet article svp ?

https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html

J'en parlais encore il y a environ 3 semaines de cela, avec une collègue finlandaise qui a peur que son fils de 18 ans doive aller se battre en cas de conflit mais qui, elle, serait prête si nécessaire.
Je suis resté admiratif après avoir entendu cela. Pour nous cela reste encore si loin, mais si proche aussi.
Bref, merci par avance !


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 07 Mai 2022 23:20 
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Localisation: La Commune.
Jared Diamond explique bien le cas géopolitique spécifique de la Finlande (en expliquant le concept de "finlandisation") dans son dernier bouquin :

Image

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 08 Mai 2022 07:11 
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Inscription: 10 Aoû 2006 17:13
Messages: 3414
Localisation: Maultaschen Land
Martin - Webmaster a écrit:
Nannières a écrit:
Quelqu'un pourrait il/elle partager cet article svp ?

https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html

J'en parlais encore il y a environ 3 semaines de cela, avec une collègue finlandaise qui a peur que son fils de 18 ans doive aller se battre en cas de conflit mais qui, elle, serait prête si nécessaire.
Je suis resté admiratif après avoir entendu cela. Pour nous cela reste encore si loin, mais si proche aussi.
Bref, merci par avance !


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Merci Martin!

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 08 Mai 2022 07:13 
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Inscription: 10 Aoû 2006 17:13
Messages: 3414
Localisation: Maultaschen Land
François de Malherbe a écrit:
Jared Diamond explique bien le cas géopolitique spécifique de la Finlande (en expliquant le concept de "finlandisation") dans son dernier bouquin :

Image


Merci pour ce livre, je vais aussi me le procurer.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 04 Juin 2022 11:45 
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Inscription: 26 Nov 2005 00:43
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Si une bonne âme a acces à cet article de Libé … merci d’avance !

https://www.liberation.fr/societe/tony- ... PUCNSEITE/

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 04 Juin 2022 12:38 
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Localisation: La Forêt-Fouesnant, Mecque des navigateurs.
C'est malin. J'ai lu le début et j'aimerais bien lire la suite maintenant.


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Répondre en citant le message  MessagePosté: 04 Juin 2022 12:42 
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bah oui, ça fait trop envie.

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 04 Juin 2022 12:45 
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l'accroche du co-auteur de l'article sur tw est bien prometteuse

" autopsie du «FC Vairelles», dans la France des Jardiland et des Don Diego de la Vega en Laguna."

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Répondre en citant le message  MessagePosté: 04 Juin 2022 13:29 
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Messages: 15293
Autre­fois, Tony Vai­relles a été un atta­quant cos­taud, doué et affamé. Il pour­chas­sait les bal­lons dans tous les coins, arbo­rait une nuque longue, lisait Pierre Bel­le­mare et s’habillait comme ceux qui paient pour le voir jouer – tri­cots simples, chaus­sures qui ne brillent pas, vestes qui se chi­ne­raient dans une bonne bro­cante. En 1999, Télé­foot est allé le voir, à Lens, où il a laissé son empreinte la plus belle. Il a 25 ans, vit avec ses parents sans s’ima­gi­ner ailleurs, fait de la gui­tare devant son chien, s’illu­mine comme un lycéen roman­tique quand on lui parle de filles. Com­ment ne pas aimer un type semant l’impres­sion d’aimer tout le monde ? Sa répu­ta­tion est faite, et lui la polit : ce Lor­rain bien­heu­reux s’est peut-être gouré d’époque, mais il trans­pire de bonnes valeurs du passé, comme la sacra­li­sa­tion des anciens. Il signera un contrat confor­table à Lyon, côtoiera huit fois l’équipe de France et échouera à la fin de sa car­rière au FC Gueu­gnon, qu’il tente de rache­ter en famille en 2009. Ça foire dans toutes les lar­geurs. Les Vai­relles dénoncent une vilaine arnaque, leurs détrac­teurs en Saône-et-Loire un clan gour­mand. Tony Vai­relles, 49 ans aujourd’hui, fils d’ouvrier, de HLM et fervent croyant, dit: «Vous avez vu, je n’ai que le foot et ma famille.»
«Comme un cow-boy dans un wes­tern»

Le 23 octobre 2011 lui redonne une place en grand sur les écrans. Une fusillade noc­turne éclate sur le par­king d’une boîte de nuit, les 4 As, pas loin de sa mai­son, en péri­phé­rie de Nancy. Bagarre, gra­buge et sang. Le nuage des gazeuses déver­sées par le qua­tuor de vigiles se dis­sipe. La BAC arrive. Trois des por­tiers sont tou­chés, un griè­ve­ment. Ils dési­gnent leurs agres­seurs: deux «jeunes alcoo­li­sés» qu’ils ont expul­sés, rejoints par un duo aux «che­veux milongs» et blou­son «en cuir». Sur l’asphalte, point de douilles mais un médaillon du Christ arra­ché dans la mêlée. Dans la fou­lée, la police alpague quatre des frères Vai­relles et ­audi­tionne le père. Tony, accusé d’avoir ouvert le feu, passe cinq mois au pla­card. Sa répu­ta­tion s’étoffe d’un asté­risque : au fait, le gen­til buteur a des racines gitanes, les­quelles pour­raient expli­quer bien des choses – le revol­ver facile, le sang qui bout, la ven­geance comme reli­gion.

Mi-mai, l’ex-inter­na­tio­nal a été ­condamné à trois ans de pri­son au terme de son pro­cès, maintes fois reporté, qui s’est tenu en mars à Nancy. Il vient de faire appel. Balles au centre, son livre, paru jeudi chez Hugo Sport, se situe entre la plai­doi­rie de la der­nière chance et l’autop­sie tou­chante de sa vie de famille, «le FC Vai­relles», esso­rée par une pro­cé­dure éta­lée sur une décen­nie et rapié­cée par quatre juges d’ins­truc­tion. Au point que le der­nier, pour déblo­quer le dos­sier, a épar­gné les assises à la fra­trie, trans­for­mant le chef d’accu­sa­tion de «ten­ta­tive d’assas­si­nat» en «vio­lences volon­taires, en réunion, avec usage d’une arme et pré­mé­di­ta­tion».

Dans le réqui­si­toire de ren­voi en cor­rec­tion­nelle, ce tour de passe-passe est jus­ti­fié par une belle for­mule latine: l’ani­mus necandi (la volonté de don­ner la mort) n’est pas éta­bli. La vérité de Tony Vai­relles, elle, est simple: jamais il ne s’est trouvé avec un flingue dans la main «comme un cow-boy dans un wes­tern». On l’a croisé soixante-quinze minutes chez son édi­teur, à Paris. Le bon­homme blond, aux into­na­tions et sou­rires enfan­tins, dit «Papa», «Maman» et «Tata Annie», entre deux rai­son­ne­ments cen­sés, tout de go, prou­ver son inno­cence. La nuque est courte, le corps noueux, loin des pec­to­raux bom­bés et ornés d’un cru­ci­fix en cou­ver­ture du bou­quin. Expli­ca­tion body­buil­dée : «On a pris la photo à ma sor­tie de pri­son, où on m’avait expli­qué com­ment mus­cler le haut – quand j’étais joueur, je fai­sais que les jambes…»

Sou­vent, il met sa car­rière d’atta­quant réglo, avec les coéqui­piers, les adver­saires, les arbitres, comme gage – un type comme ça ne pour­rait tirer sur per­sonne. «C’est comme quand je prends un car­ton rouge à Wem­bley [lors d’un match Arse­nal­Lens, ndlr] alors que j’ai rien fait. Je ne hurle pas, je rentre au ves­tiaire, parce que j’ima­gine que la jus­tice fera son tra­vail.» Le soupçon à son égard, tant que la jus­tice le renifle, peut néan­moins se ran­ger der­rière un argu­ment valide: qui a dit qu’un gars bien, ou consi­déré comme tel, ne pou­vait être cou­pable ?

Lors du pro­cès, la pré­si­dente lui a demandé sa pro­fes­sion. Il y a perçu un reproche, sa grande idée de Star Ac du foot res­tant à l’état de pro­jet mort-né de télé-réa­lité tant que l’épée de Damo­clès judi­ciaire pen­douille au-des­sus de sa tête: «Dix ans que je tra­vaille pas, à cause de l’affaire… Ma vie est en sur­sis. Quelque chose s’est brisé.» Il ne pen­sait pas méri­ter une bio­gra­phie, mais il fal­lait vider ses sacs. Elle le condamne à se pro­je­ter, encore et encore, aux 4 As, dont les retom­bées ont esquinté quelque temps Guydjo, son fils aîné, minot à l’époque. Le petit prend du poids et se recro­que­ville pen­dant les cinq mois de déten­tion. Un jour, il dis­pa­raît de la mai­son. Sa mère le retrouve un peu plus loin, sur une col­line, avec gâteaux, lampe et bous­sole. «Je vais déli­vrer Papa.»

Banane des For­bans et mous­tache crayon

A la barre, les habi­tués de la dis­co­thèque ont sou­li­gné la répu­ta­tion pois­seuse de l’endroit, avec une clien­tèle du genre à néces­si­ter l’embauche de gros bras comme les Di Napoli. Trois frères alle­mands d’ori­gine sici­lienne, craints dans la région pour leur «main leste», avec plaintes affé­rentes, qui bossent à la mine ou l’usine de l’autre côté de la fron­tière (la semaine) et déchaussent les molaires des fau­teurs de troubles à la matraque téles­co­pique (le week-end). Ils sont épau­lés par un qua­trième gol­goth d’outre-Rhin, un cer­tain Peter Ger­dum, natif de Pologne. Les Di Napoli tendent un miroir inversé aux Vai­relles : un clan d’orphe­lins soudé par un monde âpre, leur père tombé sous les balles dans leur enfance.

Le 22 octobre 2011 au soir, les Vai­relles sont réunis autour de Guy, flam­boyant pater fami­lias d’une fille et six garçons, avec banane des For­bans et mous­tache crayon. «Notre Don Diego de la Vega, res­pecté et res­pec­table», résume Tony. Guy, avec lequel l’atta­quant entre­tient «une rela­tion fusion­nelle», est son modèle et fut son agent. Iro­nie : pour arron­dir ses fins de mois, celui-ci fut videur dans la région. La famille, aux ori­gines gitanes par la mère, célèbre l’anni­ver­saire de la femme de Jimmy, l’un des fran­gins. A l’issue du dîner, il embarque le petit der­nier, Gio­van, bien­tôt 20 ans, pour une virée en boîte.

Dans la «salle années 80», Jimmy remue avec une bou­teille. D’un geste, Carlo Di Napoli lui fait com­prendre qu’on ne peut «consom­mer et dan­ser» en même temps. Jimmy remarque, nar­quois, qu’un trio se dan­dine verre à la main. Voilà la genèse du pan­dé­mo­nium à venir. La suite est floue, repeinte en dizaine de couches, au fil des années, d’audi­tions chan­geantes en silences fami­liaux. Jimmy est roué de coups au sol par deux des Di Napoli et leur com­parse Ger­dum – et c’est une des seules cer­ti­tudes de ce dos­sier. Gio­van
rue dans le tas et finit «savaté» (dixit un fêtard témoin), en posi­tion foe­tale. Les deux cadets des Vai­relles sont jetés en vrac sur le par­king, la tête en sang, une chaus­sure et les clés de voi­ture en moins. Les por­tiers croient entendre «on va reve­nir».

Vers 3 heures du matin, Tony Vai­relles est tiré du lit par quatre appels de Gio­van. L’ex-joueur demande à sa femme où est rangé le nerf de boeuf et déboule. Videurs et témoins parlent aussi d’une Laguna bleue, avec un quin­qua «à l’air gitan», «che­veux en arrière» et «mous­tache de Zorro». Guy Vai­relles ? Jamais mis en cause for­mel­le­ment, le fan­tôme du patriarche a plané au-des­sus des audiences. Tony Vai­relles l’inno­cente, for­cé­ment, mais le raconte prêt à se sacri­fier, avant son décès (quelques semaines avant le pro­cès), pour por­ter le cha­peau et pro­té­ger ses gamins. Après un conci­lia­bule fami­lial (à quatre? à cinq?) sur le par­king du Jar­di­land voi­sin, on bas­cule dans un truc à la O.K. Cor­ral, face au camion à frites déserté. Coups de matraques dans un nuage de gaz, jets de bar­rière. Et des tirs. Carlo Di Napoli prend une balle qui se loge contre ses lom­baires, et le han­di­cape encore lour­de­ment aujourd’hui. Son frère Bal­das­sare est tou­ché à la main, Ger­dum à la cuisse. A la barre, ques­tion simple : «Qui vous a tiré des­sus ?» Réponse una­nime : «C’est Tony Vai­relles.»

Face à nous, l’ex-atta­quant réclame de la logique : «J’aurais ramassé une arme dans le noir après m’être fait pas­ser la tête à la gazeuse?» Aucune arme n’a été retrou­vée. Un expert a estimé qu’un vieux revol­ver Nagant serait l’arme du crime, un pétard anté­di­lu­vien fabri­qué en Bel­gique et appré­cié de l’Armée rouge. Rien à voir avec le 22 long rifle retrouvé chez Tony Vai­relles, à côté d’une boîte de car­touches inen­ta­mée. Devant les enquê­teurs, son épouse Audrey est la seule à avoir des­serré les dents : «Tony, avec une arme à feu, non… Une matraque ou un cou­teau, peut-être. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas tou­cher à sa famille.» Les tests de poudre, trop tar­difs et approxi­ma­tifs, n’ont rien per­mis de conclure, même si des rési­dus ont été détec­tés sur quelques fringues. Il y a aussi le sys­tème de vidéo­sur­veillance de la dis­co­thèque. Dans le magné­to­scope, au lieu d’images de la soi­rée, une cas­sette qui contient… un concert des Enfoi­rés. Dans son livre, l’ex-joueur écrit : «C’est comme si un arbitre de foot­ball, au moment d’uti­li­ser le VAR avec beau­coup de retard, voyait défi­ler les images du vieux film de Jean-Pierre Mocky A mort l’arbitre !»
Une autre forme de logique a poussé les magis­trats : si ce n’est pas les Vai­relles, qui ? Alors, du ferme pour tout le monde. Jus­tice «au doigt mouillé», s’est indi­gné l’avo­cat de la famille, Fré­dé­ric Berna, ténor local. Les videurs, eux, ont écopé de sur­sis pour la vio­lence de leur furieuse inter­ven­tion ini­tiale.

Cinq mois de pri­son, et c’est le fil de sa bio­gra­phie, ont bou­sillé le «FC Vai­relles», qui a tou­jours tout géré en vase clos, des primes négo­ciées avec les clubs aux cour­riers de fans. Quand il est libéré en mars 2012, Tony perd momen­ta­né­ment sa viri­lité (ses cordes vocales sont tou­chées, il a une voix d’enfant, à cause du «trau­ma­tisme»), démarche Patrick Bruel pour se lan­cer dans le slam, s’enferme des jours chez lui et récu­père sa famille en confet­tis. Les mal­en­ten­dus et les non-dits ont tout gri­gnoté. Il pense alors que deman­der Audrey en mariage, mère de ses deux enfants, peut rani­mer la magie.

Quit­ter le cocon et évi­ter l’asphyxie

La céré­mo­nie est gâchée par des règle­ments de compte fami­liaux à haute voix et des piques de convives. «Des gitans m’ont évité des embrouilles en pri­son. Il y a de bons côtés dans cette culture, notam­ment dans l’amour de la famille, et d’autres moins bons. A mon mariage, j’en ai invité, ce sont mes racines : ils n’ont fait que cri­ti­quer, ils trou­vaient le mariage trop modeste.» Un proche loue une limou­sine, ce qu’il ne vou­lait sur­tout pas. «Ça devait être simple.» Sa mère lui enverra un mes­sage vocal d’une rudesse impi­toyable à l’endroit d’Audrey. Il l’écoute en voi­ture, inca­pable de décon­nec­ter le por­table de l’auto­ra­dio. Elle est à côté de lui. Elle entend tout. Lui qui n’a jamais quitté le cocon décide de s’ins­tal­ler à Bor­deaux pour évi­ter l’asphyxie. Les récon­ci­lia­tions prennent du temps. «Je tente de mettre ma vie en ordre.» L’homme, qui se targue d’avoir bien placé son argent dans la pierre, pré­voit ainsi que s’il doit retour­ner en pri­son, il tien­dra mieux à l’oeil ses loca­taires qui ne payaient plus pen­dant sa déten­tion.

Autre­fois, le foot­bal­leur a cor­res­pondu avec un homme d’Eglise fan du RC Lens. Qui l’a conforté dans sa foi, héri­tée de sa grand-mère, et sa concep­tion du des­tin. Il jure que celui-ci a déjà tourné en sa faveur. «Il y a long­temps, on pas­sait des vacances à la mer. J’ai plongé sous un bateau. Je suis passé à ça des hélices.» Le «ça» aurait pu lui tran­cher ses jambes et sa car­rière. De là, il dit qu’il ne regrette rien et que si c’était à refaire, il aurait agi exac­te­ment pareil sur le par­king des 4 As.

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Tel est mon bon plaisir.


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