www.forumsmc.com
https://www.forumsmc.com/forum/

[H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique
https://www.forumsmc.com/forum/viewtopic.php?f=3&t=2435
Page 94 sur 100

Auteur:  NickP [ 03 Mai 2016 11:51 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Hadopi, c’est fini !


La député Isabelle Attard a réussi, à la surprise générale, a faire passer un amendement qui prévoit en 2022 la fin de la haute autorité chargée de la lutte contre le téléchargement illégal. Elle s'en explique.


(mais que fait Karibou de ses nuits debout?)

Auteur:  Karibou [ 06 Mai 2016 18:55 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

« La révolution sera numérique » : le manifeste de John Doe, le lanceur d’alerte des « Panama papers »

Le lanceur d’alerte anonyme des « Panama papers », qui utilise le pseudonyme « John Doe », a transmis au journal allemand Süddeutsche Zeitung un manifeste écrit en anglais pour expliquer pourquoi il a remis à la presse les 11,5 millions de fichiers des archives de Mossack Fonseca. Le Monde reproduit une traduction intégrale de ce texte. Les citations ont été mise en exergue par la rédaction.


Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
L’inégalité des revenus est un des marqueurs de notre époque. Elle nous affecte tous, partout dans le monde. Le débat sur son accélération soudaine fait rage depuis des années, les politiques, les universitaires et les activistes étant incapables d’interrompre sa progression malgré d’innombrable discours et analyses statistiques, quelques faibles contestations et d’occasionnels reportages. Pourtant, des questions restent en suspens : pourquoi ? Et pourquoi maintenant ?

Les « Panama papers » fournissent une réponse convaincante à ces questions : une corruption massive et généralisée. Et ce n’est pas une coïncidence si cette réponse nous vient d’un cabinet d’avocats. Plus qu’un simple rouage dans la machine de la « gestion de fortune », Mossack Fonseca a usé de son influence pour écrire et tordre les lois partout dans le monde en faveur d’intérêts criminels pendant plusieurs décennies. En témoigne l’exemple de l’île de Nuie, un paradis fiscal que le cabinet a tout bonnement régi du début à la fin. Ramon Fonseca et Jürgen Mossack voudraient nous faire croire que leurs sociétés-écrans, aussi appelés « véhicules ad hoc de titrisations » [Special purpose vehicles] sont semblables à des voitures. Mais les vendeurs de voitures d’occasion ne font pas les lois. Et le seul but ad hoc des véhicules qu’ils ont monté était trop souvent frauduleux, et à grande échelle.

Les sociétés-écrans sont souvent utilisées pour de l’évasion fiscale, mais les « Panama papers » montrent sans l’ombre d’un doute que, bien qu’elles ne soient pas par définition illégales, ces structures sont associées à une large palette de crimes qui vont au-delà de l’évasion fiscale. J’ai décidé de dénoncer Mossack Fonseca parce que j’ai pensé que ses fondateurs, employés et clients, avaient à répondre de leur rôle dans ces crimes, dont seuls quelques-uns ont été révélés jusqu’à maintenant. Il faudra des années, peut-être des décennies, pour que l’ampleur réelle des actes ignobles de ce cabinet soit dévoilée.

Entre-temps, un débat international a démarré, ce qui est encourageant. A l’inverse de la rhétorique polie de jadis qui évitait soigneusement de suggérer de quelconques irrégularités commises par nos élites, ce débat se concentre sur ce qui importe vraiment.

A cet égard, j’ai quelques réflexions à partager.

« Des milliers de poursuites pourraient découler des “Panama Papers” »

Que ce soit clair : je ne travaille ni n’ai jamais travaillé pour un gouvernement ou un service de renseignement, ni directement ni en tant que consultant. Mon point de vue est personnel, tout autant que ma décision de partager les documents avec la Süddeutsche Zeitung et le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), non pas dans un dessein politique, mais simplement parce que j’ai suffisamment compris leur teneur pour me rendre compte de l’ampleur des injustices qu’ils dépeignaient.

Le discours médiatique dominant s’est, jusqu’à présent, focalisé sur ce qui est légal et autorisé dans ce système. Ce qui est autorisé est effectivement scandaleux et doit être changé. Mais il ne faut pas perdre de vue un autre aspect important : le cabinet d’avocats, ses fondateurs et ses employés ont violé une infinité de lois, en toute connaissance de cause et de manière répétée. Publiquement, ils plaident l’ignorance, mais les documents signalent une connaissance approfondie et une transgression délibérée. A tout le moins, nous savons déjà que Mossack s’est personnellement rendu coupable de parjure devant une cour fédérale du Nevada, et nous savons aussi que son équipe informatique a essayé de camoufler ses mensonges sous-jacents. Ils devraient tous être poursuivis en conséquence, sans traitement spécial.

En fin de compte, des milliers de poursuites pourraient découler des « Panama papers », si seulement les autorités judiciaires pouvaient accéder aux documents et les évaluer. L’ICIJ et ses partenaires ont à juste titre déclaré qu’ils ne pouvaient les fournir aux administrations compétentes. Cependant, je serais prêt à coopérer avec les autorités dans la mesure de mes moyens.

« Les lanceurs d’alerte méritent l’immunité »

Ceci étant dit, j’ai observé les uns après les autres les lanceurs d’alerte et les activistes voir leur vie détruite après avoir contribué à mettre en lumière d’évidentes malversations, aux Etats-Unis comme en Europe. Edward Snowden est bloqué à Moscou, exilé par la décision du gouvernement d’Obama de le poursuivre en justice à la faveur de la loi sur l’espionnage (« Espionage Act »). Pour ses révélations sur la NSA, il mérite d’être accueilli en héros et de recevoir un prix important, pas d’être banni.

Bradley Birkenfeld a obtenu des millions pour ses informations sur la banque suisse UBS – mais le Département de la justice de la justice américain lui dans le même temps infligé une peine de prison.

Antoine Deltour est actuellement en procès pour avoir fourni des informations à des journalistes sur la façon dont le Luxembourg signait en secret des accords fiscaux de complaisance avec des multinationales, volant tout bonnement aux Etats voisins des milliards en revenus fiscaux. Et il y a bien d’autres exemples encore.

Les lanceurs d’alerte légitimes qui mettent au jour d’incontestables malversations, qu’ils agissent de l’intérieur ou de l’extérieur du système, méritent l’immunité contre les représailles gouvernementales, un point c’est tout. Tant que les gouvernements n’auront pas mis en place des protections juridiques pour les lanceurs d’alerte, les autorités dépendront de leurs propres ressources ou du travail des médias pour accéder aux documents.

« Imposer la transparence en fixant des standards »

En attendant, j’appelle la Commission européenne, le parlement britannique, le Congrès américain et toutes les nations à adopter les mesures qui s’imposent non seulement pour protéger les lanceurs d’alerte, mais aussi pour mettre un terme aux abus mondialisés des registres du commerce.

Au sein de l’Union européenne, le registre du commerce de chaque Etat-membre devrait être librement accessible et comporter des données détaillées sur les bénéficiaires économiques finaux des sociétés. Le Royaume-Uni peut être fier de ses initiatives, mais a encore un rôle crucial à jouer en mettant fin au secret financier sur ses territoires insulaires [comme les îles Vierges britanniques, Jersey ou Guernesey], qui sont incontestablement la pierre angulaire de la corruption institutionnelle à travers le monde. Les Etats-Unis ne peuvent plus faire confiance à leurs 50 Etats pour prendre des décisions éclairées sur les données de leurs entreprises. Il est plus que temps pour le Congrès d’entrer en jeu et d’imposer la transparence en fixant des standards pour la divulgation et l’accès public à ces informations.

C’est une chose de louer les vertus de la transparence gouvernementale lors de sommets et dans les médias, mais c’en est une autre de la mettre en œuvre effectivement. C’est un secret de polichinelle qu’aux Etats-Unis, les élus passent la majorité de leur temps à lever des fonds. Le problème de l’évasion fiscale ne pourra être réglé tant que les officiels élus dépendront de l’argent des élites qui ont le plus de raisons de vouloir échapper à l’impôt. Ces pratiques politiques iniques sont arrivées à la fin d’un cycle et elles sont irréconciliables. La réforme du système déficient des financements de campagnes électorales américaines ne peut plus attendre.

Bien entendu, ce ne sont clairement pas les seuls problèmes qu’il faut régler. Le premier ministre néo-zélandais, John Key, a été étonnamment silencieux sur le rôle actif joué par son pays pour faire des îles Cook la Mecque de la fraude fiscale. En Grande-Bretagne, les conservateurs n’ont eu aucune honte à cacher leurs liens avec des sociétés offshore.

Dans le même temps, la directrice du Réseau de répression des crimes financiers du département du Trésor des Etats-Unis vient d’annoncer son départ pour HSBC, l’une des banques les plus connues de la planète (dont le siège, au passage, se trouve à Londres).

Ainsi, le bruissement familier des portes tambours [« revolving doors », c’est à dire les allers et retours de personnel entre les organismes de régulation et l’industrie] résonne-t-il dans le silence mondial assourdissant de milliers de bénéficiaires finaux encore inconnus, qui prient certainement pour que son remplaçant soit tout aussi lâche. Face à la couardise des politiques, il est tentant de céder au défaitisme, de dire que le statu quo reste fondamentalement inchangé, alors que les « Panama papers » sont le symptôme évident de la décadence morale de notre société.

« Les banques, les régulateurs financiers et les autorités fiscales ont échoué »

Mais le problème est enfin sur la table, et il n’est pas étonnant que le changement prenne du temps. Pendant 50 ans, les branches exécutive, législative et judiciaire du pouvoir à travers le monde ont totalement échoué à soigner les métastases des paradis fiscaux surgissant à la surface de la terre. Même aujourd’hui, alors que le Panama veut être connu pour autre chose que des « papiers », son gouvernement n’a convenablement inspecté qu’un seul des chevaux de son manège offshore [le cabinet Mossack Fonseca].

Les banques, les régulateurs financiers et les autorités fiscales ont échoué. Les décisions qui ont été prises ont ciblé les citoyens aux revenus bas et moyens, en épargnant les plus riches.

Des tribunaux désespérément obsolètes et inefficaces ont échoué. Les juges ont trop souvent cédé aux arguments des riches, dont les avocats – et pas seulement chez Mossack Fonseca – sont parfaitement rodés à respecter la lettre de la loi, mais en mettant tout en œuvre pour en pervertir l’esprit.

Les médias ont échoué. De nombreux groupes d’information sont devenus des caricatures de ce qu’ils étaient, des particuliers milliardaires semblent voir dans la propriété d’un journal un simple hobby, limitant la couverture des sujets graves concernant les plus riches, et le journalisme d’investigation sérieux manque de financements.

La conséquence est réelle : en plus de la Süddeutsche Zeitung et de l’ICIJ, les rédacteurs en chef de plusieurs titres de presse majeurs ont pu consulter des documents issus des « Panama papers » – même s’ils ont assuré le contraire. Ils ont choisi de ne pas les exploiter. La triste vérité est qu’aucun des médias les plus importants et compétents du monde n’a montré de l’intérêt pour cette histoire. Même Wikileaks n’a pas donné suite à de multiples sollicitations par le biais de son formulaire de signalement.

« La “déontologie juridique” est devenue un oxymore »

Mais c’est avant tout la profession juridique qui a échoué. La gouvernance démocratique repose sur des individus responsables partout dans le système qui comprennent et respectent la loi, plutôt que de la comprendre pour l’exploiter. Les avocats ont globalement atteint un tel niveau de corruption qu’il est impératif que des changements majeurs interviennent dans la profession, bien au-delà des timides propositions qui sont actuellement proposées.

Pour commencer, l’expression « déontologie juridique », sur laquelle sont basés les codes de conduite et les permis d’exercer, est devenu un oxymore. Mossack Fonseca ne travaillait pas seule : malgré des amendes répétées et des violations de régulations étayées, elle a trouvé dans presque chaque pays du monde des alliés et des clients auprès de cabinets d’avocats de premier plan.

Si les preuves du bouleversement de l’économie de cette industrie n’étaient pas suffisante, il est désormais impossible de nier le fait que les avocats ne devraient plus avoir le droit de se réguler entre eux. Cela ne marche simplement pas. Ceux qui ont les moyens financiers peuvent toujours trouver un avocat pour servir leurs desseins, que cela soit Mossack Fonseca ou un autre cabinet inconnu. Qu’en est-il du reste de la société ?


« L’heure est venue d’une action véritable »

La conséquence collective de ces échecs est l’érosion totale des standards déontologiques, menant en fin de compte à un nouveau système que nous appelons toujours capitalisme, mais qui se rapproche davantage d’un esclavage économique. Dans ce système – notre système – les esclaves n’ont aucune idée de leur propre statut ni de celui de leurs maîtres, qui évoluent dans un monde à part où les chaînes invisibles sont soigneusement dissimulées au milieu de pages et de pages de jargon juridique inaccessible.

L’ampleur terrifiante du tort que cela cause au monde devrait tous nous faire ouvrir les yeux. Mais qu’il faille attendre qu’un lanceur d’alerte tire la sonnette d’alarme est encore plus inquiétant. Cela montre que les contrôles démocratiques ont échoué, que l’effondrement est systémique, et qu’une violente instabilité nous guette au coin de la rue. L’heure est donc venue d’une action véritable, et cela commence par des questions.

Les historiens peuvent aisément raconter comment des problèmes d’imposition et de déséquilibre des pouvoirs ont, par le passé, mené à des révolutions. La force militaire était alors nécessaire pour soumettre le peuple, alors qu’aujourd’hui, restreindre l’accès à l’information est tout aussi efficace – voire plus –, car cet acte est souvent invisible. Pourtant, nous vivons dans une époque de stockage numérique peu coûteux et illimité et de connexion Internet rapide qui transcende les frontières nationales. Il faut peu de choses pour en tirer les conclusions : du début à la fin, de sa genèse à sa diffusion médiatique globale, la prochaine révolution sera numérique.

Ou peut-être a-t-elle déjà commencé.


Auteur:  bigdudu [ 21 Mai 2016 09:17 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Je ne sais plus dans quel sujet c'était mais je mets ça ici pour la souscription de Sport à Caen pour le matériel photo d'Aline. L'objectif est atteint et Aline va pouvoir s'équiper comme il faut.
https://www.kisskissbankbank.com/fr/pro ... ser_mailer

Auteur:  Karibou [ 26 Mai 2016 09:54 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

NickP a écrit:


HADOPI va finalement survivre après 2022, le PS s'est allié à l'opposition pour faire sauter l'amendement en deuxième lecture.
Sachant qu'en 2009 le PS jurait ses grands dieux qu'il ferait sauter Hadopi à la première occasion et qu'il étaient contre la mise en place et la logique même de cette institution c'est plutôt rigolo.

Auteur:  kash 14 [ 26 Mai 2016 11:54 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Normal, c'est une réforme de droite, ils étaient obligés de s'y opposer. Et comme il s'avère que c'est une bonne réforme, ils la maintiennent. Sauf que maintenant la droite va s'y opposer. C'est simple la politique en fait !

Auteur:  Karibou [ 08 Aoû 2016 21:05 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Je me suis mis à utiliser une application Windows pour Twitter appelé Aeris, c'est un peu une machine à gaz et certains trucs la font planter mais l'un dans l'autre c'est plutôt réussi.
Tout est paramétrable au poil de cul.

Checkez donc ce que ça donne j'ai fait un screenshot de mon payssay:

Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Image


Ça marche sur tout ce qui tourne sous windows 10 et windows10 mobile

Auteur:  Karibou [ 17 Aoû 2016 13:34 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Laurent Chemla a écrit:
Sur le Web, utiliser un ad-blocker, c'est exactement comme décider d'aller pisser pendant la pub. Ça ne regarde que vous, et l'annonceur qui sait que son spot ne sera pas vu par une partie de la population. En aucun cas le diffuseur, qui a fait ce pour quoi il a été payé (diffuser le spot).

Le jour (proche, ou déjà là : je ne suis pas au courant des dernières innovations dans ce domaine) où ma télé mettra la pub en pause pendant que j'irai aux chiottes pour la reprendre à mon retour, le jour où elle vérifiera que le son est réglé assez fort pour que j'entende le jingle à la con, et où elle informera l'annonceur de mon degré d'attention, du nombre de personnes assises en face d'elle ou de la couleur du tissu de mon canapé, je la balance aux ordures.

Parce que faire ça, ce n'est pas diffuser de la publicité pour financer un service. C'est m'imposer un contenu que je ne veux pas voir. C'est une atteinte insupportable à ma liberté.

Les services qui vous expliquent que si vous refusez de voir les publicités de leurs clients, alors ils vont crever sont, soit des menteurs, soit des entrepreneurs ayant choisi un mauvais modèle économique (ou de mauvais clients). Vivre de la diffusion de la publicité est possible (la preuve : TF1), voire acceptable.

Vivre de la garantie que la campagne de publicité de ses clients sera affichée, et vue, et rapporter combien l'ont vue, en usant pour ce faire de ce qu'il faut bien appeler de l'espionnage (les cookies tiers, la détection des ad-blockers, la mise en pause d'une vidéo si vous passez à un autre onglet...), ce n'est pas la même chose. Et c'est absolument, définitivement, totalement inacceptable.

Alors cessez de l'accepter. Et allez voir ailleurs. Les contenus passionnants ne manquent pas, sur le Web, qui n'utilisent aucune de ces techniques.

Il en existe même des gratuits.

C'est vous qui choisissez le monde dans lequel vous voulez vivre.

Auteur:  Karibou [ 28 Aoû 2016 19:27 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Une série de 5 émissions de France Culture d'une durée d'une heure chacune retraçant l'histoire d'internet pour l'illustrer en musique: Culture Musique été Voyage dans les internets par Julien Goetz

- 60/70's : l'écho psychédélique du bout des tuyaux

- 70/80's : cowboys nomades, astragale et feux de camps électriques

- Les années 1990 : Un Web et des bulles

- Les années 2000 : sous les pop-up, l'indépendance

- Un Internet à la dérive. Des internets en résistance

Auteur:  Karibou [ 09 Sep 2016 09:21 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Les institutions européennes soufflent le chaud et le froid quand à la législation encadrant internet.

D'abord fin aout 2016,le BEREC, qui regroupe les différents régulateurs des communications électroniques en Europe a publié ses lignes directrices sur l’implémentation par les autorités nationales des règles de neutralité du net.

Le BEREC prévoit notamment de donner à l’Arcep le pouvoir d’imposer des sanctions lorsque les FAI dégradent la qualité d’accès à des services, ou favorisent indûment un type de services par rapport à d’autres.

Elles interdisent aux opérateurs de créer des « services spécialisés » (proposés directement par les FAI, notamment via leurs box), qui ne respectent pas les règles de la neutralité du net, lorsqu’ils ont des équivalents en tant que services proposés normalement sur Internet, ou lorsqu’ils conduisent à minimiser la bande passante accordée à l’internet ouvert.

Aussi, les lignes directrices interdisent quasiment dans les faits la pratique du « zero rating », qui consiste pour un opérateur à ne pas bloquer ou facturer la bande passante consommée par une application spécifique (par exemple des forfaits qui incluent Facebook et YouTube mais pas Twitter et Dailymotion, ou qui permettent un accès illimité au cloud de l’opérateur mais pas à celui de Google ou Apple), ou par certains types d’applications.


Une très bonne nouvelle donc dans la lignée de la décision de la FCC américaine.



Par contre les tribunaux eux ont clairement pris une décision qui va dans le sens de l'intérêt des industries culturelles contre celui de l'intérêt général de la population.

Un arrêt de la cour de justice de l'union européenne stipule que le lien hypertexte vers un contenu qui enfreint le droit d'auteur peut lui même être illégal.

l'établissement d'un lien hypertexte vers une oeuvre mise en ligne illicitement peut constituer un acte de communication au public, nécessitant l'accord préalable des titulaires de droits.
-Si la personne qui fait le lien hypertexte ne poursuit pas un but lucratif, elle bénéficiera d'une présomption de bonne foi et il faudra établir qu'elle avait conscience de ce caractère illicite pour lui reprocher d'avoir fait un lien hypertexte.
-Mais si la personne poursuit un but lucratif, alors la présomption est renversée et il faudra au contraire qu'elle apporte la preuve de sa bonne foi.



Selon la quadrature du net la liberté d'établir des liens devait être complète au nom de la légitimité de la référence, une position que je partage.

Auteur:  Diogene [ 09 Jan 2017 16:57 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Je viens de recevoir mon premier avertissement HADOPI

Auteur:  bigdudu [ 09 Jan 2017 17:42 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Eh bien, ils ont mis le temps. Avec tout ce que tu dois regarder illégalement. Et tu n'as pas peur de perdre le sommeil ?

Auteur:  Abidbol [ 09 Jan 2017 17:43 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Ils ont dit pourquoi ?

Auteur:  bigdudu [ 09 Jan 2017 17:47 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Je n'osais pas le demander.

Auteur:  Karibou [ 09 Jan 2017 21:22 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

Moi j'ai utilisé récemment un script dans les paramètres de couchpotato qui télécharge sur usenet le contenu de n'importe quelle liste imdb.
Ça trouve pas tout mais c'est pas degueu, sur les 250 et quelques films d'une liste recensant les nomination et lauréats de Cannes par exemple il en a dégoté 80 en HD sans lever le doigt.

C'est bon comme un gros cigare après un homard.

Auteur:  Diogene [ 11 Jan 2017 08:22 ]
Sujet du message:  Re: [H.S] Internet un enjeu sociétal politique et économique

bah je tournais au bon vieux torrent déniché sur extra torrent puis Transmission.

Je sais pas trop comment faire dorénavant.

Page 94 sur 100 Heures au format UTC + 1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
https://www.phpbb.com/