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republicain lorrain du 07/10/2007
Les tribunes s'emballent
Les débordements de pseudo-supporters, ont motivé l'intervention des forces de l'ordre et interrompu le derby de l'Est pendant plusieurs minutes. Moche.
52e minute. Renteria double la mise en faveur de Strasbourg. C'est trop pour une frange des « supporters » messins qui pètent les plombs et interrompent le derby de l'Est pendant plusieurs minutes. « Dépités par le deuxième but, des supporters du FC Metz se sont livrés à des exactions intolérables, explique Jacky Ancel, directeur du stade et de la sécurité, qui avait augmenté ses effectifs pour ce match dit sensible. Ceux de la Horda Frenetik ont convergé vers le grillage de séparation des supporters strasbourgeois. Et d'autres, du côté de Génération Grenat, des petits merdeux qui se nomment la Faction, dont certains nazillons, se sont rendus vers la corbeille pour insulter le président (Carlo Molinari). » Une trentaine de fauteurs de trouble, qui avaient contourné la tribune Sud pour un tête-à-tête musclé avec le numéro un du club lorrain, ont été repoussés par les stadiers, pendant que des CRS se sont occupés de calmer les ardeurs dans la tribune Ouest et rétablir l'ordre. « C'était un mouvement de foule, verbal. On les a peut-être repoussés de façon manu militari. Force doit rester à la loi, dit-on », ajoute Jacky Ancel, craignant peu les suites que peuvent occasionner ce genre d'événements. « Ils vont reprendre leurs esprits », ose croire le directeur de la sécurité, qui appelle à la vigilance avant le derby contre l'AS Nancy-Lorraine, à la fin du mois.
Hier soir, aucune interpellation n'a eu lieu. Néanmoins, la police « va exploiter les vidéos pour voir quels étaient les meneurs. Les suites seront certainement judiciaires ». Le club mosellan, qui a connu pareille mésaventure lors de son 2000e match en Ligue 1 contre Troyes au printemps 2006, risque une amende, voire une suspension de terrain, au moins avec sursis. Du côté des acteurs, Stéphane Cassard, héroïque dans le but strasbourgeois, avoue sa frayeur. « En quinze ans de carrière, je n'ai jamais connu ça », confie le gardien alsacien, « bombardé de cailloux » lorsqu'il s'est retrouvé adossé au Kop messin de la tribune Ouest. « Ce n'est pas rendre service à leur club. Il faut prendre des sanctions, comme en Angleterre, et bannir certains. Ils n'ont rien à faire dans un stade de foot. Ce n'est pas bon pour notre sport », peste Cassard, qui a alerté un arbitre « pas trop réceptif ».
« A un moment donné, j'ai eu peur », avoue Francis De Taddeo qui, au coup de sifflet final, a rendu hommage au hommes du service de sécurité qui ont permis à la rencontre d'aller à son terme. « Ce n'était pas évident. »
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