Serhat a écrit:
bah la DNCG oeuvre déjà dans ces divisions là, non ?
Elle peut toujours encadrer les masses salariales
La DNCG ne sanctionne pas les pertes, mais le fait qu'elles ne soient pas assumées. Tant que l'actionnaire a les fonds en début de saison et respecte ses engagements, alors pas de souci.
Huisgonde a écrit:
Voilà. Rien n'oblige les sommes folles, c'est juste systémique et ça tue des clubs qui veulent flamber un peu trop en pensant que c'est la solution magique.
C'est en quelque sorte le système qui oblige les sommes folles, car en l'absence de règle collective, c'est la course aux risques plus ou moins calculés...
Dim a écrit:
Parce qu'effectivement, le vrai problème du National, c'est l’absence de manne financière qui soutienne des budgets toujours plus tirés vers le haut.
Coté recettes, la Ligue doit s'assurer que tous les clubs de National a de quoi financer un groupe pro correct et la vie d'un club modeste (je doute que ce soit le cas actuellement). Mais une fois que ce point est réglé, ça devient encore a mes yeux un problème de dépenses collectives excessives plutôt que de recettes. Versailles et le Red Star, je serais curieux de connaître leur masse salariale l'an passé, ca devait etre n'importe quoi...
Si on voulait des championnats professionnels collectivement viables (quelque soit le niveau), alors les masses salariales de tous les clubs seraient encadrées a priori, de façon a ce qu'il n'y ait plus la tentation de promotion en division supérieure par un "dumping" salarial. Tant que ca n'existera pas, on pourra augmenter les recettes comme on voudra, ce sera toujours absorbé par l'augmentation parallèle des salaires, de façon pratiquement mécanique. Quelque soit le niveau des recettes, les clubs pressés seront toujours tentés d'en utiliser 80%, 90%, ou même la totalité et plus encore, afin d'augmenter leurs chances d’être promus en fin de saison.
Apparemment, l'UEFA vise un seuil de
70% des ressources consacrées aux salaires en 2025, et c'est un
chiffre qui est aussi utilisé par la DNCG depuis 2022. Ce serait un bon début si c’était vraiment appliqué
(si je comprends bien le document de la DNCG, si un club dépasse les 70%, alors il doit simplement présenter des fonds propres suffisants pour que ca passe...). En 2021-2022, en Ligue 2, il n'y avait que 7 clubs sous la barre des 70% (dont Malherbe

). Même appliqué strictement, ca n’empêcherait donc pas les déficits de plusieurs millions d'euros, mais au moins ca éviterait les cas comme Valenciennes ou Sochaux
(ou Auxerre et Le Havre, qui sont finalement montés, donc on n'en parle pas), dont les propriétaires ont joué avec l'existence de leurs clubs pour tenter la montée.
En 2021, Caiazo, le seul président qui a publiquement essayé d'astreindre un club a une certaine discipline en la matière, plaidait pour un taux maximum de masse salariale sur recettes de 50 ou 60%. Et quand tu reprends les chiffres de la Ligue 2 en 2021-2022, pour que le Stade Malherbe soit a l’équilibre hors transfert, il aurait fallu diviser par 2 la masse salariale et qu'elle ne représente donc plus qu'a peine plus de 30% des recettes... (un chiffre qui correspond assez a la réalité des autres clubs de L2 cette saison la). Donc même avec un salary cap a 50% des recettes, la plupart des clubs de Ligue 2, y compris Malherbe, reste déficitaire. Y'a de la marge quoi... Sans même parler du National...
L'autre solution, c'est celle du rugby, avec
une limite fixe de masse salariale pour tous les clubs. Mais bon dans un pays dont le foot de haut niveau ne semble exister qu'a travers le PSG, c'est inenvisageable.