l exile a écrit:
Faut dire aussi que les pauvres ce n'est plus ce que c'était.
Salauds de pauvres !
Cela dit, classes populaires et indigents ou lumpen n'ont rien à voir.
Ça, me fait penser à quand j'étais délégué à la reconquête des classes populaires (à ma demande) et à la politique de la ville (ça, c'était pas mon idée) au PS du Calvados. Je sais, je me suis longtemps fourvoyé. J'organisais des débats, des conférences, des groupes de travail, etc, et même des distributions de tracts à l'entrée des matchs du SMC. Je me suis aperçu au bout d'un moment que lorsque je parlais de "classes populaires" (ouvriers + employés selon la catégorisation officielle), soit à l'époque 52% de la population active, les militants présents issus de la bourgeoisie, ceux de la gauche du parti, les mélenchonsites en particulier, courant auquel j'appartenais, interprétaient "pouilleux, pauvre types, SDF, illettrés, consanguins, bouseux, etc."
Autant dire que je ne suis pas surpris si aujourd'hui les classes populaires ont déserté le PS (et le PCF). C'est rare que les gens votent durablement pour des gens qui les considèrent comme de la merde, même si une partie de ces gens pensent que pour faire partie de l'Empire du Bien il faut éprouver, ou au moins exprimer, de la compassion pour la merde en question. Au bout d'un moment, même les plus lents d'esprits se rendent comptent du mépris dans lequel on les tient.