Je grenouille malheureusement beaucoup (trop à mon goût) dans les milieux petit bourgeois, c'est-à-dire les classes moyennes (boulot, voisinage, famille).
S'il ne faut évidemment pas généraliser, le raciste rampant, voir parfois clairement affiché est bien présent. Petits exemples récents de ma vie quatidienne (ou bien vie ma vie de bourgeois entre paris et la savoie) :
- au boulot, à Paris : mon chef (de droite), "tu le crois ça, L'Richos, y a que des arabes de villetaneuse qui ont répondu à ma proposition de stage Bac +5. Je fais quoi, moi, avec CA ?!"
- mon voisin (de droite), au demeurant bon pote de picole, pas plus tard que le mois dernier : "bon; là j'en peux plus : je retire Bob (son fils) du centre de loisir de Chambé le haut [ndmoi : banlieue hautement graignos, bien sûr] !""Ben pourquoi ?"(ça c'était ma douce)"y a trop d'arabes"
- dans ma famille, né dans les années 40 : "tu ne sais pas ? ils ont logé GRATOS des ROUMAINS à l'hôtel de notre bled [ndmoi : banlieue aisée de Caen] !! Déjà qu'avec les nouveaux HLM [ndmoi : en fait des maisons jumelées entre 500 et 900 € le mois...], ça a attiré quelques familles arabes [ndmoi encore : environ 2]...""ce serait pas un poil raciste", que je fais, "non, non, j'ai voté pour la liste avec un noir aux municipales"
- ma baby-sitter, la conquantaine : "ah ça non, moi je ne vais pas au marché de chambéry-le-haut, y a QUE des arabes [ndmoi : ce qui est farpaitement la vérité vraie... et alors ?]""certes, mais c'est plutôt une ambiance sympa, c'est pas cher...""oui, mais là, moi les arabes, je peux pas..."
- des belges croisés en chambre d'hôtes "j'ai beua me forcer [vriament?], moi, les arabes, je peux pas y voir"
Je continue, simplet ?
Evidemment, j'en passe, et des plus choquantes. C'est ceux qui me reviennent spontanément, mais des exemples d'intolérence, j'en ai quasi tous les jours.
La lutte contre le racisme et les discriminations, c'est un combat quotidien (un peu comme l'environnement), mais celui-là, on n'est malheureusement pas en passe de le gagner avec Sarko-Guéno au pouvoir.
_________________ [...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.
Dernière édition par L'Richos le 02 Juil 2009 15:57, édité 1 fois.
|