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Fabien Mercadal (l'entraîneur du SM Caen ) : « Ce n’est plus de la frustration. Me concernant, c’est le terme exaspération qui me vient. On fait une première mi-temps cohérente, en gênant bien Montpellier, en étant plutôt bien positionné. Mais j’ai l’impression qu’on ne croit pas assez en ce que l’on fait, en tout cas pas assez longtemps. J’ai senti dès la mi-temps que c’était en train de s’étioler. Au moindre grain de sable, on explose... Il y a un manque de confiance dû à notre classement et à nos derniers résultats. A l’image de ce second but qui concernent deux joueurs loin d’être mauvais mais qui manquent de confiance, comme les autres. On le sent. Pour moi, il faut que l’on croit plus en ce que l’on fait. Si on est un peu plus patients, ça pourra tourner. Un match, surtout avec une équipe comme la nôtre, il peut tourner à la 85e ou à la 90e minute. Il faut être plus solides, plus longtemps, que l’on ouvre pas le match trop tôt. Là-dessus, on n’a pas répondu présent. En termes d’attitude générale, c’est correct. Mais nous, on doit être parfaits.
La question, elle est là. On ne croit pas assez en nous, c’est certain. Il faut qu’on règle ce problème, autrement on va avoir d’autres déconvenues. Sur vingt minutes, voire un peu plus, on montre qu’on peut exister dans ce championnat, mais c’est trop peu. Le tournant, c’est le but. Les deux buts, ils ne sont pas loin d’être risibles... Ca nous fait mal. Et comme la tête a déjà pris pas mal de coups, c’était sans doute celui de trop.
J’en veux à nous tous. Dans ces moments-là, les faibles disent que c’est la faute des autres. Les costauds, ils s’approprient ce qu’il se passe. J’ai une grande part de responsabilité là-dedans et les joueurs aussi. Les garçons avaient bien récupéré, je ne mettrai pas ça sur le compte de la fatigue.
Ca arrive souvent (que ceux qui sont derrière perdent). Pour réaliser une bonne opération, il faut gagner des matches. Il faut arrêter de se regarder le nombril. La tête, elle est déjà à l’envers. Si tu ne gagnes pas des matches, tu ne te maintiendras pas. Ce n’est pas en regardant les autres qu’on va se sauver. »