Malheureusement, babo, le coton ne se mange pas.
Tu parles toujours de tradition/obscurantisme vs science. C'est totalement réducteur. Il faut savoir évoluer, sans forcément tirer un trait sur le bonnes pratiques et les intelligences passées (sinon, ce serait un peu présomptueux, non ?).
Traditionnellement, l'agriculture n'avait absolument pas accès aux méthodes utilisées à 100 km du village. Aujourd'hui, de nombreuses méthodes agricoles sont connues et échangées qui permettent d'améliorer les rendements sans produits pétroliers et sans OGM. Je pense aux engrais naturelles, aux pesticides naturels qui, utilisés intelligemment, réduisent les risques d'attaque, tout en limitant les impacts sur l'environnement. Malheureusement pour les industriels, on en trouve dans la nature, bien sûr, c'est embêtant. Donc on les interdis, comme la roténone (à utiliser avec parcimonie, c'est clair !).
Des semences endémiques et rustiques répondent aux problématiques particulières aux quelles les OGM croient être les seuls à pouvoir répondre.
Ex : le maïs, à l'origine, n'a besoin que de très peu d'eau (il est originaire du Mexique, et pas seulement du Chiapas) ; il peut être jaune, bien-sûr, mais aussi vert, rouge ou noir. Aujourd'hui, pour répondre à la standardisation du Maïs F1 à travers le monde qui nécessite énormément d'eau et qui est désespéremment jaune, les fabriquants d'OGM nous disent : "Nous allons fabriquer un Maïs qui a besoin de moins d'eau, et vous verrez, si le marketing nous le demande, nous en fabriquerons de toutes les couleurs." Uhuh
En fait, je ne suis pas forcément contre la science transgénique, mais je dis : ne serait-il pas intelligent de regarder si des semences naturelles ne répondent pas déjà à bon nombre de problèmes dans certaines région (manque d'eau, attaques d'insectes, de champignons, de maladies...) ? Nous avons l'avantage de pouvoir aujourd'hui nous échanger les meilleures pratiques adaptées à nos conditions, ce qui n'était pas le cas dans l'ancien temps... "traditionnel".
Regardons nos vrais besoins (qui peuvent être médicaux, par exemple), arrêtons de faire confiance à ceux qui veulent toujours plus de fric, relocalisons les productions (notamment vivrières), analysons nos vrais besoins et ENSUITE seulement lançons des recherches pour le complément en mettant le paquet pour vérifier, de manière totalement indépendante (donc publique, donc budget, donc impôts, faut pas se leurrer), les effets à court, moyen et long termes de ces produits transgéniques sur la santé, l'environnement (i.e. sommes-nous certains de leur non prolifération ?), sur la diversité des éspèces...
Bref, les grandes idées pour alimenter la planète, ok, mais ce ne sont pas ceux qui produisent et distribuent les OGM aujourd'hui qui peuvent les porter. Au contraire. C'est pourquoi tu te trompes de combat car tu n'as pas les bons alliés.
Pour les OGM par chez nous, je te parle de l'Europe qui, par exemple,
veut lever l'interdiction de la culture du maïs OGM (j'ai pris ce lien au pif, hein). La plupart des pays s'y opposent, en effet, mais certains seraient prêts à y aller franco, apparemment (Royaume-Uni, Pays-Bas, Suède, Finlande et Estonie).
Rassure-toi, les lobbies de tes amis distributeurs d'OGM sont si fort à Bruxelles qu'ils perviendront à leurs fins, je n'en ai aucun doute.
Sur ce, je vais bouffer mon sandwich pas bio.