le retour de le Natza a écrit:
Je vois pas ce que tous vous avez contre Marseille...enfin, je suis pas grand club pour un sou mais entre les 4 supposés gros c'est celui qui me cause le moins d'ulcères, peut-être avec Bordeaux, mais qui a moins le côté hilarant zone de Marseille.
Il y a quand même rien de moins glamour qu'un titre de Lyon, rien de plus droite décomplexée qu'un titre du PSG ni rien de plus voileux studieux centre droit qu'un titre de Bordeaux...Je dis pas que l'OM c'est bien, je dis que c'est celui qui m'indispose le moins, bien que je déplore l'éviction de leur président précédent qui était journaliste-facteur noir et communiste, c'était quand même la vista.
L'hégémonie marseillaise des années 1988-1993 a laissé des traces indélébiles sur ma pauvre petite âme sensible. Je ne dis pas que cette équipe ne m'a jamais enthousiasmé, loin de là même. Je crois que le plus grand match de coupe d'Europe qu'il m'ait été donné de visionner, après Caen-Saragosse, fut le Marseille-Benfica de 1990. Bordel, mais Francescoli, quoi !!
J'étais malheureux comme une pierre le soir du 29 mai 1991, et heureux comme un gosse celui du 26 mai 1993. Il est vrai qu'à l'époque, on baignait dans le culte nostalgique de l'épopée des Verts, à qui il fallait trouver le successeur qui saurait enfin vaincre le signe indien. C'est la raison pour laquelle, en général, on supportait indistinctement tous les clubs français engagés en coupe d'Europe, ce qui n'est plus guère le cas actuellement. Pour ma part, j'ai conservé cette propension un peu désuète.
Après, les sentiments d'attachement sont forcément plus complexes que les étiquettes avec lesquelles tu affubles nos "grands clubs" hexagonaux. Par exemple, je suis très peiné de voir l'évolution d'un club comme le PSG, tant au niveau d'une frange importante des supporters, dont j'exècre au plus haut point les attitudes et les valeurs véhiculées, qu'au niveau des résultats. Il faut dire que je me suis éveillé footballistiquement avec ce club au début des 80's, notamment lors des deux épopées de coupe de France 82-83. Je reste à jamais marqué par mes premières idoles que furent Dahleb, Rocheteau, Susic, Fernandez...J'ai également vibré aux exploits du début des 90's, quand le Real et le Barça étaient systématiquement dominés par un PSG au jeu flamboyant.
A l'inverse, j'ai plutôt de la sympathie pour la ferveur populaire que suscite l'OM, avec tout le folklore qu'il y a autour, ainsi que le métissage et l'ambiance qui existent côté tribune. Mais bon, comme le note Jarvis, le contexte médiatico-sportif autour de ce club est vraiment insupportable, à tous les sens du terme, ce qui signifie que je ne parviens décidément pas à supporter le club phocéen, dont la domination se transforme en arrogance.
Tout ça reste irrationnel, mais c'est bien le propre des passions.
Ah oui, pardon, le HAC=enculés.