graham a écrit:
Abidbol a écrit:
J'ai au contraire l'impression que le choix de Joly permet une offre politique plus large que Hulot. Hulot c'est un Waechter médiatique, qui aurait recroquevillé EELV sur des verts exclusivement portés par la défense du hamster de la plaine d'Alsace.
{En réponse à FDM}
Lorsque Waechter était à la tête des Verts, ils faisaient des scores importants. C'est avec la prise de pouvoir de Voynet (qui à l'époque me réjouissait) que les choses se sont gâtées, pour la bonne raison à mon avis que l'écologie est quasiment devenue un sujet secondaire (ou plutôt un sujet parmi d'autres) des campagnes électorales des Verts.
D'ailleurs, la dernière fois que j'ai voté écolo, c'était à cette époque là, pour les européennes.
Quand Waechter était à la tête des Verts, ils avaient obtenu 3,8 % à la présidentielle 1988 et 10,6 % aux européennes 1989. Depuis, les Verts et EE ont dépassé ces scores, en 2002 (5,3 %) et 2009 (16,3 %).
Mais que soit Waechter, Voynet, Mamère ou Tartempion, on sait bien que les écologistes réalisent leurs meilleurs scores lors des élections où s'affrontent des listes, réparties à la proportionnelle, des scrutins qui n'ont pas une grande importance aux yeux des Français et qui sont marqués par une très forte abstention (plus de 50 % maintenant), c'est-à-dire les européennes et les régionales. Et qu'inversement, ils se rétament dans des compétitions où la personnalité du candidat joue beaucoup plus, où le scrutin majoritaire fait sa loi, des compétitions qui passionnent plus les Français et qui voient une abstention moins conséquente, c'est-à-dire la présidentielle et les législatives. Quant aux municipales, elles se situent à mi-chemin de ces deux grandes catégories d'élections.
Tout ça pour dire que, Joly ou Hulot comme porte-drapeau, les écologistes auront toujours du mal à dépasser la barre des 5 %. Je me souviens d'un sondage posté par STB : il nous indiquait qu'une écrasante majorité des Français préférait Hulot à Joly, mais en terme d'intentions de votes (ce qui compte avant tout) l'écart n'était que de 1 ou 1,5 %.
Récemment, ils se trouvaient même à égalité selon l'IFOP. Ce n'est pas comme si l'une faisait 6-7 % et l'autre 15 %, dans la perspective de négocier avec le PS un maximum de circonscriptions.
Les écologistes de tout poil sont incompatibles avec la présidentielle, c'est comme ça. Hulot paraît certes moins dogmatique, plus ouvert à la discussion, mais franchement c'est secondaire. Pas plus que Joly, il ne répond à ce que je pense être les aspirations du peuple. Car, à mon avis, les thèmes socio-économiques seront déterminants lors de la campagne 2012. Or, dans les médias (en interne je ne sais pas), les écologistes abordent rarement ces questions. Par exemple, quelle est leur position vis-à-vis de la dette de la Grèce ? Eux qui sont de fervents défenseurs de la construction européenne. Que proposent-ils face à la crise économique, le chômage, la rigueur budgétaire, etc ? "Simplement" la reconversion écologique de l'économie ? Pourquoi pas, mais dans ce cas il faudrait développer ce concept dans les médias plus souvent.