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Je suis en train de lire Alias Caracala de D.Cordier. Pour résumer, il s agit d' un journal ( reconstitué ) de Cordier (plus tard marchand d'art), jeune maurassien en 1940, passé à la France Libre des Istres et qui devient secrétaire de J. Moulin à Lyon en 42. C est un pavé, mais qui se lit comme du petit lait. Je le conseille pour le style et pour le témoignage sur la complexité d'une époque. Maintenant, il ne reste plus qu à parier sur le nombre de lignes qu écrira notre Henri Amouroux de Le Forum en réponse à cette suggestion littéraire.

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Make Le Forum great again !

Ouh, le vilain coup de pied de l'âne !

Cordier a écrit des bouquins précieux pour restituer l'ambiance de ce que fut la Résistance intérieure autour de Jean Moulin. Je conseille également le livre qu'avait écrit le très gaulliste Jacques Baumel, Résister, qui a retranscrit à merveille son expérience clandestine au cœur des mouvements issus de la "zone libre", et les tiraillements qui les traversèrent, notamment autour de l'incontournable figure d'Henri Frenay (autre droitard pur et dur de la Résistance), leader du mouvement Combat.

Sinon, pour en revenir au dernier ouvrage d'Audouin-Rouzeau, la réflexion sur la rupture des seuils de la violence infligée au cours du premier conflit mondial est toujours aussi pertinente. Elle affleurait déjà nettement dans l'ouvrage qui fit date en 2000 : 14-18, retrouver la guerre.
Le cas des gaz de combat est particulièrement intéressant, dans la mesure où c'est une "réelle invention" de 14-18 et que cette forme de violence paroxysmique n'eut que très peu de postérité. Les états majors de l'époque furent d'ailleurs assez révulsés par une arme qu'ils jugeaient pour le moins non conventionnelle et contraire à tous les codes éthiques (qui volèrent de toutes façons en éclat durant ce conflit). Cette arme ne fut réutilisée que très ponctuellement au cours du XXe siècle : en 1924-1925 par les Espagnols au Maroc ; en 1935-1936 lors de l'invasion fasciste de l'Ethiopie et en 1991 par l'armée de Saddam Hussein contre les Kurdes.
Evidemment, le gaz joua un rôle central dans la Shoah (mais non exclusif, contrairement aux idées parfois reçues), sorte d'aboutissement de la violence donnée à autrui dans un cadre institutionnel.

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L'histoire n'est pas la science du passé, mais la science des hommes dans le temps.

De retour de Noël, tout gonflé et vaseux, plus heureux de ma goinfrerie spirituelle qu'alimentaire.

La fantasy savoureuse dont je vous parlâte (hmm?), c'est Aquasilva de Mrs Bishop. C'est à la fois de l'aventure et du baroque, les 3/4 du bouquin se déroule dans une une ville fascinante où la magie est subtile et plus proche du rêve qui façonne la réalité. C'est passionnant et très bien écrit (même si c'est traduit => fonce, Martin !).

Un peu de SF pur-jus du meilleur goût : Le regard des furies de l'espagnol Javier Negrete. C'est du Bordage (version Guerriers du silence, qui m'a bien plu) en moins dilué et finalement beaucoup mieux. Première incursion dans la biographie de l'auteur hispanique, et c'est un coup de maître. Un excellent conteur, avec une intrigue passionnante et des décors science-fictifs qui font rééllement voyager. Tout juste peut-on lui reprocher un brin de didactisme par moment du fait du débordement de son excédent de culture hélvétique et des détails parfois peu utiles, mais toujours intéressants pour un anti-oligonien (= un intellectuel). Heureux, je suis. Du coup Le mythe d'Eyr, j'ai acquis (une uchronie mettant Alexand-le-G. en scène).

Je suis en réussite, en ce moment, peu de ratés. Du coup, je vais peut-être suivre les conseils de Dio, avec Ken Bruen, histoire de jouer ma chance . Mais ce sera après quelques nouvelles de Lucius Shepard.

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[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.

Pour les Bruen, préfère le cycle Jack Taylor et dans l'ordre. Tiens, d'ailleurs, le Grand Prix de la Littérature Policière catégorie roman étranger a été décerné à la main droite du diable, l'avant dernière aventure du jack.

Je profite de cette semaine pour m'enfiler un bouquin classé dans la catégorie "faut que je le lise mais j'trouve pas l'temps", bref, j'suis avec Le Dahlia Noir d'Ellroy dont je n'ai lu pour le moment que l'American Tabloid.

Rien à dire, c'est nickel, l'adaptation m'avait laissé un goût de bâclé, mais quand c'est Ellroy, ça prend aux tripes.

Dans l'roman noir, j'ai jamais plongé dans la catégorie suspense. ALors j'ai décidé d'enchainer avec Shutter Island de Dennis Lehane, a priori une valeur sure.

Pour les français, à la faveur du dernier podcast de cercle polar, j'ai découvert Franck Thilliez, mais je ne sais pas ce que ça vaut. A priori c'est ambiance glauque à la 8mm de Joel Schumacher ce qui serait pas pour me déplaire, mais je ne sais pas comment c'est édité, bref, je vais me laisser tenter.

Je possède l'adaptation bayday dans la collection Casterman/Rivage Noir, c'est très bon même sous ce format donc en bouquin il doit pas y avoir de problème.

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« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.

Ouais, j'avais tej un oeil sur cette collec et d'ailleurs les habits noirs en ont beaucoup parlé dans leur podcast, a priori, ça tient la route comme adaptation. Ceci dit, pour Shutter Island, il est, semble t-il, préférable de s'envoyer d'abord le bouquin plus subtile (ce que le format de la bayday rend plus compliqué) à amener la résolution/twist.

Mais à l'occas', j'vais me mettre dans cette collec Casterman/Rivage noir, surement une bonne entrée pour moi en la matière.

En la lisant je savais que je me ruinais un bouquin bien supérieur mais des fois on en fait qu'à sa tête...

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« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
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Fais gaffe si tu parle de Casterman, on va être obligé de t'abattre comme tu nous l'as demandé.

J'avais lu Cul de sac de Douglas Kennedy, ça m'avait bien plu. Quelqu'un a lu d'autres bouquins de lui ?

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ampli-reglage de la vis de tension de surface de la grille d'une anode comme la phase bias, obligé en tension tout autant que comme mécaniques de transport-déroulement de bande

Non mais je sais qu'il est grand prix du figaro magazine par contre

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« Les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons. »
Влади́мир Ильи́ч Улья́нов
This is such a mind fuck.

Moi aussi j'adore les smileys.

Connard.

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ampli-reglage de la vis de tension de surface de la grille d'une anode comme la phase bias, obligé en tension tout autant que comme mécaniques de transport-déroulement de bande

J'en ai lu pas mal. J'aime bien, c'est assez barré mais on se laisse facilement emporter par la narration.

J'avais notamment apprécié "Les désarrois de Ned Allen" : je l'ai lu il y a un moment mais l'histoire c'est un commercial winner (qui bosse dans la pub d'ailleurs) qui sombre totalement et se retrouve malgré lui emporté dans des affaires chelou.

Dans la série Thriller Américain (j'apprécie beaucoup Lehanne et Ellroy cités précédemment), j'ai dévoré tout cru les romans de James Lee Burke.
C'est d'un de ses romans dont Tavernier a tiré son adaptation de "dans la brume électrique". C'est vraiment excellent selon mon humble avis pour les amateurs de ce style et y en a toute une série aussi bons les uns que les autres

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la classe française est éternelle

Alors là je dis oui, oui et oui (pour les trois auteurs cités).
Shutter Island est excellent, le Dalhia noir est excellent, et les brumes électriques sont un des Burke que je dois absolument lire (mais, par exemple, Black Cherry Blues est très bon).
Burke, c'est bon, lisez-en.
D'ailleurs Taïbo II aussi. Maintenant !

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[...] si j’étais médecin et que je sauve la vie à quelqu’un, et que ce quelqu’un à son réveil se mette à remercier Jésus, j’aurais envie de lui enfoncer une paire de forceps dans le cul en lui conseillant de demander à Jésus de venir les lui enlever.

Je viens de lire pour la troisième fois (en quinze ans quand même) "Maria Repulica" d'Augustin Gomez-Arcos. La première fois c'était mon Prof d'Histoire des idées politiques à la fac qui nous l'avait fait lire dans le cadre d'un enseignement sur les dictatures du XXème siècle dans la littérature.

Il y est question du franquisme, de la religion et du totalitarisme sous toutes ses formes. C'est un roman très engagé, violent, qui vire parfois au délire mais qui reste magnifique et est sûrement un de ceux qui m'a le plus marqué.

Je vous le conseille mais pas pour rigoler.

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Kikapété de platine