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Notes OF :
Dans un match face à une équipe joueuse du top 5, il était l’heure de savoir si le SM Caen était capable d’augmenter le son pour proposer une mélodie plus entraînante à ses supporters. Dominé par un Orléans un ton au-dessus de lui, vendredi 17 octobre 2025, mené (1-0, 30’) et proche de la rupture sur deux contres (32’, 43’) puis une frappe (58’), Malherbe n’a pas apporté la réponse attendue hier soir. Longtemps incapable de se montrer dangereuse, l’équipe de Maxime d’Ornano est restée en retrait, avec un Diakité inexistant en pointe. Le SM Caen n’a pas su se créer de vraies occasions franches et Orléans a assez logiquement pris la fuite sur une frappe de Lallias, esseulé dans la surface (2-0, 70’). Il est enfin sorti de sa torpeur sur une frappe de Dali-Amar (84’) puis un but de la tête de Gnanduillet (2-1, 85’), mais il était un peu tard…
MANDRÉA (5 sur 10). Impuissant sur la belle frappe enroulée d’El Khoumisti sur l’ouverture du score (30’), le portier algérien a évité le pire deux minutes plus tard, en sortant bien à la limite de sa surface pour empêcher Bozkurt de marquer en intervenant de la main devant lui. Régulièrement sollicité au pied, il a plutôt été performant dans ce domaine en première période. Légèrement avancé, il est lobé par la reprise de Lallias (2-0, 70’).
HENRY (4). Auteur d’un bon premier quart d’heure, notamment dans les duels et le pressing dans le camp adverse, le latéral droit est trop vite retombé dans ses travers défensifs. Sur l’ouverture du score adverse, il tarde trop à dégager, est contré et cela permet à Orléans d’effectuer une récupération haute pour aller trouver le chemin des filets. À l’image de son équipe, il a manqué d’allant par la suite.
GOMES (4). Sérieux et appliqué, il a été peu pris en défaut dans les duels en première période. Mais la défense centrale dont il fait partie n’a pas toujours bien géré la profondeur, jouant parfois à tort le hors-jeu. Auteur d’un très joli sauvetage devant son but sur un tacle aérien (70’), il n’est pas le défenseur à blâmer le plus sur cette rencontre.
MORANTE (3). Sa mauvaise appréciation de la profondeur (3’) a malheureusement donné le ton de sa soirée. Pour son retour en National, près de deux mois après sa dernière apparition dans le groupe et titularisation face à Versailles (0-2) fin août, Léandro Morante aura globalement manqué de sérénité. Il est aussi et surtout impliqué sur l’ouverture du score : sorti à contretemps au devant d’El Khoumisti, il a été éliminé bien trop facilement par le contrôle orienté du buteur orléanais (30’). Au retour des vestiaires, il s’est bien élevé dans les airs sur un centre de Mazié, mais sa tête a été captée par Jan. Remplacé par DALI-AMAR (63’), à l’influence trop faible, en dehors de sa frappe dangereuse en fin de rencontre (84’).
ETUIN (4). On ne l’avait pas vu centrer autant sur une mi-temps depuis longtemps. Mais lors du premier acte, ses tentatives de transmission vers la surface adverse ont manqué d’inspiration, étant parfois bien trop facilement lues par les défenseurs orléanais. Il a déployé son énergie de façon un peu plus juste après le repos. Remplacé par Armand GNANDUILLET (73’), qui a probablement inscrit son premier but sous le maillot caennais. Les images laissent place au doute, mais la tête bien sentie de l’avant-centre a en tout cas rebondi sur la barre avant de descendre vers le but. Une apparition positive, enfin.
M’VILA (5). Le capitaine caennais avait à ses côtés Dieudonné Gaucho pour la première fois de la saison. À deux devant la défense, l’ancien international français a effectué quelques bons retours défensifs (3’), distribué le jeu de temps à autre mais a aussi parfois manqué d’impact. En seconde période, il a eu le mérite de ne rien lâcher, de tenter de faire relever la tête à tout le monde et il est proche du ballon sur la réduction du score (85’).
GAUCHO (6). On avait eu un Dieudonné Gaucho très dominant jusque-là en défense centrale. On a vu pour la première fois l’Ivoirien dans l’entrejeu. L’impression est globalement restée la même : dans sa capacité à sentir les coups, à gagner des duels, à dominer athlétiquement son sujet ou à faire gagner du terrain à son équipe avec le ballon, il a été le meilleur Caennais de la première période. Replacé en défense centrale après l’heure de jeu, il a également fait son travail très proprement dans cette position. Exemplaire, dans la lignée de ce que l’on voit depuis le début de la saison.
HAFID (4). Dans son rôle de dynamiteur, le Cherbourgeois a vite provoqué son adversaire direct par ses dribbles. Il a parfois été frustré de voir ses centres ne pas être exploités par ses partenaires (11’, 14’). Son influence s’est trop vite réduite sur le plan offensif, au sein d’une équipe qui a eu toutes les peines du monde à effectuer des enchaînements positifs. Remplacé par LABONNE (73’), qui a tenté d’apporter le danger dans le couloir droit.
RAJOT (3). Installé en deuxième attaquant sur le plan défensif, en soutien de Diakité avec le ballon, le gaucher a assuré quelques bonnes relations techniques vers l’avant (29’). Mais à la pause, son bilan était bien trop neutre pour un joueur censé diriger le jeu et trouver les ouvertures vers l’avant pour les trois joueurs de vitesse qui l’entourent (Hafid, Diakité, Mazié). Encore plus en retrait après le repos, il a été remplacé par MILLINER (73’), auteur d’une entrée discrète.
MAZIÉ (3). Longtemps très discret, l’ailier a signé la première frappe cadrée de son équipe, trop centrée pour inquiéter le portier adverse (20’). Quand il a été bien servi pour la première fois près du but orléanais, il a manqué son contrôle alors que le genre de un contre un dont il raffole se présentait à lui (39’). Laissé sur le terrain jusqu’au coup de sifflet final, le joueur offensif n’a pas apporté la plus-value espérée pour tenter de revenir au score.
DIAKITÉ (3). Après avoir évolué aux côtés de Gnanduillet face au Puy, l’habituel ailier a cette fois-ci joué seul en pointe. Dans cette position, il a mis un certain temps à trouver ses repères, oubliant parfois de prendre la profondeur. Il s’est créé la seule véritable opportunité caennaise de la première période, mais sa frappe puissante du droit a fui le cadre (35’). Remplacé par BOTELLA (63’), visiblement trop juste pour débuter après avoir soigné une contracture jusqu’en début de semaine. L’attaquant n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent, lors d’une soirée à vite oublier sur le plan collectif avant la réception du leader, le FC Rouen, dès mardi 21 octobre 2025 (20 h).
_________________ Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.
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