oligone a écrit:
4) Se victimiser comme il vous plaît de le faire est particulièrement gonflant.
Bien sûr les conditions de travail ont évolué - comme pour bcp d'autres. Une des choses qui à mon sens a le plus évolué : le prof n'est plus respecté est "admiré" et respecté comme auparavant. Et pourtant la profession mérite tout notre respect. J'ai bien dit la profession. De par mon expérience (je délaisse les chiffres et statistiques) je les trouve consciencieux et motivés. Ce qui, je pense, doit être le cas de la - grande - majorité.
Il n'en reste pas moins que, par crise de corporatisme aiguë à chaque rentrée, comme les agents de la RATP ou de la SNCF, vous vous plaignez outremesure. Quand d'autres "populations" ont de véritables raisons de se plaidre, c'est un peu dur à avaler. La sécurité de l'emploi, ce n'est pas rien que je sache. Et comme le disait justement Sylvio en ouverture de son topic, si un prof le souhaite, il fait ses 22 heures hebdomaires, profite de ses 4 mois de congé (vacances d'été + les autres congés), et basta.
Vos syndicats, qui vous représentent, sont sclérosés et bcp bcp trop politisés. C'est dommage pour tout le monde.
Je ne me suis jamais posé en victime : les vraies victimes, ce sont les élèves. Tous les jours, mon seul objectif est de les faire progresser, tous, sans exception, même si certains sont casse-couilles.
Et puis, stp, arrête avec tes histoires de "les profs ne sont plus respectés", connerie lamentable. Par rapport à quoi te bases-tu pour dire ça ? Ah oui, c'est vrai dans les années 60, "personne ne bronchait", est-ce une raison pour dire que les élèves respectaient leur prof ? Non, ils le craignaient, la nuance est de taille. Or, à cette époque, il existait ce que l'on appelait des "chahuts" monumentaux : à force de compresser toutes ces petites têtes blondes, le bouchon finissait par exploser (le chahut final étant, en quelque sorte Mai 68 qui mit fin à ce dramatique "dressage", qui n'était en aucun cas de "l'éducation").
Et puis, c'était très facile à l'époque de tenir une classe : les fils de paysans ou d'ouvriers n'allaient dans 95 % que jusqu'au "certif'", tandis que pour les fauteurs de trouble, c'était simple : c'était la porte et puis basta ! Mais quelle importance ? Il y avait le plein emploi, on pouvait se permettre de lâcher les brebis galeuses dans la nature. Aujourd'hui, nous devons garder tout le monde jusqu'à 16 ans, quoiqu'il arrive : c'est évidemment plus dur à gérer.
En outre, l'immense majorité des profs se font respecter par l'immense majorité des élèves (je te promets que si l'on pouvait faire un sondage il serait éloquent), et ce, grâce à leur charisme ou à leurs méthodes tout simplement.
Sur le corporatisme, ça te désole que l'on puisse se serrer un minimum les coudes ? Ah oui, toi ta société idéale, c'est le chacun pour sa gueule !
Et ça, c'est dommage pour tout le monde.