
Vincent Bessat : « On est dans notre bulle »Le gaucher polyvalent du SM Caen, heureux d’enchaîner après avoir souffert de pépins physiques en début de saison, a assuré en conférence de presse que les remous internes du club n’altèrent pas l’état d’esprit du groupe.
Depuis quelques matches, Vincent Bessat enchaîne les matches avec le SM Caen et « touche du bois » pour que la malchance ne le rattrape pas. Il confiait à la mi-saison vivre la « pire saison de (s) a carrière » mais se relève, doucement, pour boucler l’année à 26 matches « pour limiter la casse » . Il assure aussi que le groupe n’est pas perturbé par ce qui se passe en interne, concerné par la mission maintien.
Comment vous sentez-vous, dans cette semaine à trois matches ?
Physiquement, je me sens bien ! J’enchaîne, ça fait du bien, je touche du bois. La semaine a été très bien gérée par le staff.
Comment abordez-vous ce déplacement, à Troyes ?
Si on gagne, c’est fini, Lille et Troyes ne reviendront jamais, et ça peut enclencher quelque chose. Il ne faut surtout pas perdre. Il faut absolument revenir avec au minimum un point, et si on peut gagner, vu que ça fait un moment, on sera bien. Troyes, c’est une équipe joueuse et c’est peut-être son défaut. À nous d’être bons dans l’impact et la façon de les gêner.
Le coach parlait d’un déclic il y a deux semaines dans la préparation du match de Toulouse, finalement reporté. L’avez-vous senti également ?
Je ne sais pas ce qui s’est passé, il y a eu une prise de conscience collective, tout le monde a élevé son niveau, son envie aussi peut-être. On a eu rapidement 35 points, il y a peut-être eu un relâchement. Dans les derniers matches, on a senti plus d’investissement. Le problème, maintenant, c’est l’offensif, ça perdure depuis le début de saison, on a beaucoup de mal sur ce plan, on se force à travailler là-dessus, mais on a retrouvé une certaine e solidité qui a fait notre force.
Vous avez enchaîné les pépins physiques en début de saison…
Oui, il y a eu une période difficile, on ne savait pas ce que j’avais, ma reprise était toujours retardée par des petits pépins. Tout va mieux, j’espère terminer la saison comme il faut. J’avais de petites élongations a minima au départ, qui me permettaient de faire l’entraînement mais pas de matches à haute intensité. Il fallait passer par du repos, de la récupération, des soins, mais on a toujours été un peu pressé pour que je revienne et tous perdu beaucoup de temps.
Troyes, c’est là-bas que vous avez marqué pour la dernière fois en Ligue 1 !
Oui ! Si je pouvais marquer encore… (rires) C’était ma première année ici. Mais j’ai reculé dans mon positionnement depuis, et je ne remonte plus au milieu (rires) . Je suis un compétiteur, j’essaye de jouer là où on met et l’important c’est que je joue et que je m’éclate. Mais défensivement, il faut encore que je progresse, à mon âge, j’ai encore une marge de progression, donc c’est cool (rires) !
Préférez-vous jouer à 4 ou à 5 défenseurs ?
Je suis formé offensif, j’aime attaquer, et j’ai plus de libertés à 5. Le coach ne nous bride pas à 4, mais on peut moins monter, sinon c’est le déséquilibre. Je regrette qu’Adama Mbengue se soit blessé, je commençais à remonter milieu gauche ! (rires) Ce sont les aléas d’une saison.
Êtes-vous frustré de ne pas plus être décisif ?
J’ai une énorme frustration, mais on joue à 4, c’est plus compliqué d’être décisif sur le plan offensif, même si j’essaye d’apporter le danger avec des centres. La priorité reste de bien défendre avant de bien attaquer malheureusement. L’année dernière, je faisais attention aux stats, mais cette année, j’essaye juste d’enchaîner. Si j’arrive à 25 matches cette saison, je limite la casse.
Quel bilan dressez-vous de votre saison ?
Il y a eu de bons matches, de moins bons. J’ai repris à des moments où je n’étais pas forcément prêt, ça restera une saison très moyenne, mais demain est un autre jour.
Pensez-vous à l’avenir, la saison prochaine ?
C’est flou, l’année prochaine, je ne sais pas si je serai là où ailleurs. Mais j’ai des agents qui travaillent pour moi et je me focalise sur le terrain. Par contre, quand la saison sera terminée, on va se poser les bonnes questions.
Dans les coulisses du club, ça bouge… Cela impacte-t-il les joueurs ?
On est dans une bulle, pour nous la priorité c’est le terrain. Pour que le club aille bien aussi, il faut le maintenir en L1. Ce qui se passe en haut aura des incidences sur nous, mais ce n’est pas à nous de le gérer.