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Quand Caen marque à l'extérieur, il gagne
Pire attaque de Ligue 1 à l'extérieur, Caen se montre paradoxalement à l'aise en déplacement. Car, quand le Stade Malherbe marque un but, il l'emporte.
Flavien Trésarrieu (avec Y.H.)
Ils ne l'apprécieront sûrement pas mais, s'ils voient un but caennais au Stadium ce samedi (20h00), les supporters toulousains pourront se dire au moins qu'ils auront assisté à quelque chose d'exceptionnel. Pour preuve, les joueurs du Stade Malherbe restent sur trois matches sans avoir marqué. Plus globalement, ils n'ont trouvé le chemin des filets que trois fois en sept déplacements cette saison. Et encore, ils ont été aidés parce que l'un d'entre eux a été inscrit, bien malgré lui, par le défenseur rennais Ramy Bensebaini (1-0, le 30 septembre). C'est donc une demi-surprise si Caen détient la pire attaque du Championnat en déplacement (à égalité avec Metz, la lanterne rouge).
Cette donne arithmétique ne suffit pas à déstabiliser la septième équipe de Ligue 1. Les Normands ne doivent pas seulement cette flatteuse position au classement à leurs performances au stade d'Ornano (16 points pris sur 27). Mais aussi à leur capacité à maximiser leur profit : quand ils marquent à l'extérieur, ils s'imposent. C'est arrivé à Rennes et à Lille (2-0, le 20 août). Ce qui leur permet d'enregistrer une moyenne d'un point par match en déplacement (contre 0,7 la saison passée).
«On essaie vraiment de jouer de la même manière à domicile et à l'extérieur»Damien Da Silva
«Honnêtement, je croyais qu'on avait marqué plus que ça, s'étonne le défenseur Damien Da Silva, seul buteur caennais à l'extérieur avec Ivan Santini. Au-delà du résultat, on arrive à faire de bonnes performances dans le jeu, contrairement à la saison passée. On essaie vraiment de jouer de la même manière à domicile et à l'extérieur. L'équipe n'a pas mis beaucoup de buts mais on n'en prend pas beaucoup non plus (16 encaissés, dont 9 hors de Normandie), ça montre qu'on est costauds.»
«Il faut qu'on trouve l'équilibre entre notre assise défensive et notre volonté de mettre un peu de folie devant, analyse l'attaquant Ronny Rodelin. Il faut savoir faire le bon geste au bon moment car on n'est pas sûr que la situation se représente. C'est encore plus flagrant à l'extérieur, tu n'as parfois qu'une occasion. Il faut qu'on passe ce cap.»
«On va à Toulouse pour gagner»
Inversement, quand l'équipe de Patrice Garande a concédé un but à l'extérieur en L1, elle s'est jusqu'ici toujours inclinée. «Ce n'est pas parce qu'on en prend un que le match est mort, refuse de croire Rodelin, l'homme en forme qui reste sur deux buts et deux passes décisives sur les quatre dernier buts du Stade Malherbe. On doit être des compétiteurs, avoir la force d'aller chercher les choses.»
Il n'empêche, Caen, équipe de tous les paradoxes, affiche aujourd'hui, avec un total de 23 points, le troisième meilleur bilan de son histoire dans l'élite. Ce qui n'est pas fait pour rassurer Toulouse, à la recherche d'un succès en L1 depuis près de deux mois (sa dernière victoire remonte au 14 octobre contre Amiens (1-0). «Ça ne change rien, balaie Damien Da Silva. On y va pour gagner. On sait que ça dépend beaucoup de nous. A chaque fois qu'on répond présent, on a souvent des points. Dans le cas contraire, connaissant l'équipe, je sais qu'on va perdre.»
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