Landry a écrit:
Je ne saurais expliquer mon ressenti devant le titre de Mimix mais j'ai éprouvé un peu le même sentiment que celui connu le jour où je me suis retrouvé devant le Déjeuner sur l'herbe, à Orsay.
Ou peut-être même le jour où, dans cette maison en briques lexovienne, la belle Juliette s'est mise à genoux devant moi pour interrompre à jamais mon long pucelage de sa bouche de musicienne.
C'était un jour d'août, un jour d'été chaud et sec. J'étais couvert de la poussière que nous soulevions à longueur de journée, poussière que nous emportions sur nos vêtements jusque dans nos couches.
Il faut dire qu'à force de nous observer du coin des yeux, affairés sur nos sépultures respectives, l'orage grondait. Cette position avait quelque chose d'éminemment suggestif. Cette façon de soigner ce corps inhumé 15 siècles plus tôt, de l'épousseter...
Je m'en souviens d'autant mieux que je venais d'exhumer mon premier guerrier franc. Ce mini-triomphe, à l'échelle des jeunes archéologues bénévoles que nous étions, allait m'offrir mon premier nirvana.
Oui, je me suis senti un peu comme sur ce site Michelet, l'année de mes dix-huit ans.
J'ai connu l'extase et rencontré la perfection de la langue.
Merci, Mimix.
En somme vous avez connu ma femme, Meuf qui suce.
On en reparle mais tout de suite,
LAURENT GERRA !