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Ligue 2. Caen - Brest (20 h 30).
Lancés vers l'élite, le leader normand et son dauphin breton se défient. Malherbe se rapprochera du titre en cas de succès.
On dirait une bande-annonce. Les dates d'accession ne sont pas encore connues, mais le générique fait envie. À l'affiche, Nivet contre Grougi, le roi du contre-pied face à l'as du coup de pied arrêté, ou Ewolo contre Seube, métronome versus chien fou. Des duels, des dynamiques, des retrouvailles : il y aura à boire et à manger dans cette explication entre les deux meilleures équipes de L2, à qui la L1 fait les yeux doux depuis un petit moment déjà.
Car le résultat du choc au sommet ne bouleversera pas ce sentiment d'inéluctable qui accompagne la marche vers l'élite du gros bras normand et de la surprise bretonne. On parle plutôt ici de défi, front contre front. On évoque la possibilité pour Caen, en cas de succès, de porter à 7 points son avance sur le dauphin. De faire un pas de géant vers le titre. Le capitaine brestois Oscar Ewolo saisit la perche : « La pression sera davantage sur eux. D'habitude, tout le monde veut nous battre parce que l'on est 2e. Là, les rôles seront inversés. » Franck Dumas fait toujours dans le pragmatisme : « Il y a la possibilité quasi totale de s'asseoir sur ce championnat, de valider à 99 % la montée, mais pour le titre, il n'y aurait rien de certain... »
« Ils vont vouloir nous manger ! »
Pourtnat, personne n'a oublié comment les Caennais sont passés à la moulinette bretonne le 30 octobre., pour la première des trois défaites caennaises cette saison en championnat. Grougi l'a dit, « Ils vont sans doute vouloir mettre les choses au clair. J'ai eu plusieurs joueurs caennais au téléphone. Ils vont vouloir nous manger ! »
Pour résumer : coin gauche, Malherbe, 37 points pris sur 45 possibles sur le ring de d'Ornano, un seul revers en 2010 (à Ajaccio le 19 février). Coin droit, Brest, battu une fois (à Strasbourg il y a quinze jours) sur ses 12 derniers voyages, et meilleure défense du championnat à l'extérieur.
Certes amoindris par les absences de Lesoimier et Roux ¯ deux anciens Caennais ¯ les Bretons restent joueurs. Ils font peur dès que Grougi ¯ un autre ancien Caennais ¯ botte un coup de pied arrêté : cela ne rappellera pas que des bons souvenirs à des Caennais mitraillés sur ces phases de jeu par Keserü en début de semaine dernière à Angers (2-2). « Caen est la meilleure équipe du championnat, serine le coach brestois Alex Dupont. Et quand on joue ce genre d'adversaire sur son terrain, il faut être à 150 % de ses moyens... » Après trois jours de mise au vert à Port-en-Bessin pour, dixit Dumas, « faciliter la récupération, parce qu'il y avait un peu de fatigue après nos deux matches de la semaine dernière ». Plus de 18 000 spectateurs attendent qu'elle se concrétise encore un peu plus ce soir.
CAEN. Thébaux - Tafforeau, Heurtaux, Leca, Sorbon - Seube, Proment - Nabab, Traore, El-Arabi. Remp. : Perquis (g), Barzola, Raineau, I. N'Diaye, Toudic. Ent. F. Dumas.
Guillaume LAINÉ.
Ouest-France
Si y'a un match sur lequel je saurais faire aucun prono personellement c'est celui-là, et vous cékoivot'prono ?
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