M.O.P a écrit:
Vos échanges ici sont quand même hyper symptomatiques de la fragmentation et de ce qu'est devenu la gauche depuis longtemps.
Elle n'arrive pas à fédérer autour d'elle et ses valeurs, le personnel politique et l'électorat en général se droitisent à vitesse grand V. Le PS éclate à cause de ça et présente un candidat qui avait de toute façon course perdue depuis le début: comment assumer le bilan du dernier quinquennat pour un parti se disant de gauche ???
Moi je suis moins radical que FdM sur mon jugement de Hamon, je le considère comme quelqu'un de sincère, qui tire comme il peut son parti vers ce qu'il était aux temps du plein emploi, la gauche socialiste favorable à l'amélioration continue des conditions de travail. Lui coller sur le dos le bilan Hollande n'est pas correct à mon sens. Une des très rares lois un peu de gauche de ce quinquennat est, manque de pot ça ne concerne pas les travailleurs, sa loi consommation qui met des garde-fou à certaines pratiques commerciales abusives.
Le problème étant que, puisqu'il s'est inscrit dans ce système de primaire, il doit absolument faire avec l'immense boulet qu'est le PS et tous ses tromblons, le discours à gauche (quoique... de moins en moins) et le portefeuille à droite.
Comme dans les rêves les plus fous de LRichos, imaginons que Hamon gagne la présidentielle, et se retrouve avec un parlement 55% PS. Je ne luis donne pas 100 jours pour se retrouver avec un PS frondeur qui bloquera toute initiative de protection sociale par exemple.
(Je me refuse à pousser le raisonnement pour essayer de deviner à quel parlement devrait faire face Mélenchon...)
Bref Hamon pour moi suit à peu près le même parcours que Mélenchon, à savoir qu'il faudra bien qu'un jour ou l'autre il se rende compte que le PS est incompatible dans sa forme actuelle avec une ligne politique de gauche sincère. Il n'a pas encore franchi le pas et c'est ça malheureusement qui nous condamne au néo libéralisme pour cette présidentielle.