oligone a écrit:
Cela permettrait peut-être de mettre un peu d'ordre dans ta pensée sectaire sur le sujet. Rien n'est tout blanc, rien n'est tout noir.
T'es sûr que c'est Moi qui suis sectaire ? Tu as vu ça où ?
Moi je mets sur le même plan toutes les formes de racisme. Toi, tu réponds à une polémique raciste par l'indication que les autres le sont aussi...
C'est quand même toi qui parle de Mugabe ou de racisme anti blanc pour tenter de justifier Hortefeux.
Si tu veux t'insurger contre ce racisme anti-blanc débile commence par ne pas cautionner le racisme blanc qui est tout autant débile.
Après, puisque tu as l'air d'accord pour remarquer que la LICRA n'aurait peut-être pas réagit de la même façon dans un autre cas, la convoquer pour minimiser cet incident perd de sa valeur, donc tu démontes ton argument toi-même.
Quant à ta remarque sur Revel, elle tout bonnement stupide dans la mesure où ce qu'il dénonce ne me concerne pas. Soit tu ne lis pas ce que j'écris sur ce forum, soit tu as mal lu Revel - ou compris de travers ou encore ce qu'il t'arrange bien de comprendre.
Et puis Revel comme argument d'autorité (décidément, tu aimes), c'est pas génial en la matière. Revel commet - comme toi - l'erreur d'assimiler une pensée à son extrême. Avec sa monomanie visant à démontrer qu'il n'y a pas de frontière entre un islam "modéré" et un islam "radical", il oublie deux points importants ; premièrement, la perception de la religion repose de fait sur l'interprétation des écritures saintes, sur un travail sur le texte. Donc, on en comprend ce qu'on veut bien en comprendre, ce qui en donne une perception allant d'un extrême à l'autre. Le texte dit quelque chose, à toi de l'interpréter (interpréter = plusieurs possibilités).
Deuxième point, il ne s'agit pas d'une particularité qui serait islamique, mais d'un point essentiel du concept même de religion, quelle qu'elle soit, et que par conséquent, cette critique est valable pour toute religion. C'est précisément le hiatus entre le texte et l'esprit du texte. De fait, ciblant l'islam en en critiquant une tolérance affichée qui dissimulerait une intolérance profonde, je ne sais pas s'il a raison, mais je sais là où il a tort ; c'est de ne pas voir que c'est la même chose ailleurs, même "chez nous".
Assimiler une pensée à son extrême, c'est aussi, au fond, ce que tu fais en permanence ici. Comme lui, tu tombes dans un manichéisme ridicule et borné avec d'un côté le racisme, de l'autre l'anti-racisme en en percevant comme acception que le seul côté sombre dans une compréhension poussée à l'extrême, donc au ridicule. A partir de là (je crois que bon), le juste milieu n'existe pas, abolie est la nuance, le caricatural règne en maître.
C'est un monde où il y aurait une dictature de l'anti-racisme, comme il y aurait une dictature du "politiquement correct", du multi, du mélange, de l'autre. Évidemment, à l'inverse, point de dictature du racisme, qui, par effet de contraste (noir & blanc) apparaîtrait presque comme une pauvre victime et un truc hype & et fun.
Au final, le racisme c'est le bien puisque l'anti racisme c'est le mal.
Mais mon cher Oligone, nous n'avons pas le choix entre deux seules voies, être raciste ou être anti-raciste.
D'abord, rien que sémantiquement, être anti-quelque chose est une réaction à ce quelque chose.
Ensuite, ce serait sans doute très instructif que tu nous explique ; si l'anti-racisme, c'est le mal, le racisme, c'est quoi, alors ?
Mais du coup, je ne comprends plus pourquoi à un débat sur un racisme (l'affaire Hortefeux), tu réponds par le même, mais inversé (Mugabe). Serait-ce à dire que le racisme anti-noir serait acceptable parce qu'il existe un racisme anti-blanc (qui lui serait évidemment inacceptable) ? Comment tu peux critiquer une attitude en adoptant la même ?