Karibou a écrit:
Machette est un exercice de style totalement maitrisé, ce que tu y déplores est non seulement assumé mais voulu, j'ai bien aimé machette et en dehors de mon avis perso qui aurait pu être négatif je dis que c'est un bon film, un bon film qu'il est très facile de dénigrer si on n'a pas pu ou pas eu le temps de comprendre la démarche et les objectifs du réalisateur.
Perso je parlais d'énormes erreurs de mise en scène totalement débile. Exemple : Machette se film avec un caméscope mis sur un pied car pas de caméraman. Dans la piscine du méchant il se frotte a sa femme et sa fille. Après le méchant reçoit la K7 et au lieu d'un plan fixe, le film contient des tas de plan différent, des zoom... 9a chez moi ça ne passe pas et du coup je décroche du film.
Karibou a écrit:
Ce n'est pas une histoire de gout mais de compréhension, d'attentes pré-visionnage dues à l'accoutumance à une esthétique et un storytelling de référence.
La plupart du temps sans t'en rendre compte tu as déjà décidé ce qu'allait être ton gout pour un film avant d'aller le voir, ton esprit critique a comme une checklist de ce qu'il doit y trouver selon le genre ou l'origine géographique du film.
Si pendant la projection ta checklist à une majorité de trucs cochés comme tu t'y attendais alors pour toi c'est un bon film c'est ce que tu appelles le gout. (c'est un tu général, hein, je parles pas spécifiquement de toi)
Perso, je te l'ai déjà dis j'évite d'avoir toute info sur film avant d'aller le voir, je fuis les bandes annonces, les critiques média, l'avis des potes...Mais tu as raison, pour certains films on a forcement un apriori
Karibou a écrit:
Mais jamais dans cet exercice tu auras regardé l’œuvre pour ce qu'elle est véritablement, en déconnexion d'avec ce que toi tu y apportes avec ton anticipation plus ou moins consciente et en compréhension d’où vient le film au sens large.
De plus comme l'exercice de l'évaluation cinématographique est très courant en France entre collègues et amis, le gout ou assimilé devient aussi un positionnement social, une pression de plus qui déconnecte de l’œuvre et de sa réalité.
Les critiques pro comme tu le dis ne sont pas exempts de ces dérives loin de là et il est important de séparer le grain de l'ivraie dans un phénomène médiatique qui dispose d'aussi peu de recul que toi.
Trop balaise!