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Ivan Santini, avant-centre frustré et moins inspiré- Cliquez ici pour faire apparaître le contenu caché
Ligue 1. Bordeaux - Caen, demain (19 h). L’attaquant caennais pense à la Coupe du monde et estime ne pas avoir assez d’opportunités de marquer. Son entraîneur a un autre discours.
Au même moment, la saison passée, il comptait déjà dix réalisations, dont sept dans le jeu. L’impression visuelle est pourtant plus forte que les chiffres.
Jusque-là, Ivan Santini traverse sa deuxième saison malherbiste avec un certain spleen, en se disant que c’était mieux avant. « Le problème est toujours qu’on attaque avec peu de joueurs, il n’y a que Ronny (Rodelin) et moi. Ce n’est pas assez. Si on se crée plus d’opportunités pour marquer, mes statistiques vont augmenter » , avait-il affirmé mi-décembre.
Le Croate s’agace à intervalles réguliers, constate que le ballon arrive très peu jusqu’à lui en position favorable. Patrice Garande ne tient pourtant pas vraiment le même discours au sujet de l’attaquant et de son rendement à la baisse (6 buts dont 3 penalties en 19 apparitions). « Dire qu’il n’a pas de ballons, pour moi, c’est un faux problème , jugeait l’entraîneur caennais avant la réception de Lille (0-1). Lui évoque souvent cela. Moi, je lui fais remarquer qu’il en a. Dans mon esprit, il n’est pas assez serein, parce que la Coupe du monde arrive. Il sait très bien que pour aller au Mondial, il faut qu’il marque plus de dix buts avec nous. »
Moins de passeurs, mais aussi moins de justesse :
La chose semble peser sur le joueur de 28 ans, dans les petits papiers de l’ancien sélectionneur, mais pas retenu dernièrement par le nouveau. « Je passe mon temps à lui dire de rester calme , reprend Garande au sujet d’un des joueurs les plus utilisés jusque-là (1 710 minutes de jeu), parce que son remplaçant n’existe pas. Pour moi, il n’y a aucun doute sur le fait qu’il va marquer plus de 12 buts dans la saison. Mais il faut qu’il soit plus tranquille et qu’il fasse les gestes justes. Ça n’a pas été le cas sur plein d’occasions. Il se complique les choses. »
La saison passée, c’était plutôt tout à l’instinct. Sur ses 15 buts, Ivan Santini en avait inscrit 13 en une touche de balle. Preuve de son profil de pur avant-centre, qui dépend avant tout des services des autres, et de sa complicité ou non avec eux. « Mon plus grand souhait, c’est d’avoir plus d’occasions » , avait aussi glissé le Croate il y a un mois.
Les pourvoyeurs de ballons en direction de Santini étaient multiples en 2016-2017, avec Vincent Bessat (4 passes décisives) et Yann Karamoh (3) en tête. Le premier a peu joué jusque-là, le second est parti.
Quand l’avant-centre malherbiste évoque seulement Ronny Rodelin pour l’épauler, il ne se trompe pas trop : ses trois buts dans le jeu, cette saison, lui ont été offerts par son compère d’attaque.
Reste sa part du travail, cette capacité à se démarquer et faire les bons appels quand il se présente dans la surface. La majorité de ses buts (9) étaient venus ainsi la saison passée, très souvent de la tête (7) et sur des centres (7) ou des coups de pied arrêtés (2).
Problème : Ivan Santini est beaucoup moins touché par ses partenaires dans la zone de vérité. Il affiche plus de difficultés, aussi, à prendre le dessus sur son adversaire direct dans le duel. Quasiment le seul moyen pour lui de se créer des occasions, sa vitesse et sa technique balle au pied n’étant pas ses points forts.
« J’attends de lui qu’il ne s’affole pas. Il a ma confiance et celle de tous ses partenaires » , résume Patrice Garande. Samedi, le Croate a eu deux occasions près du but, pour une frappe contrée et un poteau. Il ne sera jamais un esthète, mais Malherbe ne lui demande pas cela. Marquer, un point c’est tout.
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