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...d'autant que ce débat polémique a été lancé par une frisée, si vous voyez c'que j'veux dire...

On comprend surtout que Hollande "risque" de remonter de 10 points dans les sondages suite à l'émotion ressentie (ce qui retombera aussi vite si la situation générale ne montre pas des signes tangibles d'amélioration) et que Sarko, fidèle à son habitude, veut réagir à chaud, sans même attendre l'inhumation des victimes, délai décent à mon sens avant de se poser les questions du pourquoi et du comment, et surtout pour éviter que Marine ne s'empare de la question avant lui.

Elle était dans un fief FN dans le sud. Selon un sondage, 63% des Français désapprouvaient que le FN ait été écarté de la manif d'union nationale par la Gauche. Moi, je pense qu'ils vont cartonner, sauf si Sarko parvient à être crédible sur ces questions et qu'il refasse le coup qu'ils leur avait fait en 2007.

Marine Le Pen n'a même pas besoin de s'emparer de quoi que ce soit. Les évènements confortent le discours du FN.

Je discutais ce matin au téléphone avec le dirigeant local bien connu d'un des principaux partis de gauche. Il me demande si j'étais à la manif hier et sans presque me laisser répondre, me dit un peu gêné : "il y a quand même quelque chose qui m'a gêné : ils n'étaient pas dans la manif nos amis maghrébins" Et ensuite il m'explique comment dans la ville où il vit les communautés font de plus en plus sécession de la communauté nationale, comment les jeunes [des cités] expriment de plus en plus leur haine contre la France et même comment à l'intérieur de son parti les discussions sont devenues houleuses entre les Français et les autres sur certains sujets.

Je ne suis pas rentré dans les détails avec lui, mais sur l'absence des minorités visibles dans les manifs (malgré la propagande médiatique pour faire croire le contraire), alors que tout le monde était invité à ce grand moment de communion nationale, alors que les Français de souche avaient besoin d'être rassurés sur le soutien de ceux issus de l'immigration, elle en a frappé beaucoup et chacun en tirera les enseignements qu'il veut. Pour moi, le doute est levé. Et si on ajoute, ce qui est d'un degré différent, les réactions de jeunes musulmans dans les écoles lors des minutes de silence, les réactions de soutien aux terroristes sur les réseaux sociaux et le vote des Tunisiens de France en 2011 (le parti islamiste Ennahda arrive en tête en France), il y a un sérieux faisceau de présomption. Il ne faut pas faire d'amalgame entre musulmans et islamistes, mais personne n'est capable de mesurer quels sont les sentiments réels des musulmans de France par rapport aux terroristes islamistes qui nous ont attaqués la semaine dernière. Alors en effet, il n'y a que quelques milliers de terroristes potentiels parmi les musulmans en France (5 000 sous surveillance) sur plusieurs millions de musulmans en France, mais la frontière entre les deux est loin d'être toujours étanche. Et cette situation est particulièrement injuste pour ceux qui sont parfaitement intégrés, qui sont républicains et qui n'éprouvent que du dégoût pour les "terroristes fondamentalistes". C'est à ce niveau là qu'il faudrait pouvoir ne pas faire d'amalgame.

Ces derniers jours l'ont confirmé, être Français c'est plus que d'en avoir la nationalité.

NB : ne vous fatiguez pas à m'insulter, je ne vous lis pas.

Je discutais ce matin au téléphone avec le dirigeant local bien connu d'un des principaux partis de gauche

ils n'étaient pas dans la manif nos amis maghrébins

les discussions sont devenues houleuses entre les Français et les autres sur certains sujets

les réactions de jeunes musulmans dans les écoles lors des minutes de silence

Tu choisis tes articles, tu te nourris des faits divers et des polémiques. T'as autant d'articles parlant de circonstances dignes et constructives.

Les salades sont des plantes angiospermes....

Une partie des responsables de gauche, comme Dray ou Camba, ont clairement dit qu'ils ne voulaient pas du FN dans la manif.

Une amie professeur d'espagnol dans un collège de Seine-Saint-Denis, sur sa page Facebook : "Comme j'en ai marre d'entendre certaines choses dans les médias, je tenais à dire que mes élèves, en grande majorité de confession musulmane, ont été exemplaires lors de la minute de silence que nous avons dû observer jeudi midi."

Tu dis ça parce que les terroristes, comme les autres fois, étaient originaires de Corrèze ou du Morbihan, mais s'ils avaient été originaires de pays musulmans, ça aurait été un peu compliqué d'écarter d'emblée le fait que ça est à voir avec l'immigration.

Bien sûr que ça a complètement à voir avec l'immigration et avec le refus des élites françaises d'assimiler les nouveaux venus pour des raisons idéologiques.

Marine Le Pen n'a même pas besoin de s'emparer de quoi que ce soit. Les évènements confortent le discours du FN.

Je discutais ce matin au téléphone avec le dirigeant local bien connu d'un des principaux partis de gauche. Il me demande si j'étais à la manif hier et sans presque me laisser répondre, me dit un peu gêné : "il y a quand même quelque chose qui m'a gêné : ils n'étaient pas dans la manif nos amis maghrébins" Et ensuite il m'explique comment dans la ville où il vit les communautés font de plus en plus sécession de la communauté nationale, comment les jeunes [des cités] expriment de plus en plus leur haine contre la France et même comment à l'intérieur de son parti les discussions sont devenues houleuses entre les Français et les autres sur certains sujets.

Je ne suis pas rentré dans les détails avec lui, mais sur l'absence des minorités visibles dans les manifs (malgré la propagande médiatique pour faire croire le contraire), alors que tout le monde était invité à ce grand moment de communion nationale, alors que les Français de souche avaient besoin d'être rassurés sur le soutien de ceux issus de l'immigration, elle en a frappé beaucoup et chacun en tirera les enseignements qu'il veut. Pour moi, le doute est levé. Et si on ajoute, ce qui est d'un degré différent, les réactions de jeunes musulmans dans les écoles lors des minutes de silence, les réactions de soutien aux terroristes sur les réseaux sociaux et le vote des Tunisiens de France en 2011 (le parti islamiste Ennahda arrive en tête en France), il y a un sérieux faisceau de présomption. Il ne faut pas faire d'amalgame entre musulmans et islamistes, mais personne n'est capable de mesurer quels sont les sentiments réels des musulmans de France par rapport aux terroristes islamistes qui nous ont attaqués la semaine dernière. Alors en effet, il n'y a que quelques milliers de terroristes potentiels parmi les musulmans en France (5 000 sous surveillance) sur plusieurs millions de musulmans en France, mais la frontière entre les deux est loin d'être toujours étanche. Et cette situation est particulièrement injuste pour ceux qui sont parfaitement intégrés, qui sont républicains et qui n'éprouvent que du dégoût pour les "terroristes fondamentalistes". C'est à ce niveau là qu'il faudrait pouvoir ne pas faire d'amalgame. Mais j'ai bien peur que tout le monde paye les pots cassés de l'absence d'autorégulation de la communauté musulmane.

Ces derniers jours l'ont confirmé, être Français c'est plus que d'en avoir la nationalité.

NB : ne vous fatiguez pas à m'insulter, je ne vous lis pas.

Sinon, bonne synthèse de Wieviorka : Trois explications au terrorisme en France