NickP a écrit:
rix a écrit:
Je crains qu'il n'y ait plus personne sur les rond-points, les révolutionnaires payés par le Pouvoir, du NPA ou de LO, de la CGT ou de SUD, ont pris le pouvoir et font la révolution sur les réseaux sociaux et dans les locaux syndicaux ou au siège de leur CE, ils sont à l'abri de la pluie et du froid et ne risquent pas de se faire écraser par un camion. Ça leur convient mieux.
Tout à fait. C'est la faute du pouvoir qui paye les anarcho-syndicalistes, avec le carnet de chèques de la DGSE sans doute.
C'est pas du tout de la faute d'un mouvement spontané et brouillon qui a toujours refusé les moindres efforts de structure, feuille de route, organisation, portage de parole.....
Tout ça devait se résoudre par soi même et surtout comme par magie. Bizarre que ça n'ait pas marché. Salaud de gouvernement.
Les permanents syndicaux (souvent des militants politiques "professionnels") ne sont pas rémunérés par l’État et le patronat ? Ils ne bénéficient pas de divers droits et protections légales, d'un statut, etc, tout ça grâce à la bienveillance du Pouvoir ?
Les "anarcho-syndicalistes", pour reprendre tes concepts, n'étaient pas là le 17 novembre. Tous ces vautours sont arrivés après.
Quant au mouvement, comme tu le dis, il était spontané, inorganisé et sans leaders dignes de ce nom. Par quel miracle voulais tu qu'Eric Drouet et compagnie en quelques jours acquièrent la formation et l'expérience militante que les vieux briscards de la politique ont eu des décennies pour assimiler les règles du jeu et ses différents stratégies ?
Donc oui, les gj se sont fait baiser mais l'ampleur et la durée de ce mouvement est déjà inespérée et peut-être qu'il resurgira plus tard sous une autre forme. Une partie des copains qui ont occupé les rond-poinds, comme tu dis avec ce que je perçois comme du dédain, peut-être à tort, vont sans doute avoir envie de poursuivre leur combat sous une autre forme.
Quoi qu'il en soit, je continue à me revendiquer du mouvement du 17 novembre et je constate que rien de ce pour quoi je suis descendu dans la rue n'est réglé et qu'à mes yeux la situation de notre pays est dramatique, son évolution et la direction donnée par le pouvoir politique désespérantes. Donc je ne regrette pas une seule seconde ce mouvement, il était nécessaire même s'il n'a pas abouti à ce jour. Mais comment l'aurait-il pu aussi facilement ?
Pas de dédain, je suis d'accord avec toi sur le constat. En revanche je le suis beaucoup moins sur la confiance qu'on pouvait avoir dans sa réussite. Il allait évidemment droit dans le mur vu l'impossibilité de le structurer et les divergences qui sont apparues dès le départ. Et là pour le coup je lui en veux, au mouvement.